Tel un effet domino, les musulmans d’Afrique, de confréries différentes, ont déversé toute leur colère hier vendredi, contre la France, pour avoir permis à ses journaux, Charlie Hebdo et Libération de publier les caricatures du Prophète MOHAMET.
Sénégal : société civile et religieux contre Charlie
Sous haute surveillance, les musulmans du Sénégal ont arpenté les rues des grandes villes du pays ce vendredi après la grande prière, pour exprimer leur colère contre le journal Charlie Hebdo. Des responsables de plusieurs associations ont répondu à l’appel du Mouvement "Dooley Yaakaar", organisateur de la manifestation. Le Cercle des intellectuels du Sénégal, le Mouvement Ali Yassin, "Nitu Deuk", l’ONG musulmane Jamra, "Moom sa rééw", le mouvement Y’en a marre, etc. ont tous répondu présent à cette journée de protestation. Sur les pancartes on peut lire « Ne touche pas à mon prophète", "Le prophète est notre existence, personne ne doit y toucher", "Cela nous fait mal", etc.
Au Niger, les populations se radicalisent
La manifestation s’est transformée en affrontement avec les forces de l’ordre. Le ministère de l’intérieur nigérien parle de 4 morts et plus d’une quarantaine de blessés. Le centre culturel français de Zinder, non loin de la frontière avec le Nigéria, a été également attaqué, saccagé puis incendié. Trois églises ont aussi subi les foudres de la foule, qui scandait "Charlie est le diable, que l'enfer engloutisse ceux qui soutiennent Charlie", selon un témoin joint par Europe1.
En Algérie « Nous sommes avec MOHAMMED »
Ils étaient des milliers à descendre dans la rue, pour soutenir le Prophète de l’Islam. Réunis au centre ville d’Alger, à la suite d’appels lancés depuis les réseaux sociaux, ils ont condamné unanimement la dernière Une du journal satirique Charlie Hebdo. Des slogans partisans ont été évoqués tels que « Nous voulons un Etat islamique » ou encore « Nous sommes MOMMAMED »
AU Soudan et au Mali, plutôt le calme
En majorité des jeunes, les manifestants ont lancés des mots à la gloire du Prophète de l’Islam et de sa religion, après la prière du vendredi. Au Soudan la foule qui marchait en direction de l’ambassade de la France a été dispersée sans faire de victime. Par contre l’Imam de la grande mosquée de Khartoum dans son prêche, a demandé au gouvernement de fermer l’ambassade de la France et de renvoyer son ambassadeur. Au Mali c’est le Haut Conseil Islamique, qui a sonné la mobilisation. Une grande foule, 5 milles personnes ont pris part à la manifestation selon la police. Les manifestants estiment que le Prophète a été profané. Une « provocation », un « manque de respect », une « insulte », disent-ils. Cependant aucune violence n’a été signalée.
En Mauritanie, le Président au x côtés des manifestants
Le président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz s’est joint à la foule, s'adressant aux nombreux manifestants pour condamner ce qu’il qualifie de « terrorisme » et de « viles caricatures ».







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