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ANALYSE DU SENEGALAIS

Un consultant nommé Rosnert Ludovic Alissoutin a, dans une contribution au magazine africain en ligne Continent Premier, indiqué que le sénégalais verse quotidiennement dans la palabre stérile. Beaucoup de discours, mais peu d'actes positifs aux fruits palpables. Ainsi, il se pose la question à savoir si notre pays ne refusait pas le développement.


ANALYSE DU SENEGALAIS
Au Sénégal, personne n'a su expliquer le paradoxe d'un peuple si ouvert, si ingénieux, si prompt à s'adapter aux situations les plus éprouvantes, mais si désordonné et si éloigné d'une dynamique ferme et organisée de progrès. Pourquoi le sénégalais ne donne t-il le meilleur de lui-même que lorsqu'il est à l'étranger, à l'image des « lions » du football ? Qui est ce sénégalais qui doit faire le développement ? Quelles sont ses caractéristiques ? Celles-ci sont-elles compatibles avec les exigences du progrès ? En un mot, le sénégalais a-t-il une culture de l'effort, une pédagogie du développement ?
 
Le sénégalais verse quotidiennement dans la palabre stérile. Beaucoup de discours, mais peu d'actes positifs aux fruits palpables. La réflexion et la conception ne sont certes pas des exercices qui font défaut au Sénégal où se multiplient à un rythme ahurissant les ateliers de conception, de restitution, de capitalisation ou de validation, les séminaires, conférences, assises, fora, symposiums, journées de réflexion, semaines ou quinzaines de promotion, retraites, rencontres, sommets, etc. Les résultats d'envergure que le foisonnement de ces rencontres met en droit d'attendre ne se font pas sentir concrètement. Pour Henri BERGSON, « originellement, nous ne pensons que pour agir.
 
C'est dans le moule de l'action que notre intelligence a été coulée. La spéculation est un luxe, tandis que l'action est une nécessité ».On fait un tapage pour la construction d'échangeurs alors que des pays théoriquement moins avancés que le Sénégal comme le Mali, le Burkina Faso et même la Guinée ont déjà réalisé ce type d'infrastructures sans tambours ni trompettes. On pense être les champions de la démocratie et les experts de l'Alternance alors que le Mali et le Bénin ont déjà réalisé une double alternance. De manière générale, le Sénégalais pense qu'il est plus éveillé, les autres étant des « ndrings » (guinéens), des « gnaks » (africains du centre principalement) ou des « naars » (mauritaniens et maghrébins par extension). A l'intérieur du pays, le wolof (ethnie numériquement dominante) pense qu'il est plus « civilisé », les autres étant des lak-kats (personnes qui parlent une langue autre que le wolof). Ces dérives conduisent au cloisonnement des forces, au narcissisme, à la suffisance, à l'arrogance et à l'immobilisme.
 
Le Sénégalais n'est pas prompt à l'investissement et à la production. Dans sa recherche du gain facile et rapide, il cantonne généralement son action au petit commerce, d'où la multiplication, à un rythme supersonique, des souks sur le territoire national. Or, il n'y a pas de richesse durable sans production sécurisée. Cette production doit susciter un progrès soutenu : il faut aller du « développement de la production à la production du développement ».
 
 
La production nécessite en effet des capitaux importants, des ressources humaines qualifiées et des stratégies d'action ardues. La réalisation de bénéfices destinés à fructifier cette production est liée à l'écoulement des produits donc à leur compétitivité. L'insertion dans le système productif appelle, par conséquent, un esprit de méthode, de patience et de persévérance contrairement au petit commerce ou les recettes sont, en principe, immédiates. L'épargne privée est tournée vers des secteurs improductifs ou égoïstes comme le bâtiment, les cérémonies familiales ostentatoires et la polygamie abusive.
 
Le parasitisme familial est aussi un frein à l'investissement privé. La seule personne qui travaille dans la famille est tenue de nourrir ses frères, cousins, oncles, beaux-frères etc. qui se complaisent parfois dans cette situation de perfusé. L'ampleur de l'économie informelle est révélatrice du primat de l'individualisme sur la volonté consciente et organisée de développement collectif. En plus de se  soustraire à l'obligation citoyenne d'acquittement de ses charges fiscales, l'acteur de cette économie chaotique, au lieu de s'associer à ses semblables dans l'optique d'investissements substantiels, susceptibles de créer de la richesse et des emplois, se préoccupe de revenus personnels quotidiens. Et lorsqu'il amasse un peu d'argent, il cherche à acheter un visa pour l'Italie ou l'Espagne.
 
Le Sénégal est l'un des pays les plus aidés de la planète. Les partenaires au développement se bousculent dans les villages les plus reculés, mais on ne voit vraiment pas l'impact de leurs actions, proportionnellement aux sommes énormes annoncées. Certaines ONG excellent dans l'art de l'instrumentalisation des populations déshéritées et la  perdiemisation du monde rural. Boladji OGUNSEYE constate que « la relation de mendicité à l'égard des bailleurs de fonds a engendré un gros problème.
 
Comme les ONG africaines s'acharnent à suivre les donateurs comme des missiles autoguidés sur les traces de l'avion-cible, il ne leur est généralement pas possible de s'engager dans des actions de remise en cause du plan d'action pré-établi, même en cas d'inadéquations criantes sur le terrain ». Les partenaires au développement, pour la plupart, sont donc revêtus d'un « manteau clair-obscur » et munis d'un couteau à double tranchant pour : tantôt soulager la misère des masses déshéritées, tantôt s'appuyer sur le dos de ces mêmes indigents pour s'enrichir, transformant ainsi « la lutte contre la pauvreté en une lutte contre les pauvres ».
 
La marche du Sénégal vers le progrès est profondément gangrenée par l'indiscipline banalisée, le laxisme toléré et, de manière générale, le refus de l'ordre. La sacralité du service public est régulièrement et impunément bafouée par les retards désinvoltes, l'absentéisme, le bavardage dans les bureaux et la corruption. Partout, la règle est la même : peu le matin et rien le soir. La pauvreté rend les hommes aigres et aigris.
 
Tout membre du groupe social qui réussi est combattu par pure jalousie, à moins qu'il soit un bailleur de fonds naïf, distribuant gracieusement de l'argent aux charognards qui lorgnent ses biens. A l'intérieur d'une même famille, d'un même service, on s'entretue à coup de maraboutage. On met les pieds dans le plat lorsqu'on n'est pas invité au repas. Comment peut-on construire un progrès sain dans une atmosphère sociale aussi viciée ?
 
La politique est certes peu compatible à la morale, mais le Sénégal a battu plusieurs records en matière de coups bas, de mensonges publiques et de déloyauté. L'absence de conviction idéologique explique la transhumance politique cavalière. On s'attache non pas à des principes, mais à des personnes ou plutôt à leur argent.
 
Dans un mépris mesquin du peuple, d'intrépides politiciens changent de veste et de discours, du jour au lendemain, au gré des intérêts financiers, sans conscience ni vergogne, donnant ainsi à une jeunesse fragile, le mauvais exemple de l'opportunisme et du situationnisme. La citoyenneté demeure vacillante, tout comme le sentiment d'appartenance nationale. On s'identifie plutôt à une famille, une ethnie, une caste, une confrérie. Souvent, on est prêt à tout pour le marabout et rien pour l'Etat. Les croyances fantasmagoriques et le recours abusif au mysticisme conduit au recul de la raison, de la confiance en soi et de l'effort. « L'Africain explique ce qui se déroule autour de lui par l'action des forces occultes, justifie les fléaux par la colère des dieux et place les événements heureux à l'actif des marabouts et des féticheurs». De nombreuses personnes ont publiquement expliqué le mauvais résultat de l'équipe nationale du Sénégal face à celle du Togo, par un mauvais sort qu'aurait lancé sur les joueurs des marabouts évincés et d'anciens membres de la fédération limogés.
 
L'impunité, l'absence d'une culture du bilan, le primat des calculs partisans sur l'exemplarité de la sanction, constituent une invitation au laxisme dans l'action publique. Le ministre ou le directeur d'une entreprise publique nouvellement nommé ne fait pas de déclaration publique de patrimoine. A son éviction, il effectue une passation sommaire de service à la place d'une nouvelle déclaration de patrimoine et d'un bilan administratif et financier détaillé, apprécié par les autorités judiciaires. En l'absence de contrôle, le ministre utilise les biens publics à des fins privées ; il se rend aux cérémonies familiales avec la voiture de fonction, parfois accompagné de motards de la gendarmerie nationale, y fait des dépenses insolentes ou effectue sa campagne électorale anticipée le week-end, avec le même véhicule de l'Etat.
 
Comme dans tous les pays africains, les ressources sont détenues par une élite politique avide au détriment des masses laborieuses qu'on s'emploie à aduler et à corrompre à l'approche des élections, dans le cadre du phénomène bien connu de la « marchandisation du vote ».
 
Malheureusement, on n'observe aucune prémisse d'un sursaut national, d'une introspection critique, d'une remise en question de soi, d'un mea culpa constructif. Au contraire, on note l'insouciance, l'engouement pour la récréation et le folklore. Même le deuil est l'occasion de mangeailles festives. Dans toutes les villes du pays, des centaines de mendiants à la fleur de l'âge errent dans les rues, pieds nus, à des heures tardives, initiés au gain facile, soumis à la tentation du vol, exposés aux dangers du choléra et de la pédophilie. Personne ne s'en offusque, personne ne réagit ; on préfère discuter de politique et de football…
 
Le drame c'est que le Sénégal, un pays qui regorge de ressources humaines, a parfaitement les moyens de se sortir d'affaire. Mais le problème, c'est moins le Sénégal que le Sénégalais. Il va donc falloir réformer le matériel humain, reconstruire les mentalités, briser les chaînes de l'ignorance, relancer la moralité citoyenne et l'éthique républicaine. L'éducation est impérieuse dans cette optique ; malheureusement les autorités la confinent à une conception presque exclusivement scolaire. Eduquer un homme, c'est aussi l'aider à grandir dans la dignité, lui apprendre à se battre pour lui-même, pour sa famille et pour son pays.


Mardi 10 Juillet 2012 - 11:44



Avis des Setalnautes

1.Posté par ASSANE le 10/07/2012 13:38 | Alerter
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Excellente réflexion , une analyse complète du Sénégalais et du Sénégalais? tout le monde y trouve sont compte et paradoxalement peu de personne prendront la peine de lire ce message . Et s'il agissait de Lamb ou autre chose les commentaires se verront à flots. Dommage ..............................................

2.Posté par HLM le 10/07/2012 16:57 | Alerter
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"""Tout membre du groupe social qui réussi est combattu par pure jalousie, à moins qu'il soit un bailleur de fonds naïf, distribuant gracieusement de l'argent aux charognards qui lorgnent ses biens. A l'intérieur d'une même famille, d'un même service, on s'entretue à coup de maraboutage. On met les pieds dans le plat lorsqu'on n'est pas invité au repas. Comment peut-on construire un progrès sain dans une atmosphère sociale aussi viciée ? """"
ce paragraphe a tout dit. Excellent article, difficile d'accepter, mais c'est la pure réalité qui prévaut actuellement au pays de la Teranga.

3.Posté par boulaye le 10/07/2012 21:03 | Alerter
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toute vérité n'est pas bonne à dire mais celle là mérite d’être soulignée et soutenue. Il faut d' abord l'audit des consciences ....

4.Posté par bigbossloja le 11/07/2012 08:53 | Alerter
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Oui Monsieur on est pas champions mais on fait partie des champions du monde. Et c'est faux de dire : "On pense être les champions de la démocratie et les experts de l'Alternance alors que le Mali et le Bénin ont déjà réalisé une double alternance". Je te rappelle, les alternances au Mali et au Bénins ne sont que de nom car c'est la constitution qui l'impose avec les 2 mandats: aucun président en exercice n'a été battu à des élections au cours des 2 mandats permis. Donc c'est plutôt des remplacements de présidents non éligibles. C'est différent pour le Sénégal: 2 présidents en exercice, briguant le suffrage des sénégalais avec tous les moyens et force publique ont été déboutés par un peuple qui a su faire son choix sans confiscation! Oui monsieur des alternances comme ça ne sont pas courantes même en France et aux USA : on peut compter le nombre de présidents qui n'ont pas rempilés en France (au max 3), aux USA (idem).
Tout juste vous dire que cette analyse n'est pas sérieuse car l'auteur ne nous dit rien sur sa démarche méthodologique. Ce ne sont que des jugements de valeur. Si on se limiter à juger les caractéristiques des européens à travers les Romes seulement, on aurait conclu qu'ils sont tous des fainéants car ils ne font que mendier et arnaquer . Donc Apprenez à faire un distinguo entre étude sérieuse et appréciation personnelle d'un jaloux de l'exception sénégalaise de réussir ce que les pays dits développés ont du mal à réussir. Toutefois je reconnais que toute société a ses tares et ses tarés.

5.Posté par Peprindo le 12/07/2012 13:14 | Alerter
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Je fais la même analyse, peu importe les instruments méthodologiques dont parle le dernier Monsieur, la vérité se voit même si on n'est pas des consultants en méthodologie, et le déni ne mènera nulle part. Au Sénégal, tout le monde parle de changement mais personne ne veut changer. On attend donc un miracle! Et la mentalité décrite dans cet article est généralisée, sinon à 100%, au moins à 98%. Je suis un étranger, je vis ici depuis plusieurs années et je n'ai toujours qu'un seul ami sincère (et j'ai beaucoup de chance je crois), et pour le reste, quand je reçois un coup de fil d'un sénégalais qui me dit: je veux passer chez toi, je sais déjà que c'est invariablement pour me demander de l'argent. Dommage car dans un pays de jeunes, un peu d'éducation permettrait un changement rapide; mais comment changer sans une autocritique sans pitié? Puis concernant le reste du monde, c'est peut-être pas toujours mieux qu'ici (les gens du monde entier ont de terribles défauts); mais nous on est là, on parle juste de ce que l'on voit ici tous les jours. Et devant le discours folklorique, faux et vide de la teranga et de la solidarité, on voit défiler ces enfants de rue abusés, violentés, violés, et les gens nous dire: ils viennent du Mali, ils viennent de la Guinée... honte à ceux qui font ces discours là. Que les cœurs se réveillent et qu'on se révolte contre la religion de l'argent facile, de l’égoïsme et du manque de patriotisme et d'idéalisme, de valeurs morales qui afflige cette société. Que les vraies valeurs de la société sénégalaise refassent surface et vite, ou ces enfants grandiront, pleins de haine et de rancune, et à la première occasion, ils prendront le kalashnikov que quelques politiciens sans scrupules leur tendront, et ce pays n'aura vraiment plus de leçons à donner aux gnaks et naars divers qu'il méprise tant aujourd'hui

6.Posté par DIAMANKA le 12/07/2012 14:04 | Alerter
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Rosnert Ludovic Alissoutina, serait surement un descendant d'Heguel. des propos puéril dénués de raisonnement scientifique ne peuvent être appelés analyse. mais l'insultant, c'est la publication par un sénégalais et les appréciation positives de sénégalais ignorants et complexés qui prouvent au même moment l'existence de nigauds chez nous comme on en trouve en France, au brésil, en Roumanie etc....
le caractère d'un homme ne peut être attribué à un peuples et surtout généralisé par glissement.

"De manière générale, le Sénégalais pense qu'il est plus éveillé, les autres étant des « ndrings » (guinéens), des « gnaks » (africains du centre principalement) ou des « naars » (mauritaniens et maghrébins par extension). A l'intérieur du pays, le wolof (ethnie numériquement dominante) pense qu'il est plus « civilisé », les autres étant des lak-kats (personnes qui parlent une langue autre que le wolof). Ces dérives conduisent au cloisonnement des forces, au narcissisme, à la suffisance, à l'arrogance et à l'immobilisme". vous oublier que:Itler est bien ALLEMAND, le kou kloux klan ne récèle d'aucun africain, les gitans sont bien européens........
vous êtes le symbole de l'ignorence et du mépris gratuit.

7.Posté par Peprindo le 12/07/2012 14:41 | Alerter
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Diamanka, je crois que l'article parle de ceux qui comme vous refusent de voir combien généralisé est le problème. Vos commentaires sont à côté de la plaque

8.Posté par JAZZ le 12/07/2012 15:47 | Alerter
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Deug nékhoul...mais le gars a parfaitement décrit le Sénégalais...Changeons nos mentalités...Seul, la vérité blesse...

9.Posté par maalik le 12/07/2012 16:55 | Alerter
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Merci Pepindro!
Diamanka, tu fais hors sujet ! Il s'agit, ici, du Sénégalais! Pas besoin de nous rappeler le racisme d'Hitler et les fous du Ku Klux Klan! Mais si tu veux considère que nous avons nos "hitler" et plein de "clans" plus fous que le KKK!

Le mépris culturel est bien présent au Sénégal : ne pas le reconnaître, c'est se voiler la face mais un jour ou l'autre ça risque de péter très fort! Pas plus tard qu'hier sur une chaîne télé, un marabout (justement un chérif "naar" ) a fait une déclaration incendiaire à l'endroit des éleveurs peulhs à qui il se dispute plus de 100HA de terres que lui aurait octroyés le régime fou de WADE ! Quelles personnes derrière ce marabout ? Des paysans wolofs soi-disant ses talibés! Chaque "clan" est décidé à défendre ses intérêts et cela se passe dans la région de Louga, communauté rurale de Nguer Malal! Donc voilà un 1er exemple qui colle à ce qui est dit dans cette analyse du sénégalais!

Merci encore Pepindro!
Point besoin de "méthodologie"(quel terme pompeux!, on n'est pas en train de rédiger une thèse ou d'élaborer une offre technique pour la réalisation d'une quelconque étude!). L'analyse de Rosnert est une vérité crue et bien dite! C'est un cri du coeur sincère sans faux-fuyant! A-t-on vraiment besoin de méthodologie pour savoir que le Wolof se croit supérieur aux autres ethnies ? Avec l'arrogance qui va avec ! On va même jusqu'à essayer de travestir certains faits historiques saillants de l"histoire du Sénégal! Malgré donc le brassage culturel et le métissage, ces clivages sont réels! Faut pas se voiler la face! A ce titre; lire les "sénégalaiseries" du journaliste-écrivain Ibou FALL dont le dernier, "les égocrates" vient de paraître! Ces "égo-crates" qui te diront qu'ils sont des "lébous pures" ou des "doomou ndar" C'est ça la vérité du Sénégal! Déjà qu'entre eux, c'est courte queue se paie avec courte queue! (Toi Diamanka qui parle, va t"installer à Saint-Louis (Ndar) : tu y vivras 100 ans, mais aie seulement la prétention de te présenter à la mairie de la ville..... (tu verras ce que les "ndoomou ndar" te diront...))

Il y a Dakar, Saint-Louis, Thiès et le reste du Sénégal! Aujourd'hui le pays regorge de jeunes diplômés chômeurs dont des docteurs (toutes disciplines confondues!) Mais presque personne ne voudrait aller servir (surtout si c'est dans la fonction publique) à Tambacounda ou à Ziguinchor! Pourquoi ? Ils te diront sans ciller que Tamba est loin, il y fait une chaleur d'enfer et qu'il n'y a rien la-bas! Et pourtant les baol-baols y sont légion pour le commerce, le transport, la construction, la menuiserie, la mécanique, etc. parce que ce sont leurs propres business qu'ils font prospérer! Eux sont obligés de supporter la chaleur étouffante de Tamba et de parcourir la longue distance pour aller passer les fêtes chez eux!

Pour Ziguinchor, ces "citadins" te diront aussi que c'est loin et qu'il n' y a pas de sécurité la-bas! Mais idem : tu y trouveras plein d'autres baol-baols et autres jolof-jolofs venus s'enrichir à leurs propres comptes!

Mais lorsqu'il s'agit de servir la nation, on se rechigne à la tache! Certains préfèrent quelques heures de vacation dans les universités et écoles privées de Dakar que d'aller servir dans la nouvelle université de Ziguinchor!

Ne nous parlez pas d'exception sénégalaise ! Il y a trop d'injustice dans ce pays! Les gens sont en train d'exploiter l'or de Kédougou sans que les populations n'en voient les retombées positives! A côté, on crève de faim!











10.Posté par bigbossloja le 13/07/2012 17:06 | Alerter
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Moi je suis à Tamba avec beaucoup d'autres cadres car on est sénégalais tout court! Il faut pas faire d'amalgame dans vos analyse: stratégies de débrouille, voire de survie ne veulent pas forcément dire perversions! Ces comportements que vous décriez, est-ce que vous vous êtes posez la question de savoir quels sont les mécanismes qui les soutendent? Vous savez, les bases du problème posé ici, c'est l'extrême pauvreté, l'inégale répartition des richesses dans le pays. Sinon, nos ancêtres vivaient dignement dans une société bien stratifiée et organisée avant l'ouverture facilitée par la colonisation. Pepindro, j'ai moi aussi fait la Belgique et l'Espagne, mais il m'est arrivé plusieurs fois de jeter des pièces à des mendiants dans les gares ou de venir en aide à des gens exclus du système. Il faut qu'en même reconnaître le système de solidarité familiale établie au Sénégal sans intervention de l'état contrairement chez les européens. En effet là bas, c'est l'état qui oblige les gens à être solidaire à travers des mutuelles de santé, etc...En plus, la téranga sénégalaise n'est pas un vain mot. Cela découle d'une construction encouragée par le président Senghor qui a théorisé et mis en oeuvre "l'enracinement et l'ouverture". Toutes les sociétés ont des tares. Mais un articles qui ne fait que ressortir des soit disant tares d'une société sans en ressortir les points positifs ressemble fort à un jugement de valeur! Arrêtez le complexe de supériorité.

11.Posté par Pepindro le 14/07/2012 01:20 | Alerter
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Cher Big Boss comme je t'ai dit dans un précédent commentaire, je n'ai pas voulu faire d'analyse comparative, car on se borne à parler, là, du pays qui est tous les jours sous nos yeux, le Sénégal, avec ses qualités et ses défauts. Malheureusement les choses ne sont pas très roses ailleurs non plus ni en Afrique ni en Europe ni je ne sais pas où, on est bien d'accord. Les gens sont de pire en pire partout. Il y a quelques années les gens me paraissaient un peu moins pourries, je n'étais pas au Sénégal à ce moment là mais je me demande si les sénégalais aussi, il y a quelques années, n'étaient pas meilleurs qu'aujourd'hui; peut-être, il y a quelques années, il y avait ici moins de discrimination envers les étrangers, moins de fermeture, et plus de vraie teranga; mais franchement aujourd'hui on a beau la chercher la teranga, elle est plus rare que l'or. Idem pour la solidarité, une solidarité purement interne, clanique, ou qui est attendue, exigée même, des autres mais pas trop donnée en retour. En tout cas, je ne doute pas de l'existence du bien au Sénégal, mon meilleur ami est un sénégalais (qui ne correspond pas au profil de la masse décrit par l'article) et les sénégalais et les étrangers, nous devrions faire cause commune, pour nous re-humaniser tous et nous engager tous pour construire un pays et un monde différents, et cela passe, avant tout, par la protection de ces pauvres enfants qui sont les premières victimes de cette société déshumanisée et égoïste d'aujourd'hui, qu'ils soient des enfants sénégalais, ou pas, peu importe, mais pouvons-nous tolérer cette honte plus longtemps?

12.Posté par bigbossloja le 16/07/2012 12:24 | Alerter
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Ecoutez, je pense que toi tu poses bcp de problèmes en même temps: l'hospitalité, la solidarité internationale, la mendicité des enfants, etc... Mais téranga sénégalaise ne veut pas aussi dire que tous les sénégalais sont accueillants (on parle d'une moyenne, d'une manière générale: les contre exemples ie les exceptions ne font que confirmer la règle). Le fait de s'offusquer du manque de téranga de certains sénégalais montre que c'est la règle!!! En Europe ça ne doit pas te choquer car la règle, c'est chacun pour soi et l'Etat pour ceux qui ont une adresse, voire travaillent. En d'autres termes la téranga est une exception là bas. C'est normal qu'au Sénégal (qui s'ouvre d'avantage vers le monde avc la globalisation) que cette téranga "anormale" (car n'existant pas chez les soit disant références du monde: pensée, us etc..) doit reculer. D'où le problème de solidarité familiale, nationale et internationale, qui a mon avis doit être posé! Pour la mendicité des enfants, c'est un problème historique, culturel, voire social qu'il faut analyser avec des lunettes d'anthropologues et non d'économistes! Le président Wade, le magistrat Kéba Mbaye ont tous les 2 été des enfants talibés malgré leur parcours exemplaires!
Somme toute, M. Pepindro, il faut poser les vrais problèmes de la société sénégalaise autrement!

13.Posté par Christophe le 13/08/2018 15:28 | Alerter
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Les senegalais sont uniques dans leur bêtise, a vrai dire je pense que ce sont les gens les moins intelligents de toute la planète, si si!

14.Posté par Dada le 14/02/2019 18:40 (depuis mobile) | Alerter
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Salut j aimerai vous dire que les sénégalais doivent vrement changer de mentalité j''ai demandé à beaucoup de personne qu est ce qui empêche le Sénégal de ce développer et ce mot revient toujours mentalité donc changer vrement développons notre pays

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