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Madické Niang - Samuel Sarr De l’Affaire Me Sèye à l’Affaire Aïdara Sylla : La saga des «fils éternels» de Wade


Madické Niang - Samuel Sarr De l’Affaire Me Sèye à l’Affaire Aïdara Sylla : La saga des «fils éternels» de Wade
Les relations entre Samuel Sarr et Madické Niang jusque dans les convocations devant les enquêteurs ne relèvent pas d’un hasard. Depuis l’affaire Me Sèye, ils partagent les dossiers judiciaires, politiques et financiers de Me Wade. Liaisons entre un homme et un avocat d’affaires.
Affaire Aïdara Sylla
Entre Samuel Sarr et Madické Niang, on dirait deux hommes aux destins croisés. Tels des siamois, Sarr et Niang ont été convoqués et relâchés en même temps dans l’affaire Aïdara Sylla, du nom de ce convoyeur de chèques, par la Division des investigations criminelles (Dic). Chacun d’eux devait prendre son chèque signé par Abdoulaye Wade. Parce qu’ayant ce don d’avoir des millions à prêter à un ancien chef d’Etat, jadis couvé par des fonds politiques à coup de milliards et à sa seule discrétion. A sa guise. L’ancien ministre des Affaires étrangères devait récupérer ses 400 millions et le dernier conseiller financier de Wade ses 900 millions de francs Cfa.

Convocation à la Section de recherches
Inséparables, ils ont fait un tour ensemble chez les enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane sur l’enrichissement illicite présumé. Une proximité relevée intuitivement (?) par le Procureur spécial près la Crei, lors de sa conférence de pres­se de novembre dernier, qui a déclenché le compte à rebours des convocations d’anciens dignitaires du régime libéral. Alioune Ndao énumérait ainsi face à la pres­se, dans l’ordre : «Karim Meïssa Wade, Oumar Sarr, Abdoulaye Baldé, Taïbou Ndiaye, Doudou Diagne, Madické Niang et Samuel Ameth Sarr.» Les voici bouclant la liste et liés par un «et», révélateur d’un compagnonnage presque «éternel» comme leur «wadisme». Pour le meilleur et pour le pire ! Les siamois, en gros bébés, ont par­tagé une conduite puérile en voulant tester le cordon sécuritaire de l’aéroport Léopold Sédar Sen­ghor alors qu’ils étaient, avec d’autres Libéraux, interdits de sortie du territoire.
A leur tour chez… les coiffeurs de Colobane, ils en sortent, épaule contre épaule, pour prouver leur «amitié» et leur «fraternité». Pour renouveler aussi à leurs soutiens leur «mouridité» commune. C’est l’aîné  Madické Niang qui parle et porte la parole du cadet : «Ils sont venus très tôt et comme un seul homme sont restés solidaires à l’endroit de mon petit frère et ami, Samuel Sarr et de moi. Tout le monde connaît ma relation avec lui. Donc, ce n’est pas un hasard que nous soyons convoqués le même jour. Nous rendons grâce à Dieu. Je parle aussi au nom de Samuel Sarr. Nous croyons en Serigne Touba. Je ne vais pas dévoiler les secrets de l’enquête car, ce ne serait pas correct.» Entendez que cette relation, qui n’est pas le fruit d’un «hasard», est encore plus intime que la paire de ciseaux que Wade et Idrissa Seck avaient brandie à Matam en 2005, pour démentir la «dualité au sommet». Un cordon ombilical entre les deux anciens ministres d’Etat, liés jusqu’aux détails. Et ça ne date pas d’aujourd’hui.

Affaire Me Sèye
Ils ont fréquenté la rue publique de l’opposition avant 2000. Ils se sont retrouvés dans la République de Wade jusqu’en 2012. Deux hommes liés pour une affaire : l’assassinat de Me Babacar Sèye. Samuel Sarr est arrêté dès les premiers jours de l’enquête sur le meurtre sur commande- pour reprendre Abdou Latif Coulibaly- dont le défunt vice-président du Conseil constitutionnel a été victime. Me Madické Niang est, lui, l’avocat des Libéraux cités dans l’affaire et celui des accusés Pape Ibrahima Diakhaté, Clédor Sène et Assane Diop. C’est d’ailleurs avec ce dossier qu’il a fini d’asseoir sa célébrité. Il aura d’autant plus défendu le camp incriminé qu’il a publié un livre en 2002, intitulé Pour que triomphe la vérité, l’affaire Me Babacar Sèye. Mais, ce sera sans compter avec la loi d’amnistie qui enterre pour de bon son «espoir» de voir la lumière jaillir.
Sur le champ politique, Samuel Sarr et Madické Niang affichent leur fierté d’être les avocats… du diable de L’avocat et le diable, pour citer le portrait caricatural de Souleymane Jules Diop. Fanati­ques jusqu’au crâne, Samuel Sarr et Madické Niang croient plus au «wadisme» qu’au libéralisme prô­né par celui qu’ils sacralisent par le qualificatif «éternel». Ils sont, avec Pape Samba Mboup, parmi les rares «frères» à occuper une place dans le Parti démocratique sénégalais. Au pouvoir, ils se retrouvent dans le cercle des influents et commandent les orientations politiques et financières du Pape du Sopi. Ils prennent toute leur place et arrachent la rançon de la «fidélité sans faille» au «père». Mais à l’heure du partage du pouvoir, les coups ne manquent pas.

Ennemis «intimes»
Dans les premières années au pouvoir, Samuel et Madické se sont éclipsés. L’alliance électorale avec Niasse, Bathily, Landing Savané, Dansokho et les autres ne leur a pas laissé une petite place dans le gouvernement et même au cœur du pouvoir : le Palais. Lorsque le «divorce» entre Wade et ses alliés intervient, les «fils»- y compris le fils biologique, Karim- réclament leur place. Et toute leur place. C’est ainsi que, quelques années plus tard, Samuel Sarr est appelé à la rescousse pour mettre toute son énergie au service de la Senelec. A l’époque, il lui était prêté une connaissance acquise de son activisme dans ce domaine, crédité d’une société énergétique à Banjul par exemple. Il s’y connaîtrait tellement bien que ses accusations contre le leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp) ont «confirmé» sa réputation de pétrolier. «Moustapha Niasse a fait fortune dans le pétrole et ce n’est pas à Keur Madiabel où, d’après lui, on mange des cailloux, qu’il a hérité de son premier puits de pétrole. (…). Nous savons aussi bien que sa formation académique et sa carrière professionnelle n’ont aucun lien avec la géologie, les hydrocarbures et le pétrole. Nous ne savons pas à quel titre un conseil d’administration de Toronto viendrait chercher son représentant à Keur Madiabel si celui-ci n’est pas un riche héritier, encore moins, un parfait connaisseur du pétrole», avait-il déclaré en 2010.

L’Energie en partage
Seulement, c’est lui, le «parfait connaisseur du pétrole» qui, moins de deux ans après, replonge le Sénégal, déjà sombre, dans les ténèbres, en tant que Directeur général de la Senelec. Mais coriace, sa démission réclamée tarde à se concrétiser. Abdoulaye Wade, cons­cient de l’effet politique, à quel­ques encablures de la Prési­dentielle de 2007, prend le risque. A son corps défendant. Mais «Sam», comme l’appellent les familiers, qui a le goût de rouler sur l’or, n’a d’yeux que pour le noir  gisant dans l’Energie. Pour lui, son limogeage- il parlait de démission- est l’œuvre de son «ami» Me Ma­dické Niang, ministre de l’Energie, qui lui en voudrait. Lors de leur passation de service, il dit : «Cette quête respective de l’énergie pour vous, en tant que ministre de l’Energie d’alors et moi en tant que Directeur général de la Senelec, était perçue à travers un miroir déformant, en problèmes crypto-personnels.» Et ses états d’âme n’avaient pas épargné Macky Sall, en tant que Premier ministre, qui en prit pour son grade pour avoir commis le «crime» de réclamer son départ au chef de l’Etat, Abdoulaye Wade. Cet affront surtout de Madické Niang, il va le laver et ce sera, contre toute attente, une promotion là où il a déjà montré ses limites. Il puise cette énergie revancharde du conseil que Wade lui aurait fait : «Il ne faut pas baisser les bras. Tu dois te battre.» Le Dg disjoncté reviendra donc, par la grande porte, non seulement pour assurer la fourniture d’électricité mais, pour appliquer la politique de l’Energie dans son ensemble. Et, une fois de plus, les chemins qui s’étaient croisés dans ce département entre Samuel Sarr et Madické Niang, se décroisent. Abdoulaye Wade scinde le département en deux. Il les partage entre les deux. Samuel Sarr hérite effectivement de l’«or noir» en prenant l’Energie et Madické la mine de Sabadola en décrochant les Mines et l’Industrie. Dans un article de L’Observateur de septembre 2005, parlant de la «brouil­le» entre les deux hommes, quelqu’un témoignait : «Samuel est un businessman et Madické un avocat affairiste. Ils ne peuvent pas s’entendre ; ils vont se séparer.» Pour le moment, en dépit des incompatibilités d’humeur con­jonc­tu­relles, le «mariage» tient encore. Et pour cause : beaucoup d’affaires les lient à Wade.


Mercredi 9 Janvier 2013 - 10:38





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