Si les plus âgés ont pu à peine se retenir, il en est allé autrement des jeunes qui, filles et garçons, étaient inconsolables. Depuis la fin du combat, ces supporteurs n’ont cessé de verser des torrents de larmes, là où d’autres, au comble du désespoir, se roulaient par terre.
Du côté des Joaliens et Fadioutiens, les plus âgés ont gardé un silence total et la tristesse était visible sur les visages. Difficile de leur arracher un seul mot, tellement la tristesse était à son comble.
Au domicile de l’"ex-roi des arènes", au quartier Santhie, l’émotion et la tristesse sont également de mise. Ainsi, le fait d’accéder à l’intérieur qui était très difficile depuis quelques jours, s’est mué en un vrai parcours du combattant après le combat infructueux de Yekini.
Trouvé sur place, Maodo Sakho, le frère cadet de Mansour Sakho, celui-là même qui est préposé à la gestion des affaires mystiques de Yekini, a pris cette première défaite de leur poulain avec beaucoup de philosophie.
"C’est la lutte qui est ainsi faite, il y a des victoires, des défaites et des nuls. Jusqu’ici, on a toujours eu des victoires très belles, mais aujourd’hui, le destin a voulu que la victoire aille de l’autre côté. Ce n’est pas la fin du monde", a confié M. Sakho, la mine triste.
Pour la mère du champion sérère, Daba Diouf, "la défaite est très amère". "Mais je rends grâce à Dieu, je ne m’attendais pas à un tel scénario, à savoir une défaite, mais Dieu en a décidé autrement, donc je m’en remets à Lui (Dieu)", a-t-elle dit.
A Mbour, capitale de la Petite-Côte, l’ambiance est contrastée. Chez les supporteurs de Yahya Diop Yekini, c’est quasiment la même ambiance de deuil qu’à Joal-Fadiouth. Plusieurs supporteurs sont tombés en syncope, après la défaite de leur champion.
Du côté des partisans du tombeur de Yekini, Balla Gaye 2, la satisfaction était totale. Engouffrés dans des véhicules ou à bords de motos, ces derniers continuent de faire un tour de ville, au son des klaxons et des cris de victoire.
APS
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