
Le torchon brûle entre la Délégation générale à la promotion des pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (DGPU) et la société Atos-Sénégal SAU. Selon les informations exclusives révélées par le quotidien Libération, l’institution dirigée par Bara Diouf a décidé de sortir l’artillerie judiciaire pour forcer la main à Atos-Sénégal, qu’elle accuse de n’avoir pas respecté ses engagements financiers.
Tout part d’une convention signée le 24 décembre 2018 entre les deux parties. La DGPU avait alors attribué à Atos-Sénégal un bail sur un terrain de 60.000 m², moyennant un loyer annuel de 16.200.000 Fcfa, soit 270 Fcfa le mètre carré. Au-delà du simple loyer, la société bénéficiaire s’était également engagée à verser une participation financière de 390 millions Fcfa pour les travaux de voirie et de réseaux divers.
Mais très vite, les choses se sont gâtées. D’après Libération, Atos-Sénégal n’a pas payé les loyers des années 2019 et 2020, totalisant 32.400.000 Fcfa d’arriérés. Pis encore, elle n’a jamais versé la deuxième tranche de la participation financière, soit 136.500.000 Fcfa.
Face à ce manquement, la DGPU réclame désormais la coquette somme de 168.900.000 Fcfa, en principal. Malgré plusieurs relances, y compris un commandement de payer signifié par huissier le 1er septembre 2020, Atos-Sénégal est restée de marbre.
Dans l’assignation obtenue par Libération, la DGPU fustige cette « résistance abusive » et parle d’une créance certaine, liquide et exigible mise en danger par l’attitude jugée passive de la société. L’institution accuse son cocontractant de n’avoir ni proposé de plan d’apurement ni présenté d’argument valable pour expliquer sa défaillance.
C’est donc devant la justice que le délégué général Bara Diouf a choisi de porter le combat. En plus du montant dû, la DGPU réclame 100 millions Fcfa supplémentaires à titre de dommages et intérêts, estimant que cette inertie lui cause un préjudice financier important.