La construction prochaine d’une arène nationale au Technopole à Pikine (banlieue de Dakar) ‘’va entrainer la disparition complète des activités maraîchères dans la zone et augmenter le taux de chômage’’, a déclaré lundi, Oumar Cissokho, secrétaire général de l’Union des organisations des producteurs de la vallée des Niayes de Pikine.
‘’La construction de l’arène nationale (au technopole) entraine la disparition complète de l’activité maraîchère et l’augmentation du taux de chômage’’, a-t-il indiqué.
M. Cissokho s'exprimait lors d’une séance de briefing sur les démarches entreprises par son organisation, composée de 600 membres, pour attirer l’attention des autorités sur leur craintes, après la réalisation de l’infrastructure sportive.
Le ministère des Sports et le Comité national de gestion (CNG) de lutte ont définitivement choisi mercredi dernier le site du Technopole pour y ériger la future arène nationale, dont ils ont, de concert avec des experts chinois, fixé le nombre de places à 20 mille. Les deux parties ont visité le site samedi passé.
La China Institute Project Planning and Reseach (IPPR), une société d'Etat chinoise, va intervenir dans la réalisation de ce projet d'arène nationale, qui fait partie d'un vaste programme d'infrastructures sportives de la coopération chinoise au Sénégal.
Shu Shian, le directeur général de l'IPPR, a dit que si un autre site devait être choisi, le gouvernement chinois ne serait pas en mesure de "réaliser les travaux avant fin 2017" à cause des "longues procédures" en vigueur dans son pays.
Présentement, l’organisation des maraîchers de la vallée des Niayes de Pikine, fait circuler une pétition dans laquelle, elle a notamment écris : ‘’la construction de l’arène nationale constitue une catastrophe écologique avec la disparition de l’écosystème des Niayes’’.
‘’La construction de l’arène nationale est source de violence (à Pikine). La construction de l’arène nationale exprime la volonté méprisante des autorités de confiner la valeureuse jeunesse de Pikine dans la lutte en lieu et place des véritable activités de développement’’, indique le document.
Selon Cissokho, son organisation craint surtout que les autorités dépassent la superficie de sept hectares qu’elles comptent prendre pour la construction de l’infrastructure sportive.
‘’Les autorités ont dit qu’elles vont prendre sept hectares, mais nous sommes certains que ça va dépasser les sept hectares, c’est sûr’’ a dit Cissokho, selon qui, son union exploite actuellement 60 hectares sur le site du Technopole.
‘’Nos champs sont touchés. Cette arène va être construite au cœur même de la vallée des Niayes où se passent nos principales activités agricoles. Les champs vont être complètement dévastés. Ils ne vont plus exister. C’est le chômage qui va s’en suivre’’, a expliqué Oumar Cissokho.
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