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«Abdoulaye Baldè fait beaucoup dans le bavardage en ce moment»

«Il ne faut pas faire de la réduction du mandat présidentiel une question politicienne»


«Abdoulaye Baldè fait beaucoup dans le bavardage en ce moment»
 
BENOIT SAMBOU, MINISTRE CONSEILLER SPECIAL DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
 
«Ca ferait désordre qu’un parti de Bby se désolidarise après avoir accompagné le président de la République jusqu’à ce niveau là»
 
Responsable apériste et ministre conseiller spécial du président de la République, Benoit Sambou évoque diverses questions d’actualité dans cet entretien. Allant de l’avenir de Benno Bokk Yaakaar à la transhumance, en passant par les divergences latentes au sein du parti présidentiel.
 
Par Mohamed NDJIM
On a assisté dernièrement à des frictions entre responsables de l’Apr, notamment dans la région de Ziguinchor où vous avez votre base politique. Quel regard portez-vous sur ces dissensions ?
Dans le débat contradictoire il peut effectivement arriver que des responsables ne s’entendent pas sur certaines questions. Ce qui se passe à Ziguinchor est inhérent à tout parti politique. Maintenant je dois aussi, à la lumière des choses, dire que ça se passe beaucoup mieux pour nous à Ziguinchor, surtout depuis la dernière visite du président de la République. Nous avons su tirer les conséquences de notre défaite lors des locales et ensemble nous avons compris que si nous avons perdu c’est plus à cause de nos divisions qu’autre chose. Le discours que nous servions aux populations n’était pas un discours acceptable. Le comportement que nous avions n’était pas un comportement rassurant et de manière responsable les camarades ont voulu tirer un trait sur cela et se projeter vers un avenir meilleur, dans le travail de réélection du président de la République. Je dois aussi remercier tous les camarades pour cette hauteur d’esprit, notamment mon jeune frère Doudou Kâ qui a  eu le courage d’appeler tout le monde à travailler autour du capitaine d’équipe. Je crois au leadership pluriel, et il fallait faire comprendre aux uns et aux autres qu’on ne peut réussir que dans la concertation,  dans l’harmonie, dans le respect mutuel.
 
Abdoulaye Baldè, qui semble quasi indéboulonnable à Ziguinchor, assure que la tournée économique du président de la République dans le sud du pays n’est que de la poudre aux yeux des populations. Qu’en pensez-vous ?
Personne n’est indéboulonnable en politique. Je rappelle encore une fois que nous, nous avons gagné la présidentielle, nous avons gagné les législatives, et la logique aurait voulu que nous gagnions les locales. Mais nous avons plus passé notre temps à construire chacun son propre leadership qu’à élaborer les synergies nécessaires pour amener les Ziguinchorois à voter pour notre liste. Il est évident, et c’est ma conviction, que l’Apr est majoritaire en Casamance, le président de la République est majoritaire à Ziguinchor et nous devons le démontrer lors de la prochaine élection présidentielle. Mon frère et ami Abdoulaye Baldè fait beaucoup dans le bavardage en ce moment. Parfois j’ai même l’impression que depuis que le président de la République est passé à Ziguinchor lors de sa tournée économique en Casamance il a pris des positions  incompréhensibles. C’est comme s’il était contre les mesures et les actions que le président de la République est en train de poser en faveur des Casamançais. Sinon je ne comprends pas son attitude et je l’invite vraiment à la sérénité, je l’appelle à travailler avec nous pour que le président de la République réalise ses ambitions pour les Casamançais parce que la Casamance a assez souffert. Son discours doit être beaucoup plus positif et plus constructif, et qu’il soit sur la même longueur d’ondes que tous les Casamançais aujourd’hui qui sont extrêmement satisfaits et qui portent beaucoup d’espoirs sur les engagements que le président de la République est en train de prendre.
 
Que pensez-vous des différentes prises de position relatives à la nécessité - ou pas - de réduire le mandat du président de la République ?
On est en train d’installer un faux débat qui n’a pas sa raison d’être et j’appelle mes camarades à retrouver leur sérénité.  Le président de la République n’a pas besoin de ce type de débats. A la lumière des choses je voudrais dire très clairement que ceux qui disent qu’il y a des pressions autour du président n’ont pas raison. Le président de la République a eu la grandeur d’âme, la magnanimité de renoncer volontairement à deux ans de son mandat de 7 ans,  pour l’exemple, pour l’histoire et pour la postérité, en démontrant à la face du monde et dans le contexte  africain que le pouvoir en soit n’est pas ce qui est important. Le pouvoir appartient au peuple, et nous l’exerçons simplement par un mandat qu’il nous confie. Il faut accompagner le président de la République dans cette dynamique parce que cela va faire tâche d’huile et çà va être un exemple à suivre pour les générations futures. Donc il ne faut pas faire de la réduction du mandat une question politicienne. Cette affaire nous devons la gérer avec sérénité et accompagner le président de la République dans cette vision qui va au-delà de sa personne. Encore une fois dans l’Apr ce débat ne se pose pas. Le président a pris une décision, il en a informé les responsables du parti et tous ensemble nous sommes avec lui. Nous l’accompagnons pour que cette décision puisse être mise en œuvre et je souhaite vraiment qu’on taise ce débat qui nous fait perdre du temps et qui est loin des préoccupations du président Macky Sall.
On s’achemine vers la prochaine élection présidentielle et bon nombre d’observateurs prédisent une scission dans les rangs de Benno Bokk Yakaar qui pourrait amener plusieurs partis membres de cette coalition à se présenter contre le président Macky Sall. Envisagez-vous une telle éventualité ?
Le président de la République Macky Sall a toujours eu la conscience de construire le Sénégal avec toutes ses forces vives. C’est d’ailleurs ce qui explique cette grande générosité qu’il a eue  en partageant son pouvoir avec les partis de la coalition qui l’a accompagné. Je rappelle encore une fois qu’à l’Assemblée nationale l’Apr n’est pas majoritaire sociologiquement. C’est la coalition qui est majoritaire parce que le président a toujours eu le souci d’avoir une démarche participative dans la conduite et la gestion du pays. Nous respectons aussi pleinement la souveraineté des partis de la coalition qui ont la liberté de se déterminer. C’est vrai que nous nous acheminons vers une élection présidentielle, et le souhait – le mien en tout cas – serait que nous puissions porter le bilan ensemble puisque nous avons gagné ensemble et gouverné ensemble. Il s’agit de faire reconduire le président de la République étant entendu que nous considérons qu’il est en train de faire le travail que les populations attendent de lui. A mon avis ça ferait même désordre qu’un parti politique puisse accompagner la politique du président de la République jusqu’à ce niveau là et se désolidariser. Les populations ne le comprendraient même pas. Il faut que nous puissions construire cette dynamique, et faire en sorte que tous ensemble nous puissions accompagner le  président de la République comme ensemble nous avons gouverné. Maintenant encore une fois il n’y a pas d’ultimatum pour moi,  il faut continuer le dialogue, il faut construire les convergences et faire en sorte que nous puissions très rapidement autour de la plateforme Bby plébisciter la candidature du président Macky Sall à sa réélection.
L’Alliance pour la République est dans une dynamique de massification, ce qui n’exclut pas que la porte soit ouverte à des transhumants. Que vous inspire ce phénomène ?
Personnellement, quand nous étions dans l’opposition, j’ai toujours fustigé ce qu’on appelle la transhumance politique. C'est-à-dire quitter un parti politique et aller vers un autre par intérêt crypto personnel ou parce que  des prébendes vous sont promises. Dans le cas d’espèce, aujourd’hui, je rappellerai que le président a toujours dit qu’il ne promettait à personne un poste comme condition pour le rejoindre. Et je peux vous affirmer et témoigner que le président est loin de ce type de comportements. Maintenant la réalité politique est là : une opposition en débâcle qui se résout à Abdoulaye Wade et Karim Wade, cela n’intéresse pas les gens. Les forces politiques les plus importantes sont dans la coalition Bby. De plus en plus, ceux qui étaient avec Abdoulaye Wade se rendent compte que le seul projet porté par Abdoulaye Wade c’est la dévolution monarchique du parti après avoir échoué à mettre en œuvre la dévolution monarchique du pouvoir. Le président de la République a toujours tendu la main à tout le monde ; quand il était dans l’opposition comme dans le pouvoir. Si des hommes et des femmes qui étaient au Pds se rendent compte que le Pds n’est plus un parti politique, qu’ils ont envie de faire de la politique et qu’ils sont rassurés par le discours du président de la République, moi je dis que  ce n’est pas de la transhumance mais une prise de conscience responsable. 

Par Mohamed NDJIM la tribune
 


Mercredi 8 Avril 2015 - 08:53





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