La tension est montée d'un cran, jeudi 27 février, en Crimée. Plusieurs dizaines d'hommes armés non identifiés ont pris possession du parlement et du gouvernement de Crimée à Simferopol, la capitale de cette république autonome russophone d'Ukraine en proie à des tensions séparatistes.
La prise de ces locaux, à proximité desquels des milliers d'opposants favorables et opposés au nouveau pouvoir pro-européen s'étaient affrontés mercredi, a été confirmée à l'agence par le service de presse du parlement. Selon un journaliste de l'agence, les locaux ont été barricadés et sont encerclés par la police, et des drapeaux russes ont été dressés.
Le ministre de l'Intétieur ukrainien, Arsen Avakov, a affirmé que les forces spéciales de la police ont été mise en alerte en Crimée.
Cette mesure, avec l'encerclement du quartier du parlement à Simferopol par les forces de l'ordre, est destinée à éviter "un bain de sang parmi la population civile" et "l'évolution de la situation en affrontements armés", a indiqué Arsen Avakov sur sa page Facebook. "Les provocateurs sont en marche", a-t-il ajouté. Il faut garder "la tête froide".
Elément supplémentaire de la crise, selon les opposants au président déchu Viktor Ianoukovitch, des chars russes ont été vus sur une route aux environs de Simferopol.
Après avoir été russe, la Crimée a été rattachée à l'Ukraine en 1954. Elle continue d'héberger la flotte russe de la mer Noire dans ses quartiers historiques, la ville portuaire de Sébastopol.
Les pro-russes réclament la tenue d'un référendum sur le statut de la Crimée, dans le sud de l'Ukraine, en proie à des tensions séparatistes qui se sont accrues depuis la destitution la semaine dernière du président Viktor Ianoukovitch.
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