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« Qu’est-ce qui se mijote de nos jours contre le Conseil Constitutionnel ? » (Cheikh Koureyssi Ba)*


« Qu’est-ce qui se mijote de nos jours contre le Conseil Constitutionnel ? » (Cheikh Koureyssi Ba)*
Le Sénégal a-t-il tiré les enseignements de toutes ces crises prescrites et pour lesquelles l’amnistie complice du temps et du législateur n’a pas livré finalement de grille de lecture suffisante? Qu’est-ce qui est derrière la démission de ce grand juge qu’était notre père Kéba MBAYE? Pourquoi un autre juge a refusé de faire comme lui ? Pourquoi un troisième grand juge a perdu la vie? Le voile de mystère couvrant cette mort a-t-il été déchiré? D’où vient-il que ce besoin de vérité a été réprimé? À quoi tout ce vaudeville a-t-il servi in fine? À qui ont profité ces horreurs indicibles ? A-t-on réellement une idée de leurs conséquences? Les sachants ont-ils bien fait de s’abriter derrière le refuge de leur conscience pour garder le silence? Pourquoi ont-ils préféré l’or du silence à la pacotille de la parole? Rétrospectivement ce choix a-t-il été le bon? Qu’est-ce qui se mijote de nos jours contre le Conseil Constitutionnel? Est ce concevable? Qu’y a-t-il derrière tout cela? Quel est le résultat escompté? Si le pouvoir législatif à travers une Commission d’enquête débusque une piste, cela ne condamne t’il pas à une mort certaine ladite Commission? Ne serait-ce pas en effet le moyen pour le pouvoir judiciaire à travers le Parquet de prendre le relais pour ordonner l’ouverture d’une information? Que fait-on dans ce cas, si tant est que l’on est pressé, du temps de la justice entre le choix d’un juge, la livraison par ce dernier du produit de la collecte des charges et le jugement des faits et de leurs auteurs désignés? Ou alors l’intention de procéder au plus inouï des fantastiques fast Tracks de l’histoire existerait-elle déjà? Qui, qui, qui poussera dans ce cas le culot jusqu’à changer le rendez-vous du 25 février 2024? Pourquoi la plus haute juridiction du pays serait ciblée? La loi du karma a-t-elle changé de sceptre au point qu’elle n’épargnerait même plus les juridictions et ceux qui les animent? Ou alors SONKO ne serait-il vraiment pas qu’un simple humain? Karim WADE sur la lancée ne bénéficierait il pas d’un niveau similaire quoique non identique de grâce? Tout cela n’est-il pas la confirmation qu’il existe une justice immanente qui n’est pas celle des mortels? Ne devons-nous pas tous en profiter pour poser les vrais débats? Pourquoi la délinquantisation des opposants est-elle passée comme lettre à la poste? Sans choquer qui que ce soit et ce, dans l’indifférence générale? Et pourquoi dans le même ordre d’idée a suivi le processus de la déconstitutionnalisation du rôle de l’opposition qui s’est déroulé lui aussi sans émouvoir personne ? Aura-t-on enfin la lucidité et le courage d’admettre que le but poursuivi et aujourd’hui atteint, à savoir la déplanification institutionnelle, a pu l’être sans entrave? Où va le pays si ce qui s’apparente dans les grandes lignes à un projet de mise à mort par la décrédibilisation de la haute juridiction réussit? A-t-on consenti l’effort d’évaluer a priori et ab initio les effets pratiques de ce que l’on serait tenté de qualifier de complot contre les Sages ? Maintenant sur le plan éthique quel message serait susceptible d’être émis, du côté des sages? Accepteront-ils de se laisser mener à l’abattoir? Suivront ils docilement ceux-là qui n’ont pour ambition que de les pousser jusqu’au bûcher? En un mot se laisseront-ils crucifier sur la croix de l’injustice et de l’arbitraire? Au fond ne maudissent ils pas ce jour où ils ont appris non sans fierté leur élévation à cette altitude de sages de la nation? Ce après avoir servi longtemps cette nation, jusqu’à faire valoir pour certains d’entre eux leur droit mérité à une pension de retraite? En passant, cette habitude de tirer du repos des hommes de devoir pour leur faire subir une nouvelle cure de jouvence n’est-elle pas à proscrire à jamais? Rétrospectivement ne regrettent ils pas d’avoir ignoré cette fameuse note de leur illustre devancier feu le merveilleux juge Kéba MBAYE précédant la démission retentissante de ce dernier ? Se rappellent t’ils que cette figure légendaire de notre justice -au constat que la Commission nationale de recensement des voix avait choisi de refiler au Conseil Constitutionnel le bébé avec l’eau javellisée du bain- s’était contentée d’opter pour un rappel didactique du processus électoral en insistant sur le rôle attendu de chaque intervenant, avant de rendre en toute dignité le tablier? Qu’est-ce qui a empêché les Sages d’aujourd’hui de se garder d’accepter énergiquement le colis piégé de cette administration vicieuse en diable qui consistait à les charger de remplir une mission qui n’est pas la leur et pour laquelle ils n’ont aucune sorte de compétence ? Est-ce la vocation d’un juge constitutionnel de se mêler de tâches dévolues à une commission de contrôle ressortissant en fait d’une délégation de pouvoir ? N’ont-ils pas prêté le flanc en sautant à pieds joints dans ce piège subtil ? Dans le cas contraire accepteront ils de « mourir pour la patrie »? Enfin, au plan purement technique, quelles offres de solution sont-elles possibles? Comment les sages ainsi mis sur la sellette vont-ils réagir? Ont-ils conscience qu’ils jouissent à l’instar de tous les citoyens du droit basique de s’exprimer, de donner leur avis, de se défendre ? Que cette liberté d’expression est à la fois consacrée et protégée au nom des grands principes qui l’encadrent? Y’a t’il un seul magistrat qui ignore qu’il doit s’exprimer dans les limites du respect de son serment et notamment des devoirs de réserve, d’impartialité, de délicatesse, de respect du secret professionnel et de l’image qu’il renvoie de la justice? Quel juge n’a pas fait le lien entre l’indépendance du pouvoir judiciaire et la confiance que doit avoir le public dans la capacité des magistrats de représenter effectivement les principes de l’Etat de droit? Existe-t-il un seul juge qui ne sait pas que l’indépendance de la justice ainsi que le droit à la liberté d’expression des juges sont d’abord des garanties offertes aux justiciables d’être jugés par des hommes et des femmes soumis à la seule autorité de la loi et sur qui ne pèse aucune pression d’aucune sorte ? Devant la gravité des accusations de l’espèce, est-il admissible alors qu’on a la possibilité de se défendre vaillamment et tout seul, de confier un tel exercice à d’autres? Ils étaient où, ces autres, quand d’autres décisions en d’autres endroits avaient été prises pour dévier le cours d’autres carrières et destinées politiques ? Qui ose sérieusement donner une base légale tangible au processus décisionnel et au raisonnement qui se sont soldés par la validation du hors-jeu de Ousmane SONKO et de Karim WADE? Qui n’a pas été mortifié, écœuré et puis finalement dégoûté par cette élimination surréaliste et nauséeuse des fameuses listes de candidats à la dernière élection législative? Les bons souvenirs et l’émotion devraient t’ils gommer tout cela? Devrait-on passer par pertes et profits des offenses et outrages subis par des membres émérites de la compagnie judiciaire de la part de délinquants de la pire espèce ? L’heure n’a-t-elle pas sonné du respect total et sincère dû aux braves serviteurs de la justice et de l’Etat de droit qui ont à cœur d’honorer leur serment? D’où vient-il que des candidats qui ont plus de lecteurs que d’électeurs soient les adversaires les plus virulents de tout report d’une élection dans laquelle ils n’ont aucune chance ? En quoi le report visé par leurs adversaires peut-il les déranger ? En quoi peut-il arranger au contraire leur propre camp commun qui se dit pourtant favori ? Notre beau pays terre de nos ancêtre sortira t’il indemne de cet épisode? Jusqu’à quand le peuple continuera t’il de subir les avanies de cette classe politique aux affaires? Le Sénégal des affaires devrait-il gérer à vie les affaires du Sénégal ? Ne serions-nous in fine que des canards sauvages? Pour qui nous prennent-ils en réalité pour espérer annuler le rendez-vous de tout un peuple avec son histoire? Au nom de quoi et en vertu de quelle logique un cancéreux devrait-il accepter de différer l’amputation salvatrice d’un tout petit doigt pour arrêter la métastase qui menace tout le corps? Les hurlements de douleur des habitants de ce pays seraient-ils à ce point inaudibles? Oseront-ils, enfin, franchir la ligne jaune ? * Par Cheikh Koureyssi Ba


Lundi 29 Janvier 2024 - 11:24





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