Pourquoi Ousmane Ngom est mal placé pour parler d’illégalité ?

« Le droit a été violé dans toutes les positions sous son autorité et les exemples coulent de sources », fait remarquer Libération. Qui poursuit : « Le répétition étant pédagogique pour les courtes mémoires, faut-il rappeler encore que c’est Oussou Bébé que la député Seynabou Wade a failli être arrêtée en pleine session budgétaire par les éléments du Commissariat central alors que le Procureur n’était même pas informé de sa convocation, qu’il a apprise à la radio ? ». Les cas foisonnent et Libération les énumère un par un. Après celui de l’ancienne députée, le canard épluché par Setal.net renseigne que c’est sous Ousmane Ngom que Thiat du mouvement Yen a marre a été retenu en garde à vue dans une procédure administrative.

Qui a failli relever de ses fonctions Anna Sémou Faye parce qu’elle considérait l’arrestation de Alioune Tine inopportune ?, se demande nos confrères.

C’est sous Ousmane Ngom que « Gota » a été instauré pour une vaste opération d’écoutes téléphoniques illégale des citoyens et le général Pathé Seck gagnerait à mettre en veilleuse ce funeste projet, suggère Libération. Qui s’interroge : « Qui avait béni un « service de renseignement parallèle » basé vers Sandaga et dont les dirigeants ont exercé un chantage massif sur des autorités dont l’actuel Président alors Premier ministre ou le Général Abdoulaye Fall qui avait fini par alerter la Section de recherches ? ».

« Que dire des réquisitions illégales qu’il a ordonnées pour dénicher les informateurs supposés des journalistes comme Madiambal Diagne ? », ajoute Libé ne rate pas l’ancien ministre de l’Intérieur dont tout porte à croire que c’est sous règne que Bara Tall a été emmené dans un champ de Ngoundiane pour chercher des armes en pleine affaire des chantiers de Thiès. Faut-il aussi rappeler que c’est alors que Ousmane Ngom est maitre de la Place Washington qu’une mère de famille et inspectrice de police Coumba Ngouye Thiam a été envoyée en prison pour atteinte à la sécurité de l’Etat.

Même le propriétaire du site Leral.net a connu la « lourdeur de la main » d’Ousmane Ngom lui qui a été écroué en même temps que la garde du corps et homme de main d’Idrissa Seck, Vieux Sandjiry Diop, dans l’affaire des chantiers de Thiès. Idem pour Cheikh Yérim Seck qui s’est fait filer en 2004.

Toujours pour démontrer que l’ancien ministre de l’Intérieur est très mal placé pour parler d’illégalité, n’est-il pas nécessaire de se demander qui était allé voir Abdoulaye Wade, dossier en main, pour lui dire que feu Issa Mbaye Samb rendait compte sur Conseil des ministres au quotidien l’As ?

C’est sous le magistère d’Ousmane Ngom qu’un commissaire de Police a insulté Macky Sall, alors opposant de Wade. D’ailleurs le gus a été chassé de son poste la semaine dernière. C’est Ousmane Ngom qui a fait virer un patron des Renseignements généraux parce qu’il a été dur avec Wade dans un bulletin.

C’est encore sous Ngom qu’un bulletin a été rédigé pour accuser le directeur général des Impôts Amadou Bâ de sucrer Macky Sall à travers Farba Ngom pour préparer son arrestation en cas de victoire de Wade. Même le Procureur Ousmane Diop n’a pas échappé aux griffes de l’ancien premier flic du pays, lui qui é té qualifié d’opposant.

Heureusement que le droit n’est pas une personne physique, sinon il se ferait plaisir en étalant sur la place publique ses cicatrices, conclue Libération qui vient de démontrer que Ousmane Ngom est vraiment mal placé pour parler d’illégalité. Il devrait la…