Le maréchal égyptien Abdel Fattah al-Sissi s'est rendu jeudi au siège du Conseil des ministres pour y remettre sa démission de ses postes de chef de la Défense et de vice-Premier ministre, selon l'agence officielle Mena.
«Enfin: Sissi annonce officiellement sa candidature à la présidentielle» prévue au plus tard en juin, titre le quotidien indépendant Al-Masry al-Youm, au-dessus d'une photo d'Egyptiens en liesse, brandissant le portrait de M. Sissi, ex-chef de l'armée. Plus sobrement, le quotidien gouvernemental Al-Akhbar affirme que «Sissi a entamé sa marche vers le palais présidentiel».
Candidature «en toute humilité»
Mercredi, le maréchal avait officialisé lui-même sa candidature. «En toute humilité, je me présente à la présidentielle de l'Egypte», avait-il dit, promettant de «continuer à combattre tous les jours pour une Egypte débarrassée du terrorisme». Sissi a un seul rival pour le moment: le leader de gauche Hamdeen Sabbahi.
Et dans un pays auquel l'armée a fourni tous les présidents - à l'exception de Morsi - Sissi incarne l'homme fort, capable de faire revenir la stabilité dans un pays secoué par des crises à répétition et déserté par les touristes depuis la révolte de 2011 qui a chassé Hosni Moubarak.
Fausse transition démocratique
C'est sur ce tableau qu'Abdel Fattah al-Sissi entend jouer. Car bien qu'il ait promis une «transition démocratique» après la destitution de Mohamed Morsi, policiers et soldats répriment implacablement toute opposition de la part de ses partisans. Cette répression a fait, selon Amnesty International, au moins 1400 morts.
Et lundi, un juge a déclenché un tollé international en condamnant à mort lors d'un procès expéditif 529 partisans de Mohamed Morsi. La quasi-totalité de la direction des Frères musulmans, à l'instar de Morsi en personne, sont poursuivis en justice et encourent la peine de mort.
Parallèlement, des groupes jihadistes multiplient depuis juillet les attaques contre les forces de l'ordre qui ont fait plus de 200 morts et un attentat meurtrier a même visé des touristes.
Ni stabilité ni sécurité
Il n'y aura ni «stabilité ni sécurité sous une présidence Sissi», a prévenu Ibrahim Mounir, membre du bureau politique des Frères musulmans, joint par téléphone à Londres. La confrérie avait démenti être responsable des violences.
Pour Karim Bitar, spécialiste du Moyen-Orient, la déclaration de Sissi «faite en treillis militaire et axée sur la 'guerre contre le terrorisme' vient confirmer que l'institution militaire entend assumer à nouveau directement le pouvoir en Egypte, comme elle l'a fait depuis 1952, après le bref intermédiaire Morsi».
Perçu comme un putschiste
Dans les rues, les avis étaient partagés. Pour Ahmed Ali, ingénieur de 52 ans, «le pays a besoin d'un homme comme lui, une forte personnalité». Ali Amine, 30 ans, semblait plus résigné: «il n'y a pas d'autre alternative: Sissi est trop puissant, il aurait causé des problèmes au futur président».
Mais, selon lui, cette candidature pourrait porter préjudice à l'Egypte car «l'Occident le voit déjà comme un putschiste». Le Caire avait lancé une offensive diplomatique pour convaincre les capitales étrangères que l'éviction de Morsi était une «révolution populaire» et non un «coup d'Etat» comme le clament les Frères musulmans.
«Enfin: Sissi annonce officiellement sa candidature à la présidentielle» prévue au plus tard en juin, titre le quotidien indépendant Al-Masry al-Youm, au-dessus d'une photo d'Egyptiens en liesse, brandissant le portrait de M. Sissi, ex-chef de l'armée. Plus sobrement, le quotidien gouvernemental Al-Akhbar affirme que «Sissi a entamé sa marche vers le palais présidentiel».
Candidature «en toute humilité»
Mercredi, le maréchal avait officialisé lui-même sa candidature. «En toute humilité, je me présente à la présidentielle de l'Egypte», avait-il dit, promettant de «continuer à combattre tous les jours pour une Egypte débarrassée du terrorisme». Sissi a un seul rival pour le moment: le leader de gauche Hamdeen Sabbahi.
Et dans un pays auquel l'armée a fourni tous les présidents - à l'exception de Morsi - Sissi incarne l'homme fort, capable de faire revenir la stabilité dans un pays secoué par des crises à répétition et déserté par les touristes depuis la révolte de 2011 qui a chassé Hosni Moubarak.
Fausse transition démocratique
C'est sur ce tableau qu'Abdel Fattah al-Sissi entend jouer. Car bien qu'il ait promis une «transition démocratique» après la destitution de Mohamed Morsi, policiers et soldats répriment implacablement toute opposition de la part de ses partisans. Cette répression a fait, selon Amnesty International, au moins 1400 morts.
Et lundi, un juge a déclenché un tollé international en condamnant à mort lors d'un procès expéditif 529 partisans de Mohamed Morsi. La quasi-totalité de la direction des Frères musulmans, à l'instar de Morsi en personne, sont poursuivis en justice et encourent la peine de mort.
Parallèlement, des groupes jihadistes multiplient depuis juillet les attaques contre les forces de l'ordre qui ont fait plus de 200 morts et un attentat meurtrier a même visé des touristes.
Ni stabilité ni sécurité
Il n'y aura ni «stabilité ni sécurité sous une présidence Sissi», a prévenu Ibrahim Mounir, membre du bureau politique des Frères musulmans, joint par téléphone à Londres. La confrérie avait démenti être responsable des violences.
Pour Karim Bitar, spécialiste du Moyen-Orient, la déclaration de Sissi «faite en treillis militaire et axée sur la 'guerre contre le terrorisme' vient confirmer que l'institution militaire entend assumer à nouveau directement le pouvoir en Egypte, comme elle l'a fait depuis 1952, après le bref intermédiaire Morsi».
Perçu comme un putschiste
Dans les rues, les avis étaient partagés. Pour Ahmed Ali, ingénieur de 52 ans, «le pays a besoin d'un homme comme lui, une forte personnalité». Ali Amine, 30 ans, semblait plus résigné: «il n'y a pas d'autre alternative: Sissi est trop puissant, il aurait causé des problèmes au futur président».
Mais, selon lui, cette candidature pourrait porter préjudice à l'Egypte car «l'Occident le voit déjà comme un putschiste». Le Caire avait lancé une offensive diplomatique pour convaincre les capitales étrangères que l'éviction de Morsi était une «révolution populaire» et non un «coup d'Etat» comme le clament les Frères musulmans.
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