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"La publicité est une grande nébuleuse dans le secteur de la presse" (acteurs)


« L’avoir a-t-il détrôné les fondements éthiques du métier?? » : telle est la question que le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored) a posée dans son panel tenu ce mercredi 27 janvier 2016 à la Maison de la presse. La rencontre présidée par Mademba Ndiaye, ancien journaliste, avait pour thème : « Cas d’école », « Journaliste et publicité ». 

Elle a vu la participation de panélistes comme Lamine Diakhaté, Cheikh Thiam, directeur du quotidien le Soleil, Mme Saphi Ly, journaliste, et Mamoudou Ibra Kane, directeur du groupe Futurs médias.

Pour sa part, Cheikh Thiam trouve que l’Etat, les médias, les supports de communication perdent beaucoup d’argent en raison d’une absence d’un code de la publicité qui régule ce secteur. « Ces dernières années, on s’est battu : patrons de presse, syndicats des travailleurs de la presse autres acteurs de l’État, jusqu’à accéder à un code de la presse. Mais, mon avis est que cela ne suffit pas, il faut un code de la publicité. Tous les pays de la sous-région, la Côte d’Ivoire, le Bénin et deux autres pays ont aujourd’hui un code de la publicité. Ce code dicte des règles, recommande la déontologie. Qui peut dire aujourd’hui quel est le marché de la publicité au Sénégal?? Certains disent 10 milliards, d’autres 30 milliards. Mais quel est le nombre d’emplois dans ce secteur?? Quelle est sa part dans la contribution nationale, dans le PIB?? On ne connait pas et c’est pareil pour le secteur de la presse. La publicité est une grande nébuleuse dans ce secteur. La seule loi qui régule la publicité au Sénégal date de 1983. Le monde a évolué, l’internet qui est apparu en 1996 dans ce pays n’a pas été pris en compte par ce texte. Il y a toutes les dérives dans les publicités à cause de l’absence d’un code de la publicité. Les annonceurs, la presse écrite, les radios et les télévisions, nous devons former un bloc fort par rapport aux agences de publication », propose-t-il.

Pour Lamine Diakhaté, dans le schéma publicitaire, l’annonceur qui veut vendre son produit doit passer par l’agence de communication qui doit construire le message. À partir de ce moment, le message passe par les différents médias pour arriver sur le consommateur. « Donc, en aucun cas, on ne voit le rôle du journaliste dans le spot publicitaire. La publicité c’est l’affaire des professionnels. Au Sénégal, on fait tout sauf de la publicité parce qu’on ne passe pas par des professionnels en la matière. Il y a beaucoup de tentatives qui ont souvent échoué parce que les organes de presse pensent qu’ils doivent avoir des directions commerciales très fortes pour aller chercher des annonceurs faire la publicité. Alors que dans ces organes, malheureusement, on n’a pas de publicitaires, c’est pourquoi on assiste à une très mauvaise publicité au Sénégal », estime le professeur.

« Il faut toujours dissocier l’information et le commercial. Si on fait la part des choses, on peut exercer le métier convenablement. Les deux mamelles d’un organe de presse, c’est l’information et le spot publicitaire. Je fais partie de ceux qui pensent qu’un journaliste ne doit pas prêter sa voix à la publicité », explique le Directeur général du Groupe Futur médias, Mamoudou Ibra Kane.



Jeudi 28 Janvier 2016 - 13:14





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