Jules François Bertrand Bocandé a livré hier, à Demba Diop son dernier match. Un match sans ballon qui s’est décliné en terme de cérémonial. Traduisant un vibrant hommage que «le Sénégal du foot» a consacré à l’ancien capitaine des Lions, décédé le 7 mai dernier en France, plus précisément à Metz, la ville qui l’aura révélé. L’arbitre Bakary Sarr, qui avait dirigé la finale de Coupe du Sénégal en 1980 face à la Jeanne d’Arc, et ayant valu au défunt d’être suspendu à vie avant d’être gracié, donne le coup sifflet de cette rencontre symbolique à 16h 32 mn.
Le Président Macky Sall, accompagné de son Premier ministre Abdoul Mbaye, se pointe à 17h 00, au moment où le stade a fini de faire le plein. Juste avant que les deux équipes ne se présentent sur la pelouse. Avec d’un côté les anciens joueurs du Casa Sports, à l’image de Demba Ramata Ndiaye, capitaine d’alors quand le Casa, coaché par Boucar Diouf, remportait la Coupe du Sénégal devant le Jaraaf (2-0) en 1979, avec les frères Ndiaye, Bassirou et Ousmane Ndiaye «Compliqué», Mamadou Teuw… De l’autre côté, il y avait les anciens internationaux, Roger Mendy, Cheikh Seck, Joseph Koto, Séga Sakho, Tassirou Diallo, Mamadou Diallo, Victor Diagne, Moussa Ndaw. La génération 2002 n’a pas été en reste, avec El Hadji Diouf, Kalidou Fadiga, Moussa Ndiaye et Tony Sylva qui ont tous marqué la cérémonie de leur présence. Même l’arène s’y est invitée avec la présence de Lac de Guiers 2, Tyson et Eumeu Sène qui comme par hasard étaient assis côte à côte.
Laye Diaw dépoussière les archives. Empreint de solennité enrobée dans l’hymne aux morts exécuté par la fanfare de l’Armée nationale et la chorale des Martyrs de l’Ouganda. Moment choisi par Laye Diaw qui replonge les spectateurs de Demba Diop dans le souvenir du 1er septembre 1985, où Bocandé s’était illustré sur la même pelouse par un triplé ayant permis au Sénégal de se qualifier à la Can, en 1986 au Caire. Soit 18 ans, après une dernière participation qui remonte à 1968 lors de la Can d’Asmara. «Demba Diop est la porte de la notoriété pour Bocandé. Jules s’était illustré par un triplé lors d’un mémorable match contre le Zimbabwé. Je me souviens de ce match comme si c’était hier. Il y avait dans les buts : Cheikh Seck, en défense : Mamadou Teuw, Racine Kane, Roger Mendy et Pape Fall, au milieu : Cheikh Tidiane Fall, Amadou Diop, Boy Bandit, capitaine de l’équipe, Omar Guèye Sène, sur les flancs de l’attaque : Joseph Koto et Thierno Youm et en pointe on retrouvait Jules Bocandé», a soutenu le chroniqueur sportif, qui souligne que l’ancien avant-centre des Lions fera partie de ceux qui seront immortalisés par leurs œuvres.
«C’est son plus beau match. Je pense qu’il a marqué son plus beau but», lui a témoigné l’architecte, Pierre Coudiaby Atépa, au nom des cadres casamançais. Après le mot des anciens internationaux, c’est au tour du président de la Fédé foot, Me Augustin Senghor, de souhaiter qu’à partir de ce jour le souhait de Bocandé soit exaucé celui de voir le Sénégal remporter pour la première fois la Coupe d’Afrique des Nations.
Macky Sall : «Bocandé mérite d’être cité en exemple pour la jeunesse.» Après les remerciements du représentant de la famille, c’est au tour du président de la République, de siffler la fin du match, en présence de l’épouse de Bocandé et de ses enfants, et à travers un discours de haute portée où Macky Sall a rendu un vibrant hommage à un «lion, digne fils du Sénégal et héros de notre histoire sportive, un homme bon et courageux qui a écrit de belles pages, mémorables et inoubliables, pour la dignité des Lions du Sénégal». Avant d’ajouter : «Celui qui, au mépris de son intérêt personnel, provoque son expulsion pour venir répondre à l’appel de la patrie (match contre le Zimbabwe 3-0, septembre 1985 à Demba Diop). Si un tel homme n’est pas un héros, qu’est-ce que c’est un héros ?», s’est interrogé le président de la République qui estime que «Bocandé mérite les honneurs de la Nation. Il mérite d’être cité en exemple pour la jeunesse».
Il est précisément 18h 32. Le dernier match de Boc’ a duré plus long que prévu. 90 minutes plus les prolongations. Soit 120 minutes de jeu pour un dernier hommage pour l’ancien coach des Lions, dont la dépouille mortelle sur laquelle trônait des bouquets de fleurs a été transportée à bord de l’ambulance en direction de l’hôpital Principal. C’est de là qu’elle va rallier la base militaire de Ouakam ce matin à 8h, à bord d’un avion militaire à destination de Ziguinchor. L’enterrement est prévu cet après-midi au cimetière mixte de Santhiaba.
amadoumbodji@lequotidien.sn
Source: Le Quotidien
Le Président Macky Sall, accompagné de son Premier ministre Abdoul Mbaye, se pointe à 17h 00, au moment où le stade a fini de faire le plein. Juste avant que les deux équipes ne se présentent sur la pelouse. Avec d’un côté les anciens joueurs du Casa Sports, à l’image de Demba Ramata Ndiaye, capitaine d’alors quand le Casa, coaché par Boucar Diouf, remportait la Coupe du Sénégal devant le Jaraaf (2-0) en 1979, avec les frères Ndiaye, Bassirou et Ousmane Ndiaye «Compliqué», Mamadou Teuw… De l’autre côté, il y avait les anciens internationaux, Roger Mendy, Cheikh Seck, Joseph Koto, Séga Sakho, Tassirou Diallo, Mamadou Diallo, Victor Diagne, Moussa Ndaw. La génération 2002 n’a pas été en reste, avec El Hadji Diouf, Kalidou Fadiga, Moussa Ndiaye et Tony Sylva qui ont tous marqué la cérémonie de leur présence. Même l’arène s’y est invitée avec la présence de Lac de Guiers 2, Tyson et Eumeu Sène qui comme par hasard étaient assis côte à côte.
Laye Diaw dépoussière les archives. Empreint de solennité enrobée dans l’hymne aux morts exécuté par la fanfare de l’Armée nationale et la chorale des Martyrs de l’Ouganda. Moment choisi par Laye Diaw qui replonge les spectateurs de Demba Diop dans le souvenir du 1er septembre 1985, où Bocandé s’était illustré sur la même pelouse par un triplé ayant permis au Sénégal de se qualifier à la Can, en 1986 au Caire. Soit 18 ans, après une dernière participation qui remonte à 1968 lors de la Can d’Asmara. «Demba Diop est la porte de la notoriété pour Bocandé. Jules s’était illustré par un triplé lors d’un mémorable match contre le Zimbabwé. Je me souviens de ce match comme si c’était hier. Il y avait dans les buts : Cheikh Seck, en défense : Mamadou Teuw, Racine Kane, Roger Mendy et Pape Fall, au milieu : Cheikh Tidiane Fall, Amadou Diop, Boy Bandit, capitaine de l’équipe, Omar Guèye Sène, sur les flancs de l’attaque : Joseph Koto et Thierno Youm et en pointe on retrouvait Jules Bocandé», a soutenu le chroniqueur sportif, qui souligne que l’ancien avant-centre des Lions fera partie de ceux qui seront immortalisés par leurs œuvres.
«C’est son plus beau match. Je pense qu’il a marqué son plus beau but», lui a témoigné l’architecte, Pierre Coudiaby Atépa, au nom des cadres casamançais. Après le mot des anciens internationaux, c’est au tour du président de la Fédé foot, Me Augustin Senghor, de souhaiter qu’à partir de ce jour le souhait de Bocandé soit exaucé celui de voir le Sénégal remporter pour la première fois la Coupe d’Afrique des Nations.
Macky Sall : «Bocandé mérite d’être cité en exemple pour la jeunesse.» Après les remerciements du représentant de la famille, c’est au tour du président de la République, de siffler la fin du match, en présence de l’épouse de Bocandé et de ses enfants, et à travers un discours de haute portée où Macky Sall a rendu un vibrant hommage à un «lion, digne fils du Sénégal et héros de notre histoire sportive, un homme bon et courageux qui a écrit de belles pages, mémorables et inoubliables, pour la dignité des Lions du Sénégal». Avant d’ajouter : «Celui qui, au mépris de son intérêt personnel, provoque son expulsion pour venir répondre à l’appel de la patrie (match contre le Zimbabwe 3-0, septembre 1985 à Demba Diop). Si un tel homme n’est pas un héros, qu’est-ce que c’est un héros ?», s’est interrogé le président de la République qui estime que «Bocandé mérite les honneurs de la Nation. Il mérite d’être cité en exemple pour la jeunesse».
Il est précisément 18h 32. Le dernier match de Boc’ a duré plus long que prévu. 90 minutes plus les prolongations. Soit 120 minutes de jeu pour un dernier hommage pour l’ancien coach des Lions, dont la dépouille mortelle sur laquelle trônait des bouquets de fleurs a été transportée à bord de l’ambulance en direction de l’hôpital Principal. C’est de là qu’elle va rallier la base militaire de Ouakam ce matin à 8h, à bord d’un avion militaire à destination de Ziguinchor. L’enterrement est prévu cet après-midi au cimetière mixte de Santhiaba.
amadoumbodji@lequotidien.sn
Source: Le Quotidien
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