Bien qu’il soit vice-président du Rassemblement des Républicains (RDR), Guillaume Soro affiche sa distance avec le parti au pouvoir. Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne n’a pas été aperçu à
une réunion de cette formation depuis le 5 janvier. Il avait alors siégé aux côtés de la présidente du parti, Henriette Dagri Diabaté ; du premier ministre Amadou Gon Coulibaly et de la secrétaire générale Kandia Camara. L’ex-chef-rebelle, qui est toujours irrité par la détention prolongée, depuis le 9 octobre 2017, de son bras-droit et directeur de protocole Souleymane Kamaraté alias « Soul to Soul », privilégie les réseaux sociaux et le terrain. Signe d’une pré-campagne pour la présidentielle de 2020, il a lancé depuis la fin de 2017 le concept « Crush Party », qui lui permet d’animer des rendez- vous réguliers avec la communauté le suivant sur Facebook ou Twitter.
Proactif sur le terrain, Soro a été intronisé, mi-janvier, prince de la région d’Abengourou (Est) sous le nom de Nanan Amoikon Dyié. Mi-février, de retour d’un nouveau voyage en France, l’ancien patron des
Forces nouvelles (FN) s’est rendu à Krindjabo (Sud-Est), la capitale de la royauté des Agni du Sanwi. Même si ses relations avec Alassane Ouattara se sont apaisées, Soro ne cache toujours pas davantage sa proximité avec Henri Konan Bédié, le patron du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).
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