Si Vladimir Poutine reste de marbre face aux sanctions occidentales prises contre la Russie suite à l'annexion de la Crimée, le président russe sera-t-il en mesure de résister à une grève du sexe ? Pour laver l'affront du rattachement de la péninsule à la Russie, un groupe de femmes ukrainiennes ont trouvé un moyen bien plus ingénieux pour marquer les esprits et les corps : "Ne te donne pas aux Russes !" Tel est le mot d'ordre de cette campagne Facebook qui vise à calmer l'appétit de Moscou pour les territoires ukrainiens. "On doit combattre l'ennemi par tous les moyens", disent à leurs compatriotes les animatrices de la campagne sur leur page.
Au-delà de l'arrêt du commerce charnel entre les deux nations, la campagne vise avant tout à attirer l'attention sur la détresse d'un peuple qui n'a rien pu faire pour empêcher son voisin russe de s'approprier, au vu et au su de tous, une partie de son territoire. Un camouflet tel qu'il a coûté mardi son poste au ministre ukrainien de la Défense. "Le vrai sens profond (de la campagne) est de ne pas renoncer à notre dignité, notre liberté, notre patrie. Cela vise plutôt (le président russe Vladimir) Poutine et sa politique, ce n'est pas raciste", raconte Irena Karpa, écrivaine et blogueuse, qui a rompu avec son petit ami "impérialiste" russe après une querelle au sujet de l'invasion de la Géorgie par les troupes de Moscou en 2008.
"Femmes à succès"
Irena Karpa fait partie du groupe de "femmes à succès", des entrepreneuses, journalistes et écrivaines, à l'origine de la campagne "Ne te donne pas à un Russe". Cette phrase est en fait tirée d'un poème du plus grand poète ukrainien Taras Chevtchenko. Intitulé "Katerina", il raconte l'histoire d'une paysanne séduite par un officier russe. Chassée par ses parents, elle cherche son bien-aimé à Moscou et, rejetée, finit par se suicider. "Nous avons été inspirées par la situation actuelle, l'annexion de la Crimée et l'appétit insatiable de Vladimir Poutine qui regarde vers nos régions orientales", explique Irena Karpa.
En un temps record, la page Facebook du groupe a fait le tour de la Toile, réunissant plus de 2 300 "like", et étant même reprise par des sites russes populaires. Si certains se sont amusés de l'initiative - "Ne couchez donc pas avec les hommes russes, il en restera plus pour nous", écrit par exemple Olga Silaeva sur le site moscovite Lifenews.ru -, d'autres ont réellement fait part de leur inquiétude - Vous devez 'vous refuser' aux gens qui sont des soutiens à la politique soviétique de Poutine, mais pas à tous les Russes. Qu'est-ce que les Russes ont à voir avec tout cela ?" observe Anton Grigoriev sur Facebook.
Aider nos soldats
Et les "femmes à succès" ukrainiennes sont également d'excellentes femmes d'affaire. Sur leur page, les militantes vendent des tee-shirts ornés d'une image de deux paumes jointes, ressemblant à la fois à un geste pieux et un vagin. "L'argent que nous collectons va directement à l'achat de fournitures pour notre pauvre armée. Les femmes ukrainiennes cherchent à aider nos soldats", précise Irena Karpa.
Ce n'est pas la première fois que des militantes ont recours à la grève du sexe contre la guerre. Les "femmes à succès" d'Ukraine rejoignent en effet une longue file de femmes, du Liberia à la Colombie en passant par le Togo. La tradition remonte même jusqu'à la Grèce antique et la pièce d'Aristophane Lisystrata où les femmes utilisent ce moyen pour arrêter la guerre entre Sparte et Athènes.
Au-delà de l'arrêt du commerce charnel entre les deux nations, la campagne vise avant tout à attirer l'attention sur la détresse d'un peuple qui n'a rien pu faire pour empêcher son voisin russe de s'approprier, au vu et au su de tous, une partie de son territoire. Un camouflet tel qu'il a coûté mardi son poste au ministre ukrainien de la Défense. "Le vrai sens profond (de la campagne) est de ne pas renoncer à notre dignité, notre liberté, notre patrie. Cela vise plutôt (le président russe Vladimir) Poutine et sa politique, ce n'est pas raciste", raconte Irena Karpa, écrivaine et blogueuse, qui a rompu avec son petit ami "impérialiste" russe après une querelle au sujet de l'invasion de la Géorgie par les troupes de Moscou en 2008.
"Femmes à succès"
Irena Karpa fait partie du groupe de "femmes à succès", des entrepreneuses, journalistes et écrivaines, à l'origine de la campagne "Ne te donne pas à un Russe". Cette phrase est en fait tirée d'un poème du plus grand poète ukrainien Taras Chevtchenko. Intitulé "Katerina", il raconte l'histoire d'une paysanne séduite par un officier russe. Chassée par ses parents, elle cherche son bien-aimé à Moscou et, rejetée, finit par se suicider. "Nous avons été inspirées par la situation actuelle, l'annexion de la Crimée et l'appétit insatiable de Vladimir Poutine qui regarde vers nos régions orientales", explique Irena Karpa.
En un temps record, la page Facebook du groupe a fait le tour de la Toile, réunissant plus de 2 300 "like", et étant même reprise par des sites russes populaires. Si certains se sont amusés de l'initiative - "Ne couchez donc pas avec les hommes russes, il en restera plus pour nous", écrit par exemple Olga Silaeva sur le site moscovite Lifenews.ru -, d'autres ont réellement fait part de leur inquiétude - Vous devez 'vous refuser' aux gens qui sont des soutiens à la politique soviétique de Poutine, mais pas à tous les Russes. Qu'est-ce que les Russes ont à voir avec tout cela ?" observe Anton Grigoriev sur Facebook.
Aider nos soldats
Et les "femmes à succès" ukrainiennes sont également d'excellentes femmes d'affaire. Sur leur page, les militantes vendent des tee-shirts ornés d'une image de deux paumes jointes, ressemblant à la fois à un geste pieux et un vagin. "L'argent que nous collectons va directement à l'achat de fournitures pour notre pauvre armée. Les femmes ukrainiennes cherchent à aider nos soldats", précise Irena Karpa.
Ce n'est pas la première fois que des militantes ont recours à la grève du sexe contre la guerre. Les "femmes à succès" d'Ukraine rejoignent en effet une longue file de femmes, du Liberia à la Colombie en passant par le Togo. La tradition remonte même jusqu'à la Grèce antique et la pièce d'Aristophane Lisystrata où les femmes utilisent ce moyen pour arrêter la guerre entre Sparte et Athènes.
La CPI émet un mandat d’arrêt contre Benjamin Netanyahu
