Sans aucun doute non ! Encore faudrait t-il que cette problématique récurrente depuis plus d’un quart de siècle et se complexifiant au fil du temps, soit davantage sérieusement appréhendée, courageusement posée et lucidement analysée, afin qu’in-fine, une solution effective et définitive puisse être dégagée et s’imposer à tous, car collectivement conçue et portée à l’échelle nationale.
Il y a lieu pour espérer en arriver là, que d’abord, la gestion du dossier devienne moins confiné et moins secrète. Une démarche adéquate devra être plus ouverte, plus inclusive et plus nationale, pour que chaque sénégalais, parce que mieux informé et éclairé sur la question, ait plus conscience de la nature et de la gravité du problème.
Cela lui permettra s’il y a lieu, de se prononcer en toute connaissance de cause, sur la meilleure solution possible. A l’entame d’une telle démarche, qui se devra d’être audacieuse pour aboutir, il est impératif de se donner les moyens de lui construire une base scientifique, pour éviter autant que faire se peut, les errements et impasses accumulés par les pouvoirs successifs à la tête du pays depuis plusieurs décennies maintenant .
La Communauté universitaire nationale, notamment dans sa composante « Sciences sociales et politiques» sera mise à contribution pour fournir à travers une étude pluridisciplinaire fouillée, les éléments constitutifs d’une base objective, sur laquelle pourra s’appuyer une approche sérieuse d’un problème complexe.
Cette étude dont les termes de référence devront être définis dans l’esprit ci-dessus évoqué, permettra une fois exécutée et validée de :
1/ Comprendre comment et quand a été crée le MFDC (Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance) : Par qui ? Pourquoi à l’époque ? Quelle représentativité il a eu et a aujourd’hui en Casamance ?
2 / Situer et expliquer le passage du Mouvement, d’une revendication sans violence au départ à une rébellion armée par la suite
3/ Cerner la perception qu’ont du Mouvement et de sa revendication indépendantiste, les différentes communautés humaines qui peuplent la Casamance et l’histoire de ce peuplement
4/ Mesurer l’impact de la situation de ni guerre ni paix, sur le plan économique et social dans la région
5/ Dévoiler avec précision, le rôle objectif conféré par l’Histoire et la Géographie, aux Etats voisins que sont la Gambie et la Guinée-Bissau, dans la pérennité du problème et qui les rend incontournables dans la recherche et la mise en œuvre de toute solution susceptible de mettre définitivement fin au conflit.
En outre il y aura lieu, a propos de l’idée couramment agitée a tort ou à raison, que la Casamance a été une région longtemps négligée, de demander aux auteurs de l’étude une analyse comparative, même sommaire, des efforts consentis en investissements depuis une trentaine d’années dans les différentes régions naturelles du Sénégal : Cap vert, Bassin arachidier, Ferlo, Fouta, Boundou, Gadiaga, Casamance, etc.
Sur la base des résultats de l’étude, il s’agira à travers le réseau médiatique national, aussi bien public que privé, d’impulser selon divers formats, un vaste débat national sur la question casamançaise dans toutes ses dimensions.
L’exploitation judicieuse des avis et opinions exprimés à travers ce débat par les différentes catégories de sénégalais (ndeup national !) donnera au Politique, les moyens de cerner au plus prés et avec netteté, les contours de la question presque tabou qui suit : Où en sommes-nous réellement au Sénégal, dans notre processus de construction et d’intégration national ?
Les réponses à cette question lui fourniront les outils pertinents pour organiser une vaste Concertation nationale dans la perspective de :
1/ Evaluer l’état d’esprit des différentes communautés nationales, par rapport à notre commune volonté de vivre ensemble, avec nos différences et nos similitudes, dans une harmonie à entretenir en permanence
2/ Identifier les forces et faiblesses actuelles inhérentes à cette volonté parfois fragile
3/ Communiquer tous azimuts sur les droits et devoirs, les avantages et inconvénients induits par cette même volonté
A la fin de cette Concertation conduite avec rigueur et courage, il sera possible à l’Etat du Sénégal, d’établir une feuille de route argumenté et crédible, pouvant servir de bréviaire basique et inattaquable, pour des négociations conséquentes avec le mouvement indépendantiste.
Au cours et à l’issue de ces négociations, l’Etat sera beaucoup plus à même de poser avec force et légitimité tous les actes nécessaires à la correction, s’il y a lieu, de tout ce qui doit être corrigé en Casamance et au Sénégal, pour qu’enfin s’installe dans le sud du pays, une paix juste et définitive pour et par tous les Sénégalais.
Lat Déguene Thiaré
Il y a lieu pour espérer en arriver là, que d’abord, la gestion du dossier devienne moins confiné et moins secrète. Une démarche adéquate devra être plus ouverte, plus inclusive et plus nationale, pour que chaque sénégalais, parce que mieux informé et éclairé sur la question, ait plus conscience de la nature et de la gravité du problème.
Cela lui permettra s’il y a lieu, de se prononcer en toute connaissance de cause, sur la meilleure solution possible. A l’entame d’une telle démarche, qui se devra d’être audacieuse pour aboutir, il est impératif de se donner les moyens de lui construire une base scientifique, pour éviter autant que faire se peut, les errements et impasses accumulés par les pouvoirs successifs à la tête du pays depuis plusieurs décennies maintenant .
La Communauté universitaire nationale, notamment dans sa composante « Sciences sociales et politiques» sera mise à contribution pour fournir à travers une étude pluridisciplinaire fouillée, les éléments constitutifs d’une base objective, sur laquelle pourra s’appuyer une approche sérieuse d’un problème complexe.
Cette étude dont les termes de référence devront être définis dans l’esprit ci-dessus évoqué, permettra une fois exécutée et validée de :
1/ Comprendre comment et quand a été crée le MFDC (Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance) : Par qui ? Pourquoi à l’époque ? Quelle représentativité il a eu et a aujourd’hui en Casamance ?
2 / Situer et expliquer le passage du Mouvement, d’une revendication sans violence au départ à une rébellion armée par la suite
3/ Cerner la perception qu’ont du Mouvement et de sa revendication indépendantiste, les différentes communautés humaines qui peuplent la Casamance et l’histoire de ce peuplement
4/ Mesurer l’impact de la situation de ni guerre ni paix, sur le plan économique et social dans la région
5/ Dévoiler avec précision, le rôle objectif conféré par l’Histoire et la Géographie, aux Etats voisins que sont la Gambie et la Guinée-Bissau, dans la pérennité du problème et qui les rend incontournables dans la recherche et la mise en œuvre de toute solution susceptible de mettre définitivement fin au conflit.
En outre il y aura lieu, a propos de l’idée couramment agitée a tort ou à raison, que la Casamance a été une région longtemps négligée, de demander aux auteurs de l’étude une analyse comparative, même sommaire, des efforts consentis en investissements depuis une trentaine d’années dans les différentes régions naturelles du Sénégal : Cap vert, Bassin arachidier, Ferlo, Fouta, Boundou, Gadiaga, Casamance, etc.
Sur la base des résultats de l’étude, il s’agira à travers le réseau médiatique national, aussi bien public que privé, d’impulser selon divers formats, un vaste débat national sur la question casamançaise dans toutes ses dimensions.
L’exploitation judicieuse des avis et opinions exprimés à travers ce débat par les différentes catégories de sénégalais (ndeup national !) donnera au Politique, les moyens de cerner au plus prés et avec netteté, les contours de la question presque tabou qui suit : Où en sommes-nous réellement au Sénégal, dans notre processus de construction et d’intégration national ?
Les réponses à cette question lui fourniront les outils pertinents pour organiser une vaste Concertation nationale dans la perspective de :
1/ Evaluer l’état d’esprit des différentes communautés nationales, par rapport à notre commune volonté de vivre ensemble, avec nos différences et nos similitudes, dans une harmonie à entretenir en permanence
2/ Identifier les forces et faiblesses actuelles inhérentes à cette volonté parfois fragile
3/ Communiquer tous azimuts sur les droits et devoirs, les avantages et inconvénients induits par cette même volonté
A la fin de cette Concertation conduite avec rigueur et courage, il sera possible à l’Etat du Sénégal, d’établir une feuille de route argumenté et crédible, pouvant servir de bréviaire basique et inattaquable, pour des négociations conséquentes avec le mouvement indépendantiste.
Au cours et à l’issue de ces négociations, l’Etat sera beaucoup plus à même de poser avec force et légitimité tous les actes nécessaires à la correction, s’il y a lieu, de tout ce qui doit être corrigé en Casamance et au Sénégal, pour qu’enfin s’installe dans le sud du pays, une paix juste et définitive pour et par tous les Sénégalais.
Lat Déguene Thiaré
Sonko, les putschistes et Mélenchon : le choix de l’arrière-garde (Par Dr Yoro Dia)
