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Question orale au gouvernement sur la baisse des prix hydrocarbures


Question orale au gouvernement sur la baisse des prix hydrocarbures
Avec la chute vertigineuse des cours de l’or noir, une opportunité sans précédent semble s’offrir aux économies des pays non producteurs de pétrole comme le Sénégal pour résorber certains de leurs déficits économiques et sociaux. Mais ici, notre gouvernement ne paraît pas percevoir le phénomène à sa juste mesure, englué qu’il est dans une logique  de rente foncièrement anti économique.
Tout le monde sait que depuis plus d’un an les cours du pétrole se sont inscrits dans une tendance baissière.
Le ministre Saoudien du pétrole en personne a prévenu : « L'Opep ne va pas réduire sa production même si les prix du brut tombent à 20 dollars le baril… Il n'est pas dans l'intérêt des producteurs de l'Opep de réduire leur production, quel que soit le prix (...). Que ça descende à 20, 40, 50 ou 60 dollars, il n'est pas pertinent de réduire l'offre », a déclaré Ali al-Nouaïmi dans un entretien au Middle East Economic Survey, paru il y a à peine une semaine. La cause est donc entendue.
Or donc, depuis la mi-juin les cours du pétrole ont perdu près de 50% de leur valeur du fait de l'abondance de l'offre, du renforcement du dollar et de la faiblesse de la demande dans un contexte de ralentissement de l'économie mondiale. Le baril est passé de 115 dollars américains en juin 2014 à 60 dollars en ce mois de décembre 2014 soit une baisse 47,8%. Et la chute se poursuit.
Il se trouve que pendant toute cette période le gouvernement a maintenu inchangés  les prix à la pompe s’abstenant de répercuter ces  baisses sur le pouvoir d’achat des consommateurs.
A l’arrivée du Président Macky Sall à la tête de l’Etat, en avril 2012, le prix du gasoil coûtait 792 F le litre à Dakar contre  665 F au Mali. A partir d'avril 2013, le Mali a baissé le prix à 620 F tandis que le Sénégal le maintenait à 792 F. Le gasoil par exemple coûte plus cher au Sénégal que dans les pays suivants : Mali, Côte d'ivoire, Mauritanie, Burkina, les deux Congo, la Guinée ou le Libéria.
Ce qui est le plus grave dans la situation actuelle est que, non content d’avoir fait subir aux entreprises et aux ménages de telles affres pécuniaires, le gouvernement persiste, sans  aucune retenue, dans sa politique de ponction injustifiée en procédant à des baisses dérisoires sur les hydrocarbures et le gaz butane.  En effet, tandis que le cours du baril a baissé de plus de 47,8% depuis juin dernier comme indiqué plus haut,  la baisse à la pompe décidée par le gouvernement n’est que de 12,87% sur le gasoil et de 10,57%  sur le super. Il s’agit d’un véritable scandale présenté sous les dehors d’une magnanimité de l’Etat que tout le monde devrait remercier et applaudir.
Sur la base de la chute vertigineuse et continue des cours du pétrole sur le marché,  les prix des hydrocarbures devraient être baissés d’au moins 40%  de leurs prix officiels  -  souvent inférieurs aux prix réels payés par le consommateur final – et tourner autour de la grille des minima suivants : 
Gasoil (litre) :
Baisse de 316cfa au lieu de 102cfa
Prix à la pompe : 476cfa  au lieu de 692cfa décidé par le gouvernement.
 
ESSENCE SUPER (litre) :
Baisse de 355cfa au lieu de 94cfa
Prix à la pompe : 534cfa au lieu de 795cfa décidé par le gouvernement.
 
Essence pirogue :
Baisse de 275 CFA et non de 100CFA
Prix à la pompe : 412cfa au lieu de 587 CFA fixé par le gouvernement
 
Gaz butane
Le prix de la bouteille de 6kgs devrait baisser de 1480cfa au lieu de 520cfa
  • Prix : 2220cfa et non 3280cfa comme décidé par le gouvernement.
  • La bouteille de 3kg qui a baissé de 185cfa seulement devrait baisser de 668cfa et coûter 1000cfa au lieu de 1485cfa décidé par le gouvernement.
  • La bouteille de 12kg qui coûte aujourd’hui 6975cfa devrait coûter 4743cfa. La baisse devrait être de 3162cfa au lieu de 930cfa décidé par le gouvernement.
  • Quant à la bouteille de 9kg, sa baisse devrait être de 2200 cfa et non de 620cfa. Ainsi elle coûterait 3300cfa et non 4880cfa décidé par le gouvernement.
Ne faudrait-il pas d’ailleurs aller plus loin en laissant flotter les prix au lieu de les rigidifier alors que les cours continuent de chuter ? En persistant dans sa politique actuelle des prix,  le gouvernement montre  qu’il compte poursuivre ses pratiques de ponction indue des ressources des entreprises et des ménages dans une logique de rente aux antipodes d’une véritable approche de développement s’appuyant sur une relance de la demande.
En procédant aux baisses telles qu’elles auraient dû l’être, on aurait injecté du sang neuf  dans l’ensemble du système de production et d’échange.  Les prix  auraient ainsi suivi cette baisse sur le marché avec notamment la baisse conséquente des coûts de l’énergie et, par conséquent, un gain réel de compétitivité pour tous les secteurs de production notamment pour notre tissu industriel à bout de souffle.
Ces baisses conséquentes auraient  en particulier entraîné une  baisse des prix du transport qui, à leur tour, auraient  contribué à  réduire  les prix  de certaines denrées de première nécessité.
Donc, je demande au gouvernement de dire à la représentation nationale pourquoi il s’abstient de mettre en œuvre une politique des prix permettant de répercuter toute baisse enregistrée sur le pouvoir d’achat des consommateurs de façon à soulager les entreprises et les ménages et relancer la demande ?
Je demande ensuite au gouvernement de dire à la représentation nationale pourquoi l’essence continue de coûter moins cher au Mali qu’au Sénégal alors que les hydrocarbures au Mali transitent par le Sénégal.
Je demande également au gouvernement de dire à la représentation nationale le montant total des différentiels capturés sur les hydrocarbures par les finances publiques depuis avril 2013 au vu des baisses successives sur le prix du baril sans aucune répercussion sur les prix à la pompe.
Je demande enfin au gouvernement de dire à la représentation nationale les affectations des fonds provenant des différentiels capturés sur les hydrocarbures.
Merci 


Mardi 30 Décembre 2014 - 20:19





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