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JEAN PIERRE SENGHOR, COORDONNATEUR DU PRODAC RASSURE…

«C’est absolument possible de dépasser les 500.000 emplois au cours des 5 prochaines années. Ce n’est pas un rêve» Macky Sall peut compter sur le Prodac pour la réalisation de son rêve de créer 500.000 emplois en 5 années. Dans l’entretien accordé à flashinfos.net, Jean Pierre Senghor estime que ce chiffre peut même être dépassé si les hypothèses de base sont remplies. Il a également annoncé d’ici la fin de l’année 2016, la livraison des quatre premiers Dac que sont Séfa, Keur Samba Kane, Keur Momar Sarr et Itato. Toutefois, le patron du Prodac a relevé des lenteurs que causent les rigueurs du code des marchés dans la mise en œuvre des programmes.


JEAN PIERRE SENGHOR, COORDONNATEUR DU PRODAC RASSURE…

Le programme des domaines agricoles communauté a été lancé depuis plus d’un an, pour contribuer à l’emploi des jeunes et à l’autosuffisance alimentaire. Etes-vous aujourd’hui en train de répondre à ces préoccupations? 

  

Notre mission n’est pas forcément l’autosuffisance en riz, mais on va certainement cotiser au panier de l’autosuffisance. Pour nous, on parle beaucoup plus de sécurité alimentaire que d’autosuffisance. Le ministère de l’agriculture est en train de faire son travail. Un travail qui est mené tambour battant avec beaucoup d’engagement et de professionnalisme. Notre mission, c’est justement dans le cadre de l’accompagnement de la politique défini par le chef de l’Etat, d’apporter des réponses précises à la problématique de l’emploi en milieu rural, pour inverser la tendance de l’exode, en fixant les populations, notamment les jeunes dans leurs terroirs. Et ça, on ne peut pas le faire, si on ne propose pas des alternatives en termes d’activité à ces jeunes-là, notamment chez eux. Voilà pourquoi, le chef de l’Etat a beaucoup insisté pour qu’on démarre au moins les quatre premiers Dac (Domaines Agricoles Communautaires). C’est dans ce cadre-là qu’il est venu à Sédhiou, lancer le domaine agricole communautaire de la localité. Itato a aussi démarré dans ces conditions-là, Keur MomarSarr et Keur Samba Kane également. Vous savez, une chose est de définir une belle stratégie, de cadrer un bon programme ; une autre, c’est justement de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour pouvoir les porter non seulement sur les fonts baptismaux, mais de les dérouler. Depuis que nous sommes en place, je crois qu’il y a des pas de géants qui ont été réalisés, avec jusque-là, le budget de l’Etat seulement. C’est le BCI (budget consolidé d’investissement) qui est en train d’être mobilisé par le gouvernement sous l’impulsion du chef de l’Etat, pour qu’au moins les premiers investissements et les premières opérations puissent se faire. Mais on ne fera pas les Dac, même pas un seul Dac si on ne mobilise pas des investissements. Un seul Dac, c’est minimum de 5 milliards de francs cfa. Il faut remercier le chef de l’Etat parce qu’il s’est non seulement engagé, mais s’est battu pour trouver les financements. Et voilà que nous venons de boucler le financement des quatre premiers Dac dont les travaux vont démarrer au courant de ce mois. Il s’agit de Séfa, Keur Momar Sarr, Keur Samba Kane et Itato. Le contrat a été signé avec l’entreprise qui a été sélectionnée. Ceux sont des Israéliens. Le financement est bouclé et il s’agit simplement de procéder aux premiers décaissements pour démarrer. On va voir sortir de terre les domaines agricoles. Des infrastructures qui vont être mise en place pour permettre de créer des emplois promis. 

  

Pourtant, beaucoup décrient la lenteur dans la mise en œuvre des projets du prodac? 

  

C’est vrai qu’il y a une lenteur, mais heureusement que nous avons suivi d’autres voies beaucoup plus rapides. Nous sommes un pays qui a peut-être, le code des marchés le mieux élaboré, mais malheureusement, ce code aussi nous plombe. Regardez un peu toutes les agences, tous les programmes. Qu’est-ce qui les fait trainer ? Ce sont les procédures qui sont parfois très longues et qui ne permettent pas justement d’aller vite, alors que le chef de l’Etat veut qu’on aille vite. Moi, je dis souvent que je suis un homme pressé. Il nous faut au moins trois avis pour pouvoir réaliser tout ce que je veux. Et ces domaines agricoles-là, vraiment, c’est une innovation que le chef de l’Etat apporte et c’est presque une révolution que vous allez voir dans le monde rural. On va changer le visage du monde rural. Mais, c’est vrai que ça ne va pas aller aussi vite qu’on aurait souhaité. Mais ça, c’est malheureusement le propre de notre administration qui prend tout son temps. Mais nous avons pris un raccourci. C’est tout de même dommage de le dire, ça fait presque huit (8) mois que nous attendons le démarrage des travaux. Même si aujourd’hui, c’est une histoire qui est maintenant derrière nous. On va pouvoir démarrer. Et, une fois qu’on aura démarré, vous verrez que ça va aller très vite. Ce groupe a promis de livrer en huit mois, clés en main les Dac. Tous les quatre Dac vont être livrés avant la fin de l’année. Ça va permettre quoi de créer des emplois fixes. Tous les emplois qui ont été créé jusque-là, sont des emplois temporaires. On a profité simplement de la saison des pluies pour pouvoir mener des activités hivernales, ce n’est pas ça qui va nous permettre de régler la question de l’emploi. 

  

On suppose qu’il a certainement des préalables pour le Prodac, en matière d’organisation, de sensibilisation et de formation des populations qui vont mettre en valeur les Dac? 

  

Il y a des choses qu’il faut peut-être noter et qui font partie de notre cœur de métier ; et ça c’est important. Avant que les infrastructures soient mise en place, il faudrait bien qu’en amont, que tout le travail de préparation de ceux-là mêmes qui sont sensés intervenir dans les Dac, soit fait. Et ça, c’est un boulot colossal. Comment identifier tous ceux que polarise le domaine agricole communautaire ; les 46 villages qui polarise Séfa et les 47 villages par exemple que polarise Keur Samba Kane…Il faut identifier tout le monde, regrouper les gens dans ce qu’on appelle les regroupements d’entreprenariat agricole. Ceux sont des entreprises agricoles qu’on va faire émerger de ces domaines agricoles. C’est ce boulot qui est en train d’être fait. Nous en sommes aujourd’hui à presque 691 entreprises agricoles, groupements d’entrepreneurs agricoles identifiés, avec des sociétés et des incubés. L’autre chose, c’est qu’en entendant qu’on puisse se concentrer sur des activités continues, nous avons profité des saisons hivernales pour pouvoir accompagner tous ces groupements que nous avons identifiés, dans des activités de production. 

  

Qu’est-ce qu’on trouvera dans les Dac ? 

  

On va trouver dans les Dac, toute une panoplie d’activités intégrées qui vont permettre aux gens de gagner de l’argent et de pouvoir se fixer sur place. Mais, c’est ça qui va créer la richesse, c’est ça qui va booster la croissance. Si aujourd’hui, dans une zone comme Itato où les jeunes, les moins jeunes s’adonnent à des activités d’orpaillages, car n’ayant pas autre chose à faire, vous leur offrez la possibilité de s’adonner à des activités de productions, avec des revenus  mensuels qui vont passer de 200 à 400.000f par mois, c’est sûr que le bonhomme qui avait l’intention de prendre les pirogues pour partir, ne partira plus. Bien au contraire, ce sont les gens qui sont partis, qui n’ont rien trouvé de l’autre côté, qui vont revenir. Voilà un peu ce qui va constituer la révolution dans ce programme. 

  

Chaque Dac va générer combien d’emplois ? 

  

Le model part des superficies. Nous avons indiqué que si les hypothèses de base sont respectées, c’est-à-dire 30.000 hectares aménagés et tous les financements mobilisés, il est possible de créer 300.000 emplois en 5ans sur la base d’un modèle qui est tout simple. Aujourd’hui, la Fao, la banque mondiale estiment que sur un hectare, on peut placer 5 à 6 emplois en irrigués. Si, on aménage les 30.000 hectares, nous on pense que sur un hectare, on peut valablement placer 4 emplois : un tuteur qui est le propriétaire de l’hectare et trois incubés. Les incubés, c’est les jeunes. C’est en cela que ce projet porte une attention particulière à la jeunesse. Ces jeunes vont être formés pour devenir de vrais professionnels. Ceux qui veulent se lancer dans la pisciculture deviendront de vrais pisciculteurs professionnels, ceux qui veulent être dans la protection végétale, de production de tomate vont être des spécialistes pour qui la Tomate n’aura plus de secret. Ceux qui veulent être dans l’élevage vont être de vrais professionnels de l’élevage. Il nous faut ça, si on veut parler d’autosuffisance ou de sécurité alimentaire. C’est ça qui va nous permettre d’inverser même cette courbe des importations, cette fracture de la balance commerciale, qui fait qu’on exporte tout ce que l’on consomme. Donc, ce projet comme je l’ai dit au début, va contribuer à cotiser au panier de la sécurité alimentaire. On parle de 1,5 million tonnes de productions, au cours des trois à quatre prochaines années. Ce n’est pas rien. Prenons par exemple un Dac de 1000 hectares ; c’est 1000 emplois sociétaires fixes. Un hectare, un tuteur. A cela, il faut ajouter pour chaque hectares, trois incubés. Donc, vous avez donc 1000 + 3 x 1000. Vous allez donc créer 4000 emplois faciles à l’intérieur d’un Dac de 1000 hectares. Maintenant, la particularité du Prodac, c’est que les trois jeunes en incubation doivent être préparés à sortir avec un projet d’entreprise agricole. Les jeunes qui sont en formation en incubation, au bout de deux ans maximum, ils sortent avec un projet, ils sortent également outiller par une formation. Ils sont ouillés techniquement ; ils sont outillés financièrement. Chacun d’eux qui va s’installer, suivant le modèle Brésilien, va créer deux emplois au minimum. Donc, sur les 30.000 hectares, vous avez 30.000 emplois + 3 x 30.000 ça fait 90.000. Les 90.000 qui vont sortir sur l’ensemble du territoire national pour aller s’installer chacun à son compte, vont créer chacun deux emplois. Deux fois 90.000 ça fait 180.000. Donc, 30.000 emplois + 90.000 au début ça fait 120.000. Vous 120.000 emplois créés à l’intérieur des Domaines Agricoles communautaires (Dac) et 180.000 créés en dehors des Domaines agricoles communautaires ; ça fait 300.000 emplois créés. Nous avons une hypothèse basse. 300.000 emplois et ça dans la production végétale seulement. On n’a pas parlé de pisciculture…Vous savez là où vous créé 4000 emplois minimum dans la production végétale, dans la pisciculture, si vous avez sur un hectare 80 bassins, vous créez 360 emplois. Cela veut dire quoi ? Tous ces chiffres sont sous-estimés. Si les hypothèses de base sont respectées, nous pouvons créer beaucoup plus d’emplois que ce qui a été annoncé. En Côte-D’Ivoire, on est en train de parler d’un million d’emplois créés dans l’agriculture. Au bas mot, nous on peut créer nous-seuls 300.000 emplois. Si les autres cotisent, nous sommes très loin des 500.000 emplois qui sont tout à fait possible au cours des 5 prochaines années ; encore une fois si les hypothèses de base sont remplies. C’est absolument possible, ce n’est pas un rêve.  



Vendredi 20 Mai 2016 - 08:16





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