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Diatou Cissé Badiane : « Ne devenons pas nos propres fossoyeurs »

Le Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (Cesti) et le syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics) ont organisé une conférence sur « Le traitement des questions de violences sur les femmes et les enfants », dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la presse.


Diatou Cissé Badiane : « Ne devenons pas nos propres fossoyeurs »

Les médias ont beaucoup participé à la dénonciation des violences faites aux femmes, mais ils ont   aussi contribué à relayer le plaidoyer des associations de lutte contre ces violences selon Diatou Cissé Badiane, le secrétaire général du Synpics. « Les médias ont joué un rôle très important dans la diffusion de certaines informations en rapport avec les violences faites aux femmes et aux enfants » a-t-elle laissé entendre. Le secrétaire général du Synpics pense aussi que les médias ont contribué à légitimer la dénonciation et la lutte contre les violences faites aux femmes.

Revenant sur le comment les médias parlent de ces violences, Diatou Cissé Badiane a invité les journalistes à revoir la manière de traiter les informations sur les violences faites aux femmes et aux enfants. Elle pense que l’approche descriptive est la plus usitée avec le compte rendu et le reportage. « Ces deux genres font une large part à la description des faits. La version des deux parties est autant que possible relayée, même si on peut redire sur comment on relaye les versions des deux parties » ajoute-t-elle.

 Les contenus des journaux qui font état des violences laissent parfois à désirer à en croire. « On voit souvent à la « Une » des journaux des titres  lorsqu’ils sont d’un caractère sensationnel exorbitant utilisés pour informer. Très souvent le ton est très gênant et c’est du genre « Un vieillard de 70 ans se paye une partie de jambes en l’air avec une fillette de sept ans ». On ne rend pas compte de tout le drame qu’il y a dans de telles violences. Il y a également la stigmatisation inconsciente des victimes. Elles vivent des traumatismes lorsque ces violences sont relayées. Si  nos pratiques professionnelles ne sont pas sensibles à l'éthique, nous devenons nos propres fossoyeurs» révèle le secrétaire général du Synpics.

Le secrétaire général du Synpics se propose de donner quelques solutions en ce qui concerne les perspectives. « Un article ne vaut pas par la rubrique qu’il occupe, mais par la perspective qu’on lui donne. C’est pourquoi, il faut renverser la perspective de telle sorte que les sujets des violences faites aux femmes et aux enfants soient perçus comme des sujets graves qui interpellent la société dans tous ses segments comme un drame qui nous culpabilise et qui ne nous grandit pas » a-t-elle conclu.

Une minute de silence à la mémoire des journalistes Mamadou Diop et Justin Mendy a été observée à la Case foyer du Cesti où s’est déroulée la conférence.



Bamba Toure

Vendredi 4 Mai 2012 - 07:04





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