Cette fois-ci, le ministre-conseiller du Président Macky Sall a orienté ses attaques contre ses «anciens compagnons», les membres des mouvements citoyens et surtout ceux qui s’expriment souvent au nom du M23. Il s’en est pris ouvertement aux organisations et mouvements de la société civile qui, pour la plupart, n’ont joué aucun rôle dans les combats que menait le M23. Tous ont combattu le régime libéral. Ils étaient engagés pour défendre les intérêts du Sénégal et le respect de la Constitution. Mais de l’avis d’Amath Dansokho, ils ont changé de comportement et se sont levés aujourd’hui pour contrer des engagements qu’ils avaient pris eux-mêmes. «Je suis président du M23 et personne ne m’a destitué. Les gens qui crient actuellement au nom du mouvement du 23 juin (M23), n’ont joué aucun rôle et maintenant, ils sont tous du M23. Il ne faut pas se faire d’illusions. Tous ces gens, surtout ceux de la société civile, sont maintenant des alliés de Wade. Ils ont retourné leur veste contre leurs propres engagements. Je souhaite, à la lumière de ce qu’ils savent, qu’ils reprennent leurs esprits, s’ils aiment le Sénégal», appelle le président d’honneur du parti de l’indépendance et du travail (Pit).
D’après Amath Dansokho, tout le mouvement qu’ils (les libéraux du Pds : Ndlr) sont en train de faire, vise à blanchir le Parti démocratique sénégalais (Pds). Et d’ajouter : «c’est pour leur donner les moyens de faire circuler l’argent, puisqu’ils sont assis sur des tonnes. Ce référendum pour eux, c’est l’occasion de blanchir leur parti et leur argent. C’est pourquoi ils répètent le «wax waxett» comme des perroquets.» C’est dans ce contexte qu’il a invité les jeunes de sa formation politique à s’engager et à contribuer de faire face à la tentative de coup de force du Pds et de ses alliés de la société civile.
«Wade voulait instituer une «génocratie» dans le pays»
A chacune de ses sorties, Amath Dansokho fait des révélations sur Abdoulaye Wade. Le ministre-conseiller du Président Sall n’a jamais été tendre avec Wade. Se prononçant ce samedi lors d’une rencontre organisée par les jeunes du Pit, il a encore évoqué le cas Abdoulaye Wade. Là, M. Diansokho est revenu sur le plan de succession de l’ancien Président du Sénégal. Selon lui, Wade était convaincu qu’au Sénégal, personne ne pouvait le remplacer. «Le seul qui pouvait le remplacer, c’est un homme issu de ses gènes. Il voulait instituer une «génocratie» dans notre pays. C’est ce qui a échoué», a-t-il révélé.
JULES SOULEYMANE NDIAYE
FODE SYLLA, AMBASSADEUR ITINERANT
«Si on venait à voter cette Constitution… »
Il est membre du parti de Dansokho, mais aussi de la diaspora. Fodé Sylla trouve que cette proposition (référendum) faite par le président de la République a une importance capitale. Car à son avis, c’est une belle opportunité pour le Sénégal de figurer parmi les plus grandes démocraties du monde. «Si on venait à voter cette Constitution, le Sénégal s’inscrirait définitivement en place d’honneur parmi non seulement les plus grandes nations démocratiques du continent, mais en cortège de tête des pays les plus démocratiques du monde. La proposition du Président a une importance dans ce sens», estime M Sylla. C’est pourquoi il compte mobiliser les Sénégalais pour leur expliquer le sens de ces réformes, afin que le «Oui» triomphe au soir du 20 mars.
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