Monopole de la CSS au Sénégal : Tous à l’assaut du « Royaume des Mimran »!

Après la grogne des syndicats d’enseignement, des travailleurs de la santé, des  élèves et étudiants des différents collèges, lycées et universités du pays et tant d’autres corps de l’administration sénégalaise ,  du privé, une autre  goutte vient de s’ajouter dans la marmite  déjà bouillante du front social  : les commerçants réunis autour de la trouvaille UNACOIS ( Union des Commerçants et Industriels du Sénégal) viennent de rejoindre le « Macky  » des déçus de la deuxième alternance politique . Pour crier leur désarroi, dans un ciel brumeux et   si pommelé de désespoir né des  problématiques sur l’importation du riz et du suce, denrées dites de première nécessité, M.Idy Thiam et son staff ont fait face à la presse nationale et internationale. A l’unanimité, ils ont déploré le blocage du sucre importé et la fausse homologation notée sur le sucre et, ne comptent pas reculer d’un iota. Dans son texte liminaire, le Secrétaire Général Permanent de la structure, M.ousmane Sy Ndiaye embouche le discours d’un véritable  va-t-en guerre : « L’UNACOIS ne fléchira pas sur les actes à poser si la situation perdure », a-t-il fait remarquer.

Aujourd’hui, le régime en place semble être confronté à la  dure réalité du pouvoir. Ces commerçants, membres des fameuses Assises Nationales, souteneurs  ‘éparpillés’ des opposants de Wade le 26 février 2012 ; puis de  Macky au second tour de la  Présidentielle de la même année, savent maintenant qu’avec ces gens-là, le pire reste,  Bilahi !,  à venir. La négligence, l’incurie, le manque d’étoffe gouvernementale, de  tripe républicaine se perçoivent sur leurs mornes visages. On n’a comme l’impression que le Président Macky Sall se fixe comme objectif : faire basculer le Sénégal  encore dans le tertre de la France et,  ces récents propos l’illustrent, finement : «  Je crois que le retour des Occidentaux en Afrique est une excellente chose». Fin de citation. Notre ami, slogansé partout comme le Prézy de la rupture, en est pas un ! Loin s’en faut !

Comme un pacte  dûment paraphé,  le Président Macky livre le pays aux mains des  Grandes Puissances occidentales et nous sommes entrain de perdre des pans importants de notre souveraineté : retour de Bolloré,  celui des militaires français annoncé. A cela s’joute bien de décisions concernant le pays qui nous sont venus de l’extérieur, bien lovés dansleurs valisettes ministérielles. Qu’ils sachent qu’ «  on ne développe pas ; on se développe » ; «  le développement part des propres mains de ceux qu’ils  concernent ».  Plus d’un an après leur installation aux affaires, les semences du fameux «  Yonu Yookutee » tardent à sortir de terre !

 Les commerçants de l’UNACOIS s’étaient également joints, on se le rappelle,  à cet  l’élan de solidarité lors des premières inondations de l’ère Macky en offrant à la « Fondation Servir le Sénégal » d’importants lots de matériels, de  vêtements et une enveloppe conséquente .Hier mis dans les fourchés caudines du Président de l’époque pour leur patriotisme débordant , ils viennent d’être  profondément  déçus par le régime actuel. Il doit savoir  (ce régime) que l’indépendance économique est l‘un des escaliers qui mènent au développement durable, viable. Encourager ces privés est un gage de réussite nationale mais aussi de fierté pour nous tous. Privilégier d’autres ou un autre  à leur détriment, c’est vouloir précipiter notre  nation dans les dédales de la dépendance perpétuelle.

 M. Jean Claude Mimran ne doit pas être défendu, adulé, cajolé au grand dam des vrais fils du pays. Et tout le laisse croire car la nomination de son poulain  M.Ndiagna  Ndiaye comme Ministre conseiller spécial du Président Macky pour les affaires économiques est un aveu de faiblesse pour l’Etat. La Compagne Sucrière Sénégalaise(CSS)  est en perpétuelle guerre avec nos commerçants et industriels et M. Ndiaye ne saurait être juge et partie.

Au nom de l’intérêt national, tous à l’assaut du « Royaume des  Mimran »  car 14 millions de sénégalais valent mieux que ses 8000 soi-disant employés !
                                                                     
Ibrahima Ngom Damel,