Lors de la conférence de presse de son mouvement, le Professeur Ibrahima Fall s’est limité à exposer des faits qui relèvent du bon sens. Il semble que cette aptitude ait peu d’adeptes.
Ce qui est remarquable dans la déclaration du Ministre en charge de la bonne Gouvernance, c’est qu’il ne conteste ni la véracité des faits pas plus qu’il ne répond sur le fond.
Le Mouvement Taxaw Temm s’interroge sur les intentions du Ministre. Sans vouloir polémiquer, nous sommes en droit de nous demander s’il parle en sa qualité de Porte-parole du Gouvernement ou juste en son nom propre. Il y a peu, Mme le Premier Ministre, alors en charge du Ministère de la justice, s’était insurgée contre les propos sur la médiation pénale de son collègue d’alors, estimant que « Abdoul Latif Coulibaly a donné sa position personnelle, pas celle du Gouvernement » (Cf. L’Observateur n° 2837 du 05/03/2013). Ce désaveu de son intervention faisait de lui un « porte-parole officieux » et un « porte-plume du Gouvernement ».
La crédibilité ne se décrète pas, elle se mérite. Il est affligeant que le Ministre Abdou Latif Coulibaly, à qui il revient de veiller à la bonne gouvernance, accepte que soient perpétrés des actes de mauvaise gouvernance sous son magistère. Le mouvement du Pr Ibrahima Fall ne peut que s’indigner de la croissance exponentielle des marchés de gré à gré. Il en est de même du blanchiment et du marchandage dont sont l’objet les richesses mal acquises avec un ratio de l’ordre de 50/50, encore pis que les 20/80 proposés par le ministre de la bonne Gouvernance aux premiers temps de la traque contre les détournements de biens publics. Nous assistons ainsi à la mise en place d’une impunité pour les délinquants à col blanc que le Pr Ibrahima Fall et son Mouvement sont en droit de fustiger. Quelle réponse peut nous donner M. le Ministre quand nous dénonçons un procédé qui incite les élites et les gestionnaires de la chose publique à s’enrichir tranquillement, en attendant qu’une médiation pénale vienne les sortir d’embarras ? Quoi de plus normal alors que le Pr Ibrahima Fall s’émeuve de l’image qui est donnée de notre justice et de notre pays !
Au sujet de la nomination du ministre de l’Intérieur les réactions de M. Latif Coulibaly, qui en son temps fut un journaliste d’investigations, reviennent à dire « nous ne sommes pas pis que d’autres » quand le peuple sénégalais, en sanctionnant ceux-là, est en droit d’attendre « nous sommes meilleurs que les autres». La nomination d’une personne, très marquée politiquement à la tête d’un ministère aussi sensible que le Ministère de l’Intérieur alors que s’annonce la tenue d’élections locales, ne peut que générer des tensions et des appréhensions inutiles. Plus grave, elle rompt un consensus national autour du profil de la personne à placer à la tête d’un ministère en charge des élections.
A propos des Assises Nationales, rappelons que plusieurs membres de Taxaw Temm ont pleinement participé à diverses commissions et sont toujours impliqués dans le suivi de ses conclusions. Le Pr Ibrahima FALL les a ratifiées et totalement reprises dans son programme dès l’entame des élections présidentielles. Sa dernière conférence de presse est la parfaite illustration de son appropriation et de son respect des recommandations des Assises Nationales. Quelle invraisemblance de constater qu’un ministre, en charge de la bonne gouvernance et qui a de surcroît ardemment défendu les Assises, jusqu’à récemment, accepte de multiples violations de ses conclusions et de la Charte de gouvernance démocratique (ex : un Président chef de parti ; la médiation pénale ; l’absence de refondation des institutions ; l’octroi nébuleux de certains marchés publics …).
Pour finir nous rappellerons juste à notre ministre, journaliste de métier, que «si les commentaires sont libres, les faits sont sacrés».
TAXAW TEMM
La Direction Exécutive Provisoire
Ce qui est remarquable dans la déclaration du Ministre en charge de la bonne Gouvernance, c’est qu’il ne conteste ni la véracité des faits pas plus qu’il ne répond sur le fond.
Le Mouvement Taxaw Temm s’interroge sur les intentions du Ministre. Sans vouloir polémiquer, nous sommes en droit de nous demander s’il parle en sa qualité de Porte-parole du Gouvernement ou juste en son nom propre. Il y a peu, Mme le Premier Ministre, alors en charge du Ministère de la justice, s’était insurgée contre les propos sur la médiation pénale de son collègue d’alors, estimant que « Abdoul Latif Coulibaly a donné sa position personnelle, pas celle du Gouvernement » (Cf. L’Observateur n° 2837 du 05/03/2013). Ce désaveu de son intervention faisait de lui un « porte-parole officieux » et un « porte-plume du Gouvernement ».
La crédibilité ne se décrète pas, elle se mérite. Il est affligeant que le Ministre Abdou Latif Coulibaly, à qui il revient de veiller à la bonne gouvernance, accepte que soient perpétrés des actes de mauvaise gouvernance sous son magistère. Le mouvement du Pr Ibrahima Fall ne peut que s’indigner de la croissance exponentielle des marchés de gré à gré. Il en est de même du blanchiment et du marchandage dont sont l’objet les richesses mal acquises avec un ratio de l’ordre de 50/50, encore pis que les 20/80 proposés par le ministre de la bonne Gouvernance aux premiers temps de la traque contre les détournements de biens publics. Nous assistons ainsi à la mise en place d’une impunité pour les délinquants à col blanc que le Pr Ibrahima Fall et son Mouvement sont en droit de fustiger. Quelle réponse peut nous donner M. le Ministre quand nous dénonçons un procédé qui incite les élites et les gestionnaires de la chose publique à s’enrichir tranquillement, en attendant qu’une médiation pénale vienne les sortir d’embarras ? Quoi de plus normal alors que le Pr Ibrahima Fall s’émeuve de l’image qui est donnée de notre justice et de notre pays !
Au sujet de la nomination du ministre de l’Intérieur les réactions de M. Latif Coulibaly, qui en son temps fut un journaliste d’investigations, reviennent à dire « nous ne sommes pas pis que d’autres » quand le peuple sénégalais, en sanctionnant ceux-là, est en droit d’attendre « nous sommes meilleurs que les autres». La nomination d’une personne, très marquée politiquement à la tête d’un ministère aussi sensible que le Ministère de l’Intérieur alors que s’annonce la tenue d’élections locales, ne peut que générer des tensions et des appréhensions inutiles. Plus grave, elle rompt un consensus national autour du profil de la personne à placer à la tête d’un ministère en charge des élections.
A propos des Assises Nationales, rappelons que plusieurs membres de Taxaw Temm ont pleinement participé à diverses commissions et sont toujours impliqués dans le suivi de ses conclusions. Le Pr Ibrahima FALL les a ratifiées et totalement reprises dans son programme dès l’entame des élections présidentielles. Sa dernière conférence de presse est la parfaite illustration de son appropriation et de son respect des recommandations des Assises Nationales. Quelle invraisemblance de constater qu’un ministre, en charge de la bonne gouvernance et qui a de surcroît ardemment défendu les Assises, jusqu’à récemment, accepte de multiples violations de ses conclusions et de la Charte de gouvernance démocratique (ex : un Président chef de parti ; la médiation pénale ; l’absence de refondation des institutions ; l’octroi nébuleux de certains marchés publics …).
Pour finir nous rappellerons juste à notre ministre, journaliste de métier, que «si les commentaires sont libres, les faits sont sacrés».
TAXAW TEMM
La Direction Exécutive Provisoire
Sonko, les putschistes et Mélenchon : le choix de l’arrière-garde (Par Dr Yoro Dia)
