L'urgence d'une "Société Editrice de programmes Web et de télévision" pour créer une véritable industrie des contenus !

Récemment, le sujet sur l'amélioration des programmes de télévision a refait florès et débat au Senegal. Evoqué dans la presse, il n'a pas manqué de provoquer et de réveiller ma plume d'écrivain, ayant depuis des années consacré ses recherches sur le tube cathodique sénégalais. Le sujet est si essentiel qu'il a été relevé par la plus haute autorité du pays. L'intérêt suscité autour de l'amélioration des programmes de la télévision de service public réside moins dans le fait que le sujet ait été abordé par le Président Macky Sall, demandant à l'audiovisuel public de revoir au mieux ses contenus, que dans le fait que tout programme invoque et convoque un modèle économique de financement. Installer une télévision seulement ne suffit pas intéresser le public. L'alimenter quotidiennement en contenus de qualité reste le défi majeur pour qui veut être bien vu et suivi. La télévision est plus qu'un appareil, c'est un système financier et "un programme qui coûte cher". Cette règle d'or qui s'applique à l'environnement du medium est, bien souvent, aussi lourde à assumer que la loi imposant le droit du public à l'image et au son qui "informe, éduque et divertit". En un mot, "avoir et gérer une télévision" demande un investissement financier conséquent. Sans quoi, il n'y a point de "contenu qui accroche". Parallèlement, à titre de suggestion pour l'Etat, il serait louable de travailler à la mise en place d'une "Société Editrice de programmes de télévision" et par ricochet, à la création d'une véritable industrie de contenus WEB-TELE. Cette nouvelle structure devra être vue, d'abord, comme un levier direct d'action de l'Etat, ensuite, comme une agence de financement et de production de contenus WEB et TÉLÉ. ---------- Issa Thioro GUEYE - Professionnel des Medias, - Spécialiste des contenus de télévision en mode streaming.