La traque des biens mal acquis reprend ses droits. Et c’est l’ancien ministre des Infrastructure, des Transports, de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire et de l’Energie qui ouvre le bal. En effet, Karim Wade a été convoqué par la section de recherches de Dakar le 15 novembre prochain. Même s’il est quasi-certain que le fils de l’ancien président ne sera pas retenu à l’issue de son audition, il n’en demeure pas moins qu’il risque gros. Il est envisageable qu’à la suite de son interrogatoire que le procureur spécial Alioune Ndao saisisse la commission d’instruction de la Crei pour déclencher la machine qui mettrait Wade fils derrière les barreaux. Parce que les faits reprochés à Karim Wade sont loin d’être de petite taille. Les enquêteurs ont découvert que le Falcon qu’il utilisait et dont il disait que c’est son ami Jaber qui le lui prêtait en cas de besoin, était loué par l’Etat du Sénégal. En sus, lors de sa première audition, il avait soutenu que l’appartement qu’il possède à Paris a été acquis par prêt bancaire. Ce que les réquisitions au niveau de la Société générale de banque au Sénégal (Sgbs) ont démenti. Karim n’ignore pas ce qui l’attend et aurait selon Libération constitué un pool d’avocats pour le défendre. Parmi ceux-ci, on retrouve les caciques du Pds, Mes Ousmane Ngom, Madické Niang et Amadou Sall.
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