«Serigne Cheikh Tidiane Sy al Makhtoum est mon grand-frère. Il est aussi mon marabout et mon ami. Nous sommes tous nés à Saint-Louis du Sénégal. A cette époque-là, mon père vivait à Tivaoune. Puisqu’il n’y avait ni radio ni télévision au Sénégal, mon père, Ahmadou Mbaye Maodo, était le porte-parole attitré d’El Hadji Malick Sy. Il portait sa voix aux fidèles. Son Khalife, Serigne Babacar Sy (Rta) ne partageait ses repas qu’avec mon père, Ahmadou Mbaye Maodo», confie, Haj Mansour, dans le quotidien Lobservateur du jour.
Son père, dit-il, «avait donné mon extrait de naissance à Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy pour qu’il m’inscrive à l’école élémentaire de Tivaouane. Je suis ensuite parti à Thiès pour continuer mes études. C’est quand j’ai eu 20 ans que Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy al Makhtoum m’a pris sous sa tutelle. C’est moi qui introduisait Serigne Cheikh dans toutes ses manifestations religieuses»
Serigne Cheikh, renchérit le griot, «a institué des écoles coraniques à Tivaouane. Il payait de sa poche les maitres d’arabe et honorait toutes les autres charges liées au fonctionnement des daaras…»
Quid de ses prédispositions en matière d’apprentissage ? Al Makhtoum «avait une mémoire d’éléphant. Il avait une capacité étonnante d’assimilation et d’analyse. Autodidacte, il retenait tout ce qu’il apprenait en français. Il ne révisait jamais. Tout ce qu’il apprenait, il le récitait le lendemain», se rappelle Haj Mansour Mbaye.
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