Le gouvernement gambien a tenté de mettre toutes les chances de son côté, lors des discussions avec les représentants de la Cedeao venus les écouter dans le conflit qui couve à la frontière des deux pays. C’est en tout cas ce que renseigne le journal L’Enquête. En effet, lors de la séance de discussions avec les envoyés spéciaux de la Cedeao, la Gambie a fait intervenir plusieurs individus se présentant comme des acteurs économiques, qui n’ont pas ménagé la partie sénégalaise. Par exemple, Samba Nyangado, qui se présentait comme un chauffeur malien, de dire au représentant de la Cedeao à la rencontre, Salif Tiemtore, que « le Sénégal pose des problèmes aux camionneurs en provenance de la Gambie ». De plus, dit-il qu’à partir de Vélingara, « la douane sénégalaise lui demande toujours de payer 680 000 francs Cfa avant de traverser le Sénégal ». Il demande à la Cedeao de mettre fin à cet « harcèlement ».
Un certain Omar Diallo, se présentant comme un passager régulier de l’axe Banjul-Conakry d’affirmer lui, que «la fermeture de la frontière permet à certains agents de l’Etat du Sénégal de racketter les passagers au point de passage de Sabi». Saratah Conareh, membre du bureau exécutif de la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Gambie accuse pour sa part le Sénégal de refuser de signer un accord bilatéral avec la Gambie en relation avec le protocole Tie-Trie de la Cedeao.
Le président de la chambre de commerce Muhamad Jagana soutiendra que «la Gambie n’a jamais fermé sa frontière ». «Je suis moi-même allé vérifier la situation à la frontière dès le début de la crise. Les chauffeurs sénégalais ont d’abord commencé par empêcher la circulation des voitures commerciales avant de faire la même chose avec les voitures de particuliers », dit-il.
Au terme de leurs déclarations, le chargé des questions douanières de la Commission de la Cedeao, M. Tiemtore a affirmé avoir bien pris note.
Décès de Gaston Mbengue, emblématique promoteur de lutte
