alaise dans la coalition ou remous au sein de l’APR ? Il était attendu sur les récentes interpellations d’Idrissa Seck, dans un contexte marqué par une forte demande sociale, la reprise des délestages, l’épineux problème de l’éducation ainsi qu’un bouillonnement sans précédent du front universitaire. Mais Macky Sall, depuis, Washington où il est allé prendre un bol d’air a comme esquivé.
Simple « refus de la polémique » tel que l’explique un cadre de l’Apr membre de la délégation présidentielle ou le souci de mûrir la réplique que certains attendent à l’occasion du traditionnel discours du 3 avril ?
Le Président de la République semble plongé dans un de ces dilemmes qui rattrapent, souvent, les hommes politiques à la fin de leur état de grâce ou plutôt au début de leur traversée des eaux troubles du daily governance… surtout lorsque « l’équipe gouvernementale hétéroclite brille par ses carences », comme le souligne ce haut responsable de l’Apr. Pour lui, « Macky doit prendre ses responsabilités face à cette coalition-prison »
« Macky semble sans solution et commencerait même à perdre toute vision » assène sévèrement un observateur de la vie politique sénégalaise. Pour cet analyste « attendu sur le front de l’emploi et de la cherté de la vie, Macky botte en touche américaine et refait du Wade dans l’instrumentalisation des voyages officiels tout en rétablissant le folklore qui répugnait tant les Sénégalais surtout lorsqu’ils sont en proie aux difficultés quotidiennes ».
Le jugement peut paraître sévère mais traduit un état d’esprit qui, malheureusement, habite les Sénégalais dépeints comme « d’impatients citoyens demandant toujours plus et encore plus », tel que défend cet autre jeune du parti présidentiel.
La timidité des ripostes notée jusqu’ici, avec un style inhabituel de la part des Apéristes, cache-t-elle, pour l’heure, un peaufinage de stratégie ou plutôt l’attitude d’un Président surpris par l’ampleur des attaques à un moment où aux nombreux questionnements de ses concitoyens, il n’a que peu de réponses ? Ou pas du tout ?
Les prochains jours nous édifieront forcément sachant que sur fonds d’une situation économique et sociale morose, les « déçus de l’alternance de l’alternance » semble ne plus se priver, au moins, de se faire entendre Amadou Biram Fall
Le président Bassirou Diomaye Faye attendu, mardi, à Bissau (officiel)
