L’ancien ministre de la Justice Me Madické Niang aura marqué ce département à sa manière. Tenez-vous bien, sur n’est-ce pas, l’organisation du concours du barreau, très prisé pas les étudiants en droit. Si certains crient au favoritisme et le népotisme qui gangrènerait cet examen, reste que le ministre de la Justice à l’époque a fait voter une loi à contre-courant « C’est une loi votée du temps de Madické Niang comme ministre de la justice qui explique le déficit d’avocats. Cette loi protège les intérêts des ténors du barreau et ne permet pas aux jeunes d’accéder à la profession d’avocats » a laissé entendre Mouhamadou Moustapha Sèye, directeur des Droits humains au Ministère de la Justice. Selon ce dernier, depuis une dizaine d’années, rares sont ceux qui sont admis au concours du barreau. De son côté, explique t-il, l’Etat a fait des efforts pour résorber le déficit dans la magistrature. Mais cette loi, communément appelé la « loi Madické Niang », rappelle t-il, a prévu des dispositions contraires à l’éthique et à la déontologie de la profession d’avocat. « Si vous suivez le barreau depuis 10 ans, il ne recrute entre 5 et 10 personnes. Pour une profession libérale, c’est absurde. A Genève, le Comité a voulu savoir si les gens vont à l’école au Sénégal, parce que la situation est inimaginable » a-t-il révélé lors de son retour du dépôt du rapport du Sénégal sur les droits humains auprès de l’instance onusienne.
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