Une ex-Cantacun enfonce Béthio Thioune : « Ces pratiques qui m’ont poussée à le quitter »

SETAL.NET - C’est à croire que le Ciel a tourné le dos à Cheikh Béthio. Alors qu’il se débat pour recouvrer la liberté, il est enfoncé par une fille qui a quitté son mouvement car elle n’en pouvait plus de ces pratiques qui sont à mille lieues des préceptes de l’Islam.


D. S a est devenue « Cantacun » en 2007. Mais, deux ans après, elle est dégoutée par son Cheikh. Elle raconte à l’Observateur parcouru par Setal.net comment Cheikh Bethio manipule les âmes et fait tout ce que bon lui semble.

S’agissant des rassemblements à Ndiouroul où le cheikh convie ses talibés tous les samedis, elle dit « il y avait deux rangées à l’intérieur des bâches, celle des femmes et celles des hommes. Mais aux alentours, c’était le désordre total. Hommes et femmes se mêlaient assis sur des nattes. Surtout ceux qui sortaient de la bâche, ils étaient tout le temps collés les uns aux autres. Il y a des couples qui passaient du bon temps ».

Mais sa surprise atteint son paroxysme quand au cours d’un « cant », son marabout pousse l’outrecuidance jusqu'à donner en mariage trois filles à un seul garçon. Selon D. S, quand le quidam qu’elle présente comme un beau garçon s’est levé, trois filles se sont levées. « Le cheikh qui était très content a dit ‘personne d’entre elles ne va s’assoir, je bénis ta relation avec toutes les trois. Elles sont toutes tes épouses ».

Elle n’était pas au bout de ses déceptions car elle découvre que son marabout vit pour l’argent et le bien matériel. Et cela, elle l’a su au cours d’un « cant ». Alors que les disciples donnaient leur contribution, le préposé au micro et proche du cheikh dit à haute voix qu’un talibé a donné 1000 francs. « Le cheikh était tellement en colère qu’il a arraché le micro et crié « Comment ça ? Qui ose donner mille francs ? », raconte-t-elle.

D’après la « repentie », la prière n’était pas la tasse de thé des Cantacuns. « Je n’ai jamais assisté à une séance de prière là-bas. Le Cheikh ne parlait que de Serigne Saliou. Il se referait à lui en tout chose. Les gens privilégiaient plus les choses matérielles qu’autre chose. On chantait et on dansait jusqu’au petit matin », regrette D. S qui a du mal à contenir sa déception. « La seule chose qui m’intéressait, c’était de découvrir le mystère qui était derrière le Cheikh. Mais finalement, j’ai été déçue », ressasse-t-elle.

Abdou Khadre Cissé

Mercredi 25 Avril 2012 12:35

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