UNIVERSITES : AU DELA DE LA CRISE, DES REPONSES DURABLES

La mort de l’étudiant Bassirou FAYE, suite aux manifestations à l’intérieur du campus universitaire de Dakar, occasionnées par le retard dans le paiement des bourses, met, encore une fois, l’université au cœur du débat national. La violence est condamnable à plus d’un titre quelque soit son origine et la forme de son expression.


L’université a cela de spécifique qu’elle est le lieu d’émission et de réception du savoir. Par conséquent, la quiétude et la sérénité doivent y être de mise pour un apprentissage et une recherche couronnée de succès. L’apaisement de l’espace n’a pas de prix pour l’atteinte des résultats escomptés dans les temples de savoir et telle est la volonté du Chef de l’Etat qui attache du prix à la qualité de l’université sénégalaise à laquelle, il doit son brillant parcours académique.
Il n’y a aucun doute que la lumière sera faite sur cette affaire, les responsabilités situées et les sanctions prises à la mesure des forfaits. Cette conviction résulte de la volonté manifeste de Son Excellence Monsieur le Président de la République Macky SALL de faire de l’égalité de tous les justiciables devant la justice et du renforcement du strict contrôle des actes posés par l’administration et opposables aux tiers, une réalité. Nous devons avoir foi en cette démarche assumée de préservation de l’intérêt général et de défense des intérêts des citoyens. Ces citoyens apprécieront, certainement à sa juste valeur, l’engagement du Chef de l’Etat à rompre avec les traditions des crimes impunis dans l’espace universitaire.
Les assurances d’une enquête exhaustive, de la totale prise en charge des blessés de cette manifestation et du paiement immédiat des bourses sont à mettre au crédit d’une gestion avérée des aspects conjoncturels de cette situation. Avec toute la responsabilité requise en de pareilles circonstances, le Chef de l’Etat a pris des actes de nature à apaiser les tensions et poser les bases d’un dialogue constructif.
En effet, au-delà de la situation actuelle, cette crise doit susciter la réflexion sur la gestion durable du dossier de l’enseignement supérieur et nous amènera objectivement à nous rendre compte que les questions relatives à l’avenir de l’éducation et de la formation sont bien prises en compte dans la démarche du gouvernement : Quelle université pour le développement et quel traitement social idéal pour l’étudiant ?
A n’en pas douter, le cercle universitaire souffre de l’hyper politisation du milieu qui en fait un terreau fertile de récupération de politiciens en mal de popularité toujours prompts à attiser le feu, pourrir le débat pour qu’il leur soit profitable et ainsi, déplacer les vrais centres d’intérêt pour les décideurs et autres acteurs. L’engagement de Monsieur le Président de la République de réunir les différentes composantes représentatives du monde universitaire autour de la table éclaircira, sans conteste, l’horizon d’un secteur qui doit assumer les réalités de sa nécessaire mutation pour assurer son avenir étroitement lié au devenir de la Nation.
L’opposition politique, gagnée par le syndrome d’hubris, s’offre en triste spectacle dans une parodie pathétique et une mise en scène dont elle seule détient le machiavélique secret. Les attitudes narcissiques et egocentriques n’inspirent que mépris tant la démarche de récupération du malheur des étudiants est malsaine dans la tentative de redorer un blason qui n’a pu l’être dans le cadre adéquat d’expression et de jugement que notre démocratie procure notamment les consultations électorales régulières. Elle est désavouée, contestée et repoussée par des citoyens libres dans leur choix et autonomes dans leur jugement.
Il est permis de douter du patriotisme de nos opposants et de finir de se persuader qu’ils resteront éternellement sclérosés par la perte du sens des réalités, la cécité et l’intolérance pour n’avoir qu’une névrose obsessionnelle du pouvoir dont seule la psychiatrie clinique détient les secrets thérapeutiques.  En se montrant incapable de dépasser les questions de crise, qu’elle souhaite maintenir en l’état, cette opposition a choisi naturellement la déstabilisation comme moyen d’action et mode d’existence.
La posture indécente de l’opposition actuelle lui fait oublier les charges qui pèsent sur elle et découlant de la confiance des citoyens.  L’opposition significative est représentée, par la volonté des sénégalais et le parfait jeu démocratique, dans toutes les instances électives mais hélas, elle sera incapable de livrer un bilan positif de cette confiance donnée. Quelle proposition pertinente a été réellement portée par un député de l’opposition dans cette législature ? Voilà une question pertinente qui la met au devant des responsabilités sollicitées et obtenues.
Malheureusement, les appelants au sursaut national d’hier, parce que dans une situation de gouvernants, érigent la politique politicienne en arme principale parce qu’en mal d’idées sur les questions nationales. Leurs ambitions de pouvoir, différées par les citoyens dans le cadre des consultations démocratiques du calendrier républicain, les fait honteusement verser dans l’invective permanente, les propos globuleux et la réaction stérile et parfois sénile en lieu et place de propositions concrètes et de position de valeur.
L’heure est peut être venue pour le fameux Front Patriotique, puisque l’opposition a le secret des faux fronts de salon en période de crise, de donner au pouvoir la solution miracle que le Parti Démocratique Sénégalais, membre dudit front, a pu dérouler lors de la mort de l’étudiant Balla GAYE en 2001.
Le gouvernement est au travail pour que la deuxième université de Dakar à Diamniadio soit une réalité pour le désengorgement de l’UCAD qui est une question d’intérêt national mais aussi, pour que les universités du Sine Saloum à Kaolack et du Sénégal oriental à Tambacounda démarrent dans les meilleurs délais afin que la mobilité exponentielle des étudiants de l’intérieur du pays soit réduite par des chances de formation offertes à proximité.

Par Mamadou KASSE
Conseiller Technique
Du Président de la République


Vendredi 22 Aout 2014 21:25

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