Supposée circulation de faux billets de banque en banlieue : C’est le malaise au marché Bou bess de Guédiawaye


De faux billets de banque de 1 000 et 2 000 francs Cfa qui circulent dans le marché sont en train de causer un énorme préjudice aux populations de la banlieue. Il est maintenant devenu très difficile de se faire la monnaie ou même de se payer quelque chose si on est détenteur de l’un de ces billets. Les commerçants et même les receveurs dans les cars de transports en commun, comme les «Tata», sont de plus en plus réticents quand il s’agit de prendre un billet de 1 000 ou de 2 000 francs Cfa. Une situation que déplorent beaucoup les habitants de Guédiawaye qui vont même jusqu’à demander le retrait de la circulation de ces deux types de billet de banque incriminés.

«On nous a informés que  de la circulation de  faux billets de banque, notamment ceux de 1 000 et 2 000 francs Cfa qui circulent actuellement dans la banlieue. Donc, nous avons pris la décision de ne plus prendre ces billets-là pour éviter de tomber dans cette affaire», soutient Ousmane Touré, un commerçant au marché Bou bess de Guédiawaye.

Cette même assertion est partagée par d’autres commerçants de ce marché. «Il y a juste un an on avait fait état de la présence de ces mêmes billets dans le marché. Aujourd’hui, la situation est devenue critique. On nous présente presque tous les jours ce genre de billets, mais on décline tout simplement l’offre», indique Malick Sène, un vendeur d’arachides.

Du côté des clients, on dénonce l’attitude de ces vendeurs qui refusent les billets de 1 000 et 2 000 francs Cfa. «Nous savons qu’il existe de faux billets, mais nous ne savons pas quoi faire. Le plus souvent ce sont les commerçants qui nous les donnent sans que nous nous en rendions compte. Ce n’est pas facile de les identifier. Moi même je ne peux pas faire la différence entre le vrai et le faux billet», lance Maïmouna Ndiaye, trouvée au marché Bou bess.

Cette même situation est vécue aussi du côté des cars de transports en commun. Les receveurs des bus «Tata», semblent être catégoriques. Ils ne veulent pas, disent-ils, de ces billets. «Nombreux de ces billets sont faux. Et, on nous exige de ne pas les prendre, sinon à la place, c’est nous qui allons rembourser. Et la meilleure manière pour nos employeurs de le faire, c’est de le couper sur nos salaires de fin du mois. C’était difficile pour nous d’échapper à ça puisque c’est lors du versement qu’on se rendait compte que certains parmi les billets de 1 000 ou 2 000 francs sont faux. Je demande juste aux usagers de nous comprendre», se justifie T. Mbaye, qui officie sur la ligne 33. Les usagers, par contre, n’apprécient guère le comportement des receveurs qui refusent ces billets de banque.

latifmansaray@lequotidien.sn , latifmansaray@lequotidien.sn

Source: Le Quotidien


Bamba Toure

Mercredi 11 Avril 2012 15:39

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