Si elle était une fille nubile et belle comme Cybèle (symbole de la beauté féminine en Grèce antique), elle risquerait, à ce jour, de voir ses amants la fuir comme pestiférée. Tant sa robe, jadis, si jolie et si odoriférante, reste entachée de grosses souillures qui apeurent même les hyperfriands de chair humaine. Elle, c’est bien la grande famille des hommes de l’ordre (ici, la Police et la Gendarmerie). Depuis un certain temps, elle est éclaboussée par des scandales qui ne l’honorent pas. Cela nous interloque, nous perce et nous pince le cœur.
Après cette affaire de drogue qui a secoué notre Police nationale et qui n’a même pas fini de livrer tous ses secrets, voilà que sa sœur « jumelle », la Gendarmerie nationale vient d’entrer dans la danse… des interdits. D’après des infos, un élève Gendarme vient d’être mis aux arrêts pour possession de l’herbe qui rend cinglé, le chanvre indien. Cela se passe au cœur de la capitale sénégalaise. Cette nouvelle effare plus d’un citoyen soucieux de l’hygiène mentale de notre jeunesse. Sommes-nous entrain d’assister à l’érosion, voire à l’évanouissement d’un mythe ? Cette question, on doit se la poser car, des hommes de tenue se muent en instigateurs de désordre et en intimidateurs de l’ordre. Il ya vraiment de quoi désespérer de l’avenir de la sécurité dans notre pays, de notre avenir tout court.
La Police nationale et la Gendarmerie nationale, tout comme les autres corps habillés, ont toujours forcé respect et admiration. Elles sont distinguées dans tous les théâtres d’opération (missions onusiennes et africaines). Elles font notre fierté, partout, de par leur sens du devoir, leur esprit de sacrifice, leur bravoure, leur patriotisme et leur éthique. Rappelons nos 93 braves « Jambars » (hommes intrépides) qui étaient héroïquement tombés en Arabie Saoudite(1991). Qui n’a pas entendu dire : « Nous avons les meilleures Police et Gendarmerie en Afrique, des meilleures dans le monde» ?
Aujourd’hui, le ver…cupide est au bon milieu du fruit et il urge de l’extirper pour qu’il ne le gâte pas, ne le gâche pas . Pour aseptiser cette robe encrassée, l’Etat doit prendre toutes ses responsabilités et éviter de se complaire dans l’erreur. Ces affaires sont loin d’être minces. Le droit doit être dit et la loi appliquée dans toute sa rigueur. L’Afrique nous regarde, le monde nous écoute.
Ibrahima Ngom Damel,
Journaliste
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