Interview…
La récente visite du Président de la République Macky SALL à l’UCAD a été émaillée par des incidents jugés regrettables. Quelle est votre lecture ?
R.S : Comme vous les qualifiez vous-même, ces incidents sont regrettables : s’en prendre de cette manière , à une Institution de ce niveau comme celle du Président de la République, est choquant, surtout lorsque ces écarts de conduite proviennent de jeunes universitaires sensés incarner les valeurs d’honneur et de discipline et porter l’espoir de tout un peuple, pour l’avenir de notre pays le Sénégal. Heureusement qu’il s’agit d’une faible minorité dont l’acte est condamné par tout le peuple sénégalais épris de Paix et de tolérance, respectueux à l’égard d’un chef d’Etat qu’il s’est choisi et qui fait sa fierté sur le plan national et international, tenter de ternir son image n’est pas acceptable. J’ai parlé d’une faible minorité mais pour salir un drap blanc une petite tache noire suffit. Oublions vite cette bavure et allons à l’essentiel. Le Président de la République ne mérite pas un tel accueil.
La réduction du mandat présidentiel continue d’alimenter les conversations. Qu’est ce que cela vous inspire ?
R.S: Cette décision, il faut le rappeler, émane de Macky SALL, candidat à la Présidence de la République; ce n’est pas une revendication des Sénégalais. Comment appliquer cette volonté exprimée par le chef de l’Etat. Il ne s’agit pas de savoir si cela est opportun ou pas. Il s’agit de savoir par quelle voie ce choix opéré par Macky SALL peut être réalisé. Pour cela il demande aux hommes de loi de se prononcer. Des citoyens se lèvent pour dire qu’il doit renoncer à la limitation de son mandat. Or personne ne s’est élevé contre ce choix de Macky SALL pendant la campagne électorale. La réduction du mandat, quel que soit le « modus opérandi », peut-elle s’appliquer au mandat actuel ou non ? Les juristes sont là pour nous le dire. Evidemment c’est inédit qu’un Président élu pour une durée déterminée, accepte de réduire la durée de son mandat; c’est tout le mérite du Président Macky qui dit clairement aux sénégalais qu’il ne s’accroche pas au Pouvoir. Nous,
Sénégalais devrions aider Macky SALL à donner l’exemple à tant de chefs d’Etat qui s’accrochent au Pouvoir même quand ce Pouvoir atteint ses limites légales.
En votre qualité de membre de la mouvance présidentielle, comment se porte la coalition « Benno Bokk Yakar » ?
R.S: Benno Bokk Yakar se porte bien, même si son dynamisme laisse croire que tout va mal. C’est plutôt l’expression d’une démocratie interne réelle qui le laisse croire. Les parties membres de BBY s’expriment librement tout en étant solidaires de l’action que même le Premier Ministre et son Gouvernement, sous la conduite du Président de la République. Les membres de cette coalition ont gagné ensemble les élections et gouvernent ensemble. L’adhésion à BBY ne s’exprime plus à travers les coalitions électorales de premier tour mais à travers les partis individuels, librement constitués. Ceux qui ont quitté BBY l’ont fait individuellement, mon parti le RSD/TDS est membre de BBY en tant que parti mais pas au travers de Benno SIGGIL Sénégal. N’oubliez pas que BBY est née au second tour et pas au premier tour des élections présidentielles. Les positions internes dans BBY parfois contradictoires sont normales. L’unanimisme n’est pas possible, l’expression plurielle, parfois contradictoire est plutôt un signe de vitalité.
Le ciel vient d’ouvrir ses vannes. L’hivernage vient, en d’autres termes, de s’installer dans notre pays. Pouvez-vous nous faire l’état de la situation agricole du Sénégal.
R.S : Ecoutez ! Je crois que les services compétents du Ministère de l’Agriculture, sont mieux placés que moi, pour répondre à cette question. Je n’ai pas les données techniques et météorologiques pour vous donner une réponse pertinente. On constate que les pluies sont arrivées plus tôt que l’an passé mais il faut savoir comment elles se sont établies dans l’espace. Il faut aussi par ailleurs se féliciter de la manière dont la campagne a été préparée. Le Ministre chargé du secteur a pris à temps les mesure idoines pour ne pas se laisser dépasser par les événements, en mettant en place et à temps tous les intrants engrais, semences matériel agricole. Prions Dieu pour que l’hivernage se déroule bien et que les récoltes soient bonnes.
La question casamançaise continue de préoccuper les sénégalaises. Qu’en pensez-vous ?
R.S : Oui, c’est vrai, les sénégalais sont préoccupés par l’absence de Paix en Casamance, malgré une relative accalmie que nous observons depuis quelques temps. Le Président Macky SALL accorde une attention soutenue à la recherche d’une Paix durable en Casamance où il s’est rendu plusieurs fois et au profit de laquelle un programme spécial a été mis en place; cette discrimination positive prouve l’intérêt qu’il porte à la Casamance à son développement. Comme l’a dit le Pape Jean Paul II, « le développement est un autre nom de la Paix ». Les populations de Casamance aspirent à la Paix et aujourd’hui plus qu’hier, elles prennent une part active à côté de tous les facilitateurs, à la recherche de la Paix en Casamance. Le Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance a accepté la main tendue de Macky SALL pour des négociations de Paix. Vous me direz mais alors qu’attendons nous pour aller à la table de négociations ? Nous attendons de réunir les meilleures conditions pour des négociations sérieuses non bricolées entre autres éléments; l’unité du MFDC, divisé est nécessaire de même qu’une alternative sérieuse à l’indépendance que revendique le MFDC. Je pense pour répondre à votre question que la Paix n’est plus très loin continuons d’implorer le Dieu -Tout -Puissant, afin qu’il nous accorde cette Paix tant recherchée.