Proxénétisme et blanchiment de capitaux : le propriétaire de l’hôtel Milano l’avait transformé en lieu de débauche


 Birane Niang, propriétaire de l’hôtel Milano, et ses 4 acolytes ont fait face hier au juge des flagrants délits de Dakar. Le premier nommé est poursuivi pour proxénétisme et blanchiment de capitaux, tandis que les autres ont comparu pour complicité de ce chef. Le dossier n’a pas été débattu au fond car l’audience a été renvoyée au 14 octobre prochain pour défaut d’interprète en Bambara. Birane Niang a construit un bâtiment qu’il présente comme un hôtel en se dotant de toute la paperasse règlementaire. Mais, derrière cette structure, il a mis en place un réseau de prostitution bien organisé en hébergeant des filles qui exercent le plus vieux métier du monde. D’ailleurs, les 17 chambres du bâtiment sont toutes occupées par des filles qui s’adonnent à la prostitution au vu et au su du maitre des lieux. De concert avec ce dernier, Seydina Sow, Nah Niang, Ibrahima Diémé, Babacar Ba et Oumar Sidibé jouent aux rabatteurs pour ne pas dire aux proxénètes en trouvant des clients aux filles. En échange, ils sont rémunérés à partir des revenus tirés de la prostitution. Suite à une dénonciation anonyme, les gendarmes de la Section de Recherches sont dépêchés sur place. Ils se sont fait passer pour des clients venus passer de bons moments avec les prostituées. Ces dernières ne tardent pas à tomber dans le piège avant de se faire alpaguer. Interpelé également et entendu, Birane Niang se présente comme un opérateur économique de profession et déclare que l’hôtel Milano lui appartient. Il a ses bureaux dans l’immeuble qu’il gère lui-même et qu’il a acquis en 2015 avec une licence d’exploitation de l’autorité administrative. À ses débuts, il recevait des étrangers en transit au Sénégal. Mais, depuis que l’aéroport de Yoff a été délocalisé, indique-t-il, les clients se font rares. C’est ainsi qu’il a commencé à traiter avec les prostituées. À l’en croire, certaines filles louent une chambre pour toute la nuit, payent 20.000 Fcfa pour la nuitée et reçoivent leurs clients toute la soirée. D’autres, par contre, préfèrent les chambres de passe et paient 5.000 Fcfa/heure pour satisfaire leurs clients. À la question de savoir s’il est au courant des activités des filles, il a répondu par l’affirmative, précisant qu’il travaille uniquement avec les détentrices de carnet sanitaire. Cuisinés également par les enquêteurs, Seydina Sow, Nah Niang, Ibrahima Diémé, Babacar Ba et Oumar Sidibé ont confirmé les propos de Birane Niang.
 


Dimanche 13 Octobre 2019 08:20

Dans la même rubrique :