Cette rencontre biennale, organisée par la Commission de l’Union africaine (UA) et la Commission économique pour l’Afrique (Cea), réunit des économistes africains de la diaspora et du continent venant d'universités et d'institutions internationales. L'objectif de la réunion est d’identifier et d'analyser les problèmes économiques des pays africains et de proposer des solutions efficaces et durables. Au cours de ce troisième congrès, les participants se pencheront sur plusieurs thèmes relatifs aux facteurs qui bloquent l’industrialisation en Afrique; le transfert de technologie, l’agro-industrie et l’industrialisation; le rôle de l’industrie dans l’émergence des économies africaines.
La résolution de la problématique de l’industrialisation et de l’émergence économique en Afrique reste extrêmement importante pour l’Afrique et l’Union africaine qui célèbre en mai prochain le cinquantenaire de l’intégration africaine, a indiqué le Dr René Kouassi, représentant la présidente de la Commission de l’UA. "Apporter des réponses à cette problématique à l’orée de cette célébration, c’est contribuer à enrichir le débat sur le bilan du parcours économique de l’Afrique dans les 50 dernières années et sur la politique industrielle à envisager pour les 50 prochaines années", a–t-il souligné. Si l’émergence économique constitue l’objectif primordial de la plupart des dirigeants africains qui se sont fixé des échéances disparates, plusieurs questions se posent quant à l’atteinte de l’émergence aux échéances indiquées, a-t-il relevé.
Ces Etats doivent ils chercher à réaliser ces objectifs dans une perspective d’intégration régionale et continentale ou doivent-ils chercher à le faire de façon individuelle ? L’Afrique peut-elle émerger sans le succès de son industrialisation, sont, entre autres, les questions autour desquelles l’UA convie les participants à ce congrès qui prend fin vendredi.
Lors du premier congrès, en mars 2009 à Nairobi, au Kenya, les économistes avaient réfléchi sur la création d’une monnaie unique africaine, rappelle-t-on. La deuxième rencontre, qui s’est déroulée en 2011 en Côte d’Ivoire, avait porté sur "Comment réaliser une croissance économique forte et durable en Afrique, afin de résorber le chômage et soutenir la dynamique de l’intégration régionale et continentale".
Source : Pana