S’il a fui, dit-il, c’est parce qu’il est victime d’un "complot" ourdi depuis la présidence. "La finalité, je la connais, affirme-t-il : il s’agit de m’emprisonner quelques jours afin de m’empoissonner. (…) Ils auraient fait venir un poison de Libye, dont les effets ne seraient intervenus que quelques mois après. (…) Je sais qu'ils ont cette intention macabre. Il y a quelques semaines, ils ont tiré sur mon domicile et ont enlevé les gardes affectés à ma sécurité. C'est pour cela que j'ai quitté le Niger".
Et s’il est venu en France via le Burkina Faso (où il n’a, dit-il, reçu aucune aide), c’est pour mieux se défendre, poursuit-il. "La France est un état de droit, et si M. Issoufou veut m’extrader, il sera bien obligé de transmettre aux autorités françaises le dossier sur la base duquel il aura engagé un mandat d’arrêt international contre moi. (…) Je suis convaincu que ce dossier ne renferme rien."
Sur le fond de l’affaire, Hama nie avoir acheté au Nigéria ses jumeaux âgés aujourd’hui de deux ans. Sa femme, qui est en prison depuis deux mois, "jure que ces enfants sont sortis de son ventre", insiste-t-il. "Aucune des procédures légales prévues pour lever l’immunité d’un député n’a été respectée", ajoute-t-il. Mais il dit refuser de se soumettre à un test ADN.
Quant à savoir s’il sera candidat à la prochaine élection présidentielle de 2016, il est on ne peut plus clair : "Je suis déjà candidat. Et c’est ça le problème fondamental d’Issoufou."