Maxime, 22 ans : l'itinéraire d'un bourreau français en Syrie

SETAL.NET-Parti en Syrie en août 2013 sous couvert d'action humanitaire, ce jeune homme originaire d'un bourg normand, décrit comme un garçon «gentil, courageux et bien élevé» par ses voisins, a été reconnu sur une vidéo comme l'un des bourreaux de Daech.


SETAL.NET-Parti en Syrie en août 2013 sous couvert d'action humanitaire, ce jeune homme originaire d'un bourg normand, décrit comme un garçon «gentil, courageux et bien élevé» par ses voisins, a été reconnu sur une vidéo comme l'un des bourreaux de Daech. La monstrueuse galerie des djihadistes partis en Syrie pour y commettre l'indicible vient de s'enrichir d'un nouveau visage. Celui, barbu et fermé, de Maxime Hauchard, Français de 22 ans dont la glaçante trajectoire préoccupe les services de renseignements. Dans l'insoutenable vidéo de seize minutes, diffusée dimanche et intitulée «N'en déplaise aux mécréants», exhibant la décapitation de l'otage américain Peter Kassig ainsi que celles de dix-huit prisonniers présentés comme des soldats de l'armée syrienne, les services français de renseignements ont reconnu avec une quasi-certitude Maxime Hauchard sous les traits d'un des protagonistes. Agissant à visage découvert, celui-ci est vêtu d'un treillis camouflé couleur sable et coiffé d'un bonnet noir, comme les autres membres de l'escadron parmi lesquels figureraient plusieurs Européens non identifiés et peut-être même un second Français. Au milieu d'une file, Maxime Hauchard pousse un prisonnier au crâne dégarni qui avance voûté et pieds nus avant de s'emparer d'un couteau de type commando, pris dans un seau. Les captifs sont agenouillés et alignés, un djihadiste se tenant derrière chacun d'entre eux. Le regard fixe et quasi hypnotique, le bourreau présumé brandit le couteau de la main droite et pose la gauche sur le col de la victime. On ne le voit pas exécuter l'otage mais on distingue alors la tête de ce dernier détachée de son corps. Évoquant ces «exécutions barbares qui ne peuvent qu'inspirer le dégoût», le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a confirmé que les images passées au crible par les services (...)


Mardi 18 Novembre 2014 09:50

Dans la même rubrique :