Mairie de Ziguinchor : Le faux départ du Parti Socialiste et la nécessité de construire une puissance politique autour de Doudou KA


Selon Abraham Lincoln : « On peut mentir une fois à tout le monde, on peut mentir tout le temps à une personne, mais on ne peut pas mentir tout le temps à tout le monde ».
Quand le moment de dire la vérité arrive, tout ce qui choisisse la voie du silence, sont coupables et hypocrites parce que lorsque la vérité fini par éclatée, ils seront les premiers à dire qu’ils le savaient et que c’était prévisible ! Comme le dit un proverbe bien de chez nous « Duma Magum Hamon Nako Wayé Magum Wahon Nako La ». Je ne saurai point faire partie de cette caste qui aujourd’hui, il faut le reconnaitre, constitue une bonne fourchette, sinon la majorité des militants qui se réclame du Parti hérité de la SFIO Sénégalaise. Ce Parti qui a vu militer Feu Léopold Sédar Senghor, Feu Mamadou Dia, le Président Abdou Diouf, grandes figures du premier Parti du Sénégal jusqu’au militants les plus jeunes dont je fais partie, n’est même plus parmi les trois plus grandes formations politique au vu des dernières Présidentielles avec une honteuse quatrième place de notre candidat Ousmane Tanor Dieng. Si la décadence de ce Parti est due principalement à l’usure qui est l’ennemi de la politique mais aussi à l’entêtement de son Secrétaire Général actuel à vouloir s’accrocher à sa tête alors que la majorité des militants et sympathisants socialistes chante l’alternance générationnelle qui est le nouveau mot d’ordre de la vie de nos partis, il apparait claire, également que les responsables des différentes Unions Régionales, Départementales et Communales du Parti ont grandement contribuer à conduire le Parti vers la ruine. Dans le lot de ces leaders, fossoyeurs du Parti, et au premier rang desquels, il y’a les responsables politiques officiels et certains animateurs du Parti à Ziguinchor, notamment ceux de la commune. Depuis quelques temps, querelles, insultes, déballages par presse interposée et manipulation des militants rythment la vie quotidienne du Parti Socialiste à Ziguinchor. Cette situation pourrie, dans laquelle beigne le Parti dans le Sud, même si, elle s’explique par la période de renouvellement parce que comme on le sait le Parti Socialiste est dans une phase de renouvellement total de toutes ces instances politiques, mais cela ne doit pas faire passer au second plan l’intérêt général du Parti qui est la reconquête du pouvoir dont le préalable c’est la remobilisation des troupes à la base. Pendant que les autres formations politique affutent les armes et multiplient les initiatives pour pécher les électeurs, les leaders politiques Socialistes de Ziguinchor se regardent en chiens de faïence. Des responsables officiels du Parti jusqu’à certains prétendants à la tête des différentes coordinations, c’est les combines et autres magouilles politiques qui prévalent et tous les moyens sont bons pour arriver à leur fin. En ce qui concerne la coordination communale qui est la plus disputée, deux hommes luttent férocement pour la contrôler. D’un coté, il y a le Secrétaire Générale sortant, Monsieur Samesidine SOW, probable candidat à sa propre succession et d’un autre coté, Monsieur Josèphe MENDY qui lorgne clairement l’exécutif de la coordination communale de la capitale régionale. Avant de parler de la situation actuelle de léthargie totale dans laquelle se trouve l’ancienne formation politique de Robert SAGNA au regard de la dualité des deux responsables ci dessus cité, il est important de s’interroger sur les véritables raisons qui ont conduit le Parti dans l’abime. Depuis la période des indépendances jusqu’à la première alternance politique du pouvoir, Ziguinchor était une des villes ou le Parti Socialiste s’était le plus implanté et la région constituait un bastion sûre du Parti. Cet ancrage du Parti dans les moindres recoins de la région et l’adhésion sans cesse renouvelée de la population à son Parti n’étaient pas du fait que le Parti était au pouvoir mais plutôt parce que les responsables de l’époque étaient à la hauteur. Ils avaient le profil de l’emploi comme on dit dans le jargon de l’administration. Amenés par l’excellent Robert SAGNA, Marcel BASSENE, Pascal K. MANGA, Abba DIATTA, Thérèse KING, etc., ils constituaient une « dream team », unie et solidaire qui faisait la fierté de tous les Socialistes de Ziguinchor.
Il y avait un chef, qui a su créer le consensus autour de sa personne, ce qui constitue le préalable pour fortifier un Parti. Si le leader est faible, il y a un émiettement du pouvoir et chaque leader se voit comme le rassembleur et le sauveur. C’est là où nous en sommes aujourd’hui. Ce Parti qui monopolisait la vie politique de la Casamance n’existe aujourd’hui que de nom et la preuve c’est qu’à l’approche des élections locales, l’APR du Président Macky SALL, de Doudou KA, etc. et l’UCS du maire Abdoulaye BALDE cristallisent les débats au point qu’il ne serait pas utopique de dire que le prochain maire de Ziguinchor sortirait des rangs de ces deux Partis. Le Parti de Ousmane Tanor Dieng comme à son image n’est que ruine et les principaux responsables de cette situation sont bien connus. S’il ne fait aucun doute que les responsables actuels ont fini de montrer leur limite vue les résultats humiliants de notre formation politique depuis 2000 dans la région c’est claire aussi que le renouveau que nous souhaitons pour ce Parti ne s’aurait se réalisé avec les actuels acteurs. Même s’il faut reconnaitre à Samesidine SOW, sa loyauté envers le Parti, il était là au moment ou les autres ex camarades choisissaient la voie la plus facile, celle de la transhumance, il fait quand même partie de cette génération de perdant au même titre que le Secrétaire Général national et son avenir politique dans la région est plus que sombre. Quant à Josèphe MENDY, dernier venue dans notre formation politique, il se croit déjà comme la tête de fil des socialistes à Ziguinchor alors qu’il est incapable de rassembler autour de sa personne. Il est dans une logique de confrontation et il pense pouvoir faire table rase de l’héritage socialiste pour s’imposer. Ce qui à mon avis, montre qu’il n’a pas la carrure ni la culture socialiste parce que le socialiste est ouvert et sociable. C’est dire donc que ce n’est pas demain le jour du renouveau des verts dans la Casamance verte. Pourtant, l’une des marques de fabrique de notre formation politique c’est bien entendu sa ressource humaine de qualité et il suffit juste de voire le talent et l’ingéniosité d’Aissata Tall SALL, de Khalifa SALL et d’Alioune NDOYE dans leur travail d’édile. Ziguinchor ne déroge pas à cette caractéristique de compétence qu’ont les camarades socialistes et le Professeur Eugène TAVAREZ de l’Université Assane SECK qui est un socialiste de qualité en est la parfaite illustration. Vous conviendrez sans doute avec moi que demain ne sera pas le jour de gloire pour Parti de Feu Pape Babacar MBAYE à Ziguinchor et en tant que jeune Socialiste, il ne faut pas compter sur moi pour rester inerte face à cette situation. Cependant, l’urgence c’est les prochaines échéances électorales avec les locales qui est le cadre idéale d’expression de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques. Etant donné que le Parti Socialiste, au plan national comme local, n’est pas prêt à se rajeunir par la promotion des hommes qu’il faut à la place qu’il faut, j’ai choisi mon camp qui est celui du Conseiller Spécial chargé des grands projets de l’Etat et coordonnateur du FONGIP pour la conquête municipale tout en restant ancré dans le Parti Socialiste. Parmi donc les personnalités qui se dégagent en prélude des locales, Doudou KA a le meilleur profil et sa compétence, son expérience, son amour pour la Casamance qui l’a vu naitre, serviront grandement le développement de toute la Casamance. Je respecte tous les autres leaders politiques qui veulent également servir leur localité et j’ai beaucoup d’estime et de respect pour l’actuel maire Abdoulaye BALDE pour des raisons diverses que je ne citerai pas ici mais comme il l’avait dit face à Robert SAGNA, Ziguinchor ne doit pas accepter d’être dans l’opposition car par ricochet c’est la population qui va en pâtir. Il est donc clair que notre région a besoin de changement qui ne peut venir que par le rassemblement de l’ensemble des forces vives autour d’une puissance politique au service exclusif du développement de notre terroir. Pour cela, il faut un leader capable de dépasser le cadre partisan pour mobiliser au delà de sa formation politique et Doudou KA a les qualités techniques qu’il faut, l’engagement politique nécessaire et la légitimité chère aux Casamançais.

Par
Souleymane SOW
Master 2 de Droit des Collectivités Territoriales
à l'Université du Havre en Haute Normandie/FRANCE
SG du Mouvement des Élèves et Etudiants Socialistes de Ziguinchor à l'UCAD en attendant mon remplacement

Souleymane SOW Master 2 de Droit des Collectivités Territori

Dimanche 8 Décembre 2013 20:19

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