Le président de la République, Macky Sall, a déclaré hier à Kaolack, à l’inauguration de la centrale électrique de Kahone, que l’ambition de son gouvernement est de donner de l’électricité à tous les foyers du Sénégal.
Le chef de l’Etat Macky Sall a indiqué que l’option du gouvernement est de doter le Sénégal d’ « une électricité abondante, en service continu et à coût abordable ». « Cette option est une condition sine qua non pour libérer les potentialités des autres volets du Pse ». Le chef de l’Etat a pris cet engagement devant les populations du Saloum qui lui ont réservé un accueil chaleureux. « Ici, au cœur du bassin arachidier, l’une des zones à plus faible taux d’électrification rurale, je tiens à réaffirmer que l’application du concept appelé « la lumière pour tous » me tient particulièrement à cœur », a insisté le président Sall.
A cet égard, le président de la République a avancé que le Programme national d’électrification rurale (Pner) reste un « outil essentiel ». Selon le chef de l’Etat, ce programme devra permettre, à l’horizon 2017, d’améliorer l’aménagement des infrastructures électriques afin d’assurer la fourniture d’un service continu d’électricité dans l’ensemble des chefs-lieux de collectivité locale et d’atténuer les disparités issues des anciens programmes d’électrification pour arriver à un taux d’électrification rurale d’au moins 30% pour chaque département du Sénégal. Il s’agit notamment de la réalisation de réseaux moyenne tension sous forme de dorsales afin de permettre un maillage optimal du territoire et de mini réseaux solaires ou hybrides pour alimenter en continu les zones les plus reculées du pays.
Trois centrales mises en service l’an prochain
Avec une puissance supplémentaire de 44 MW, Kahone passe à une capacité globale de 104 MW. D’après le président de la République, cette nouvelle capacité fait de Kahone l’une des centrales les plus importantes du parc de la Senelec, avec des coûts de production très compétitifs. Dans cette dynamique, a-t-il souligné, les centrales de Tobène Power (70 MW), de Contour Global (53 MW) et de Sendou 1 (125 MW) seront mises en service dès l’année prochaine. « Ces nouvelles réalisations nous permettront ainsi de disposer, d’une part, de suffisamment de puissance pour satisfaire la demande et, d’autre part, de réserves suffisantes pouvant être exportées », a indiqué le président de la République. Le chef de l’Etat a affirmé qu’avec le Pse, l’objectif du gouvernement est d’atteindre, à l’horizon 2019, une puissance supplémentaire de 1.200 MW avec les centrales de Mboro (300 MW) et de Kayar (350 MW), ainsi que les différents projets d’énergie renouvelables en cours d’élaboration.
Le président de la République Macky Sall a réaffirmé hier la volonté de son gouvernement de concrétiser le concept « la lumière pour tous ».
152 localités de Kaolack seront électrifiées
A cet effet, il a annoncé que 152 localités de Kaolack sont déjà inscrites dans les projets d’électrification en cours d’exécution. « Cent cinq auront l’électricité par raccordement au réseau électrique et 47 par l’énergie solaire », a souligné le chef de l’Etat qui inaugurait la centrale électrique de Kahone. Toujours dans le Saloum, le président Sall a dit qu’à Kaffrine, 143 localités seront électrifiées, dont 139 par raccordement au réseau électrique et quatre par l’énergie solaire. Parallèlement, a dit le chef de l’Etat, le Programme national de Biogaz domestique (PNB SN) permettra, par la vulgarisation du biodigesteur, de fournir aux ménages ruraux un accès à une énergie moderne et durable pour la cuisson à travers le biogaz. Il permettra aussi de donner de l’engrais organique pour fertiliser les terres et augmenter les rendements par l’utilisation de l’effluent organique issu du processus de méthanisation. « L’Etat du Sénégal a mobilisé un financement de 9 milliards de FCfa pour la construction de 10.000 biodigesteurs au cours des quatre prochaines années », a-t-il souligné.
Tout en magnifiant hier le professionnalisme des agents de la Senelec, le président de la République Macky Sall a insisté sur la maintenance des installations. « J’invite la Senelec à veiller scrupuleusement au respect des protocoles de qualité », a-t-il lancé, ajoutant que l’entretien et la maintenance des centrales sont des gages de durabilité des investissements.
L’extension de la centrale va renforcer l’accès des populations à l’électricité
Le président de la République a procédé hier, dans la journée, à l’inauguration de l’extension de la centrale électrique de Kahone 2, au grand bonheur des Kahonois. La nouvelle structure est dotée de deux unités additionnelles de 2x15 MW, soit une puissance totale de 30 MW. Elle permettra davantage d’accès à l’électricité des populations de la localité et des collectivités environnantes.
Les populations sont sorties en masse pour manifester leur «joie » au président de la République, Macky Sall, pour avoir décidé d’accroître la production d’électricité et de couvrir davantage les populations du Saloum à travers ce projet. L’opération est financée par l’Etat du Sénégal pour un montant total de 19 milliards de FCfa, à travers le Fonds de soutien au secteur de l’énergie. « C’est une parfaite illustration de l’estime que vous accordez aux populations. Votre ambition, c’est de développer le Sénégal en mettant en avant l’énergie, l’agriculture et les ressources humaines », a dit le maire de Kahone, Ousseynou Senghor. Il n’a pas manqué de demander l’appui de l’Etat pour l’extension du réseau électrique dans leur commune. Une doléance prise en compte par le Président pour avoir demandé à la Senelec de faire tout son possible dans ce sens. Car, pour le Président, il n’est pas raisonnable qu’une centrale électrique se trouve dans une localité et que les populations n’en bénéficient pas. En portant à 104 mégawatts la capacité de production de Kahone, l’extension de la centrale permettra principalement de «contribuer, de manière substantielle, à la couverture de la demande en électricité sur le réseau interconnecté ».
Le président du Conseil départemental, Baba Ndiaye, a souligné que le chef de l’Etat a apporté une solution finale à une situation aux multiples équations. « Vous permettez à des millions de Sénégalais de bénéficier de l’électricité. Le développement passe inéluctablement par l’énergie », a dit M. Ndiaye. Mieux, « la cérémonie de ce matin magnifie, en filigrane, la profondeur de votre vision prospective et l’orientation stratégique que vous ne cessez d’impulser au secteur de l’énergie, un des domaines clés de matérialisation du Pse », a soutenu le directeur général de la Senelec, Papa Allé Dieng.
Macky SALL à Kaolack : « Je n’accepterai jamais que des spéculateurs tuent la filière arachide »
En tournée dans une partie du bassin arachidier (région de Kaolack), le président de la République, Macky Sall, a affiché sa détermination à protéger la filière arachide. « Je n’accepterai jamais que des spéculateurs tuent la filière », a déclaré le président Sall.
Le chef de l’Etat a loué le rôle que joue la culture de l’arachide dans l’amélioration des conditions des vies des populations de cette partie Sénégal. Il a réitéré la volonté de son gouvernement d’accompagner les huiliers pour l’approvisionnement de leurs usines. Il s’est également réjoui de l’arrivée de la Chine dans le marché de l’arachide, ajoutant que cela va faciliter l’écoulement de la production.
Restant toujours dans le monde rural, le Président Macky Sall a fait savoir que son gouvernement va poursuivre les efforts pour l’approvisionnement des villages en eau à travers notamment le programme national d’hydraulique villageoise. Il a aussi demandé au ministre de la Femme de lancer un vaste programme pour doter les femmes de moulins à mil. Cela permettra, selon le chef de l’Etat, d’alléger les tâches ménagères.
Papa Allé Dieng, directeur général de la SENELEC : « Nganda, Koungueul et Koumpentoum seront désormais raccordées au réseau interconnecté »
« Cette centrale fait partie des plus performantes de notre parc de production. Ces nouvelles unités améliorent la qualité du service par une production plus accrue tout en soulageant les populations, tant au niveau de leur bien-être quotidien que dans la relance de l’activité économique de la région. En effet, les localités de Nganda, Koungueul et Koumpentoum qui étaient alimentées par des centrales autonomes fonctionnant au gasoil seront désormais raccordées au réseau interconnecté par une ligne 30 KV de 80 km de long. Cette opération, dont le montant est de 1,1 milliard de FCfa, est financée par la Banque Mondiale. L’un des résultats majeurs de ce projet constitue sans nul doute la fermeture des centrales aux coûts de production très élevées qui alimentaient, jusqu’ici, les localités suscitées », a dit le Dg de la Senelec.
Par ailleurs, a-t-il ajouté, « pour améliorer la qualité de la fourniture d’électricité des capitales régionales de Kaffrine et de Fatick, la Senelec procède, en ce moment, au remplacement de l’ancienne ligne Kaolack-Kaffrine par une ligne 30 KV en poteaux béton sur 64 km de long d’un montant de 974 millions de FCfa sur fonds propres. Mais aussi à la réalisation d’une ligne haute tension 225 KV de 40 km de long d’un montant de 7 milliards de FCfa, en partenariat avec la Banque ouest-africaine de développement (Boad) pour alimenter Fatick ».
Modernisation du transport public : 44 nouveaux minibus mis en circulation à Kaolack
Le président de la République, Macky Sall, a présidé hier, tôt dans la matinée, la cérémonie de mise en circulation de 44 minibus destinés au transport urbain de passagers.
L’activité s’inscrit dans le cadre du programme de renouvellement du parc de transport urbain à Dakar et dans les capitales régionales mis en œuvre par le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud). Ces nouveaux véhicules, selon les responsables du Cetud, vont assurer les déplacements des populations dans le respect de l’environnement et dans des conditions de confort et de sécurité améliorées.
Le réseau de transport est composé de huit lignes desservant tous les quartiers de la ville, y compris Kahone, Kabatoki et Koutal, a indiqué le directeur général du Cetud, Alioune Thiam, lors d’une rencontre qu’il a eue avec les syndicats de transporteurs de la région. A noter que le coût unitaire des bus est de 18.700.000 FCfa. Chaque transporteur donne un apport correspondant à la prime à la casse de 2.000.000 de FCfa octroyée par l’Etat suite au retrait de son bus. Le paiement du crédit restant, soit 16.700.000 de FCfa, est échelonné sur 60 mois. Si à l’origine l’objectif était de retirer progressivement les « cars rapides » du paysage de Dakar, les résultats obtenus ont permis au gouvernement de décider de l’extension du programme dans les régions, répondant ainsi aux attentes des transporteurs et des populations. Ainsi la professionnalisation de l’exploitation de ces 44 minibus neufs à Kaolack permettra de générer environ 200 emplois directs de conducteurs, receveurs, régulateurs, contrôleurs et gérants de lignes. Un acte fort salué à sa juste valeur par le président des transporteurs de Kaolack, Pape Ndour, qui a remercié le président Macky Sall pour ce projet porteur dont les véritables bénéficiaires seront les populations de Kaolack. Participant spécialement à cette cérémonie, Abdoulaye Gadiaga, habitant le quartier de Sara Ndiougary, a déclaré que ce programme va permettre à la ville de Kaolack de se débarrasser des vieux véhicules qui ont atteint la cinquantaine. « Non seulement ces cars achetés sous le régime du Président Léopold Sédar Senghor par Feu Babacar Bâ, ancien ministre des Finances, polluaient la ville, mais ils étaient à l’origine de nombre d’accidents de la circulation », souligne-t-il. Il y a moins de deux mois, un de ses cars qui transportait des élèves de l’élémentaire d’une école s’est renversé, faisant un mort parmi les enfants. Un accident qui a ému toute la population de Kaolack qui se satisfait aujourd’hui du retrait de ces « tombeaux roulants » de la circulation.
Forum régional de guinguinéo : Plusieurs projets structurants proposés par les acteurs du développement
Moment de dialogue direct entre le président de la République Macky Sall et les acteurs du développement à la base, le forum régional qui a eu lieu hier à Guinguinéo, a permis aux populations du Saloum de demander à l’Etat de réaliser plusieurs projets structurants pour faire de leur terroir une zone émergente.
Les acteurs du développement à la base de Kaolack ont demandé hier à l’Etat de réaliser plusieurs projets structurants qui seront installés dans la région pour favoriser l’essor économique du Saloum. Parmi ces projets, on peut, entre autres, citer la réhabilitation du port maritime de Kaolack pour favoriser l’écoulement des produits locaux et l’arrivée d’autres produits venant des autres régions. Les acteurs ont également demandé la construction du port sec à Mbadakhoune pour permettre une meilleure commercialisation des productions agricoles. Un tel projet doit être accompagné par un programme de d’installation d’une de transformation des produits agricoles. « Ce sont des projets structurants à caractère territorial qui vont à coup sûr accompagner la réalisation du Plan Sénégal émergent au plan local », a dit Mamour Diop, le directeur de l’Agence régional de développement de Kaolack. Ces propositions ont été formulées lors du forum organisé dans le cadre de la tournée économique qu’effectue le président de la République dans le centre du pays.
Pape Malick Ndour, le président du Conseil départemental de Guinguinéo, a, pour sa part, laissé entendre que Kaolack doit devenir une grande région économique. « Notre région veut jouer son rôle dans le développement. Les atouts sont là. Nous avons des potentiels dans le domaine de l’agriculture et de l’industrie », a dit le président du Conseil départemental. M. Ndour a fait remarquer que le département de Guinguinéo ne dispose que de 9 km de route. «Nous avons besoin de routes », a lancé le président qui a aussi demandé à l’Etat de renforcer l’approvisionnement en eau potable et de construire un hôpital à Guinguinéo. Serigne Mboup, le président de la Chambre de commerce, a demandé une meilleure protection des entreprises nationales qui sont, selon lui, concurrencées par des firmes étrangères qui bénéficient d’un fort soutien de leurs Etats respectifs. Les représentants des éleveurs, des agriculteurs, des transporteurs et d’autres secteurs stratégiques ont salué les efforts de l’Etat pour développer leurs activités. Ils ont, dans la même lancée, demandé plus de soutien pour lutter contre le vol de bétail, les spéculateurs dans le domaine agricole, mais aussi mieux favoriser la mobilité des personnes et des biens, etc.
Les syndicats d’enseignants invités
à marquer une pause
Le président de la République Macky Sall a demandé hier aux syndicats d’enseignants d’observer une pause pour stabiliser l’environnement scolaire.
« Nous voulons un pacte d’émergence économique avec les syndicats pour que nous puissions marquer une pause. J’appelle les enseignants à signer un accord pour stabiliser le secteur de l’éducation dans les prochaines années », a lancé le président de la République qui s’adressait aux populations de la région de Kaolack lors du forum économique qui a eu lieu à Guinguinéo. Le président Sall a souligné que le Sénégal met énormément de ressources dans l’éducation.
« On ne peut pas continuer ainsi. Il faut que les enseignants assument leur responsabilité. Que l’Etat respecte ses engagements », a indiqué le chef de l’Etat.
Des équipements promis aux agriculteurs du Saloum
Le président de la République a promis hier d’équiper les agriculteurs du Saloum. Il a fait savoir que le gouvernement a acquis 1400 tracteurs au Brésil. Ces moyens de production modernes seront présentés aux populations de Kaffrine lors du conseil des ministres décentralisé. Ils seront subventionnés à hauteur de 60 %.
Le gouvernement a également acquis du matériel léger de production qui sera destiné aux petits producteurs. Une subvention de 70% sera accordée aux paysans, selon le chef de l’Etat. Il a précisé que ce matériel sera distribué aux ayants droit suivant leurs capacités de production. « Le matériel sera livré au prorata de la production arachidière », a souligné le président Sall.
S’agissant de la commercialisation de l’arachide, le président a réitéré sa détermination à combattre la spéculation. Il a invité au respect des prix homologués dans l’ensemble des « Loumas » (marché hebdomadaire). Macky Sall a demandé au ministre de l’Agriculture et à la gendarmerie de veiller au respect de cette instruction.
Revenant sur ses engagements pour Kaolack, il a indiqué que 50 actions avaient fait l’objet d’une promesse. Selon lui, 32 sont en cours de réalisation. Le chef de l’Etat a aussi demandé aux populations de soutenir la réforme foncière. « On ne peut pas parler de contractualisation, si on ne parle pas de réforme foncière. La concertation sera favorisée », a-t-il affirmé.
Le grand ouf de soulagement des populations
La mise en circulation de 44 nouveaux minibus à Kaolack est un ouf de soulagement pour les populations de la capitale du bassin arachidier, tant la problématique du transport urbain des passagers y était devenue une véritable préoccupation. Préoccupation surtout par rapport à la vieillesse des BB (Bus Babacar Bâ), du nom de l’ancien ministre des Finances sous Senghor et qui avait piloté ce projet en 1977.
Ce sont de vieilles guimbardes qui ont traversé le temps qui, jusqu’à avant-hier, jour de leur démolition par le Cetud, circulaient encore dans les grandes artères de Kaolack, offrant aux Kaolackois des spectacles effroyables et hallucinants. Les Kaolackois s’étonnaient d’ailleurs que ces amas de ferraille, ces « tombeaux roulants » qui étaient souvent à l’origine de nombre d’accidents de la circulation continuaient toujours de fonctionner. La plupart de ces véhicules, a-t-on l’habitude de dire sans trop exagérer, étaient d’un âge de loin supérieur à celui des chauffeurs qui les conduisaient. Le mal est que ces cars « BB » qui n’avaient plus aucune aptitude technique, ne disposaient, en tout cas pour la majeure partie, de freins si bien que les Kaolackois ne manquaient pas de s’interroger sur les conditions de leur aptitude à la visite technique. En apprenant la décision de l’Etat de faire remplacer ces vieux et inaptes véhicules par des minibus tout neuf, genre Aftu, les populations de la ville de Kaolack ont applaudi, conscientes que c’était là un acte d’utilité publique qui venait d’être posé. Ménagère et habitant le quartier périphérique de Kabatoki, Aïssatou Ndiaye remercie le Ciel et le président Macky Sall pour ce geste fort utile. « Je prenais ces cars tous les matins à 7 heures pour faire le marché à l’autre bout de la ville. Mais nous n’étions jamais tranquilles, car le risque était gros de voir le véhicule se renverser sur la chaussée ou tomber en panne », a-t-elle souligné.
Il faut dire que ces cars, pour la plupart, avaient la particularité de ne rouler que le matin, étant fréquemment empruntés par les femmes qui se rendent au marché. Fatou Kiné Diop est de celles-là qui disent n’avoir jamais eu le choix. « Car, ajoute-t-elle avec ironie, entre la peste des moto Jakarta et le choléra des bus BB, il n’y avait pas de grosse différence pour arriver rapidement en enfer ». Demba Sylla, lui, est tailleur au marché central de Kaolack. Il préfère payer 75 FCfa avec ces « BB » que de débourser, chaque jour, 150 FCfa pour aller à son lieu de travail. Ainsi, la mise en circulation des nouveaux bus l’enchante, mais il craint pour sa poche. « Les temps sont durs, si l’Etat ou la société privée qui gère l’opération pouvait faire du social, cela aurait eu plus d’impacts », a ajouté M. Sylla. Pour sa part, Amadou Diop, maçon de profession, trouve que l’Etat ne peut pas faire moins. « Il ne faudrait nullement perdre de vue les gros avantages qui accompagnent ce projet de Macky Sall que nous ne cesserons jamais de remercier», a-t-il souligné.
« Gérer un pays, ce n’est pas distribuer de l’argent à gauche et à droite ou déclarer publiquement avoir créé des milliardaires. Un bon chef d’Etat doit poser des actes qui impactent directement sur la vie des populations », a ajouté Amadou Diop qui souhaite que le nombre de bus soit augmenté pour concurrencer les motos Jakarta qui font trop de dégâts dans la ville. Il souhaite cependant que les receveurs et autres employés soient choisis parmi les conducteurs de motos Jakarta. Une reconversion qui fera du bien à tout le monde.
soleil.sn