Me Bassirou Ngom, un des avocats de l’État sénégalais sur le dossier de Karim Wade, a été claire ce samedi sur sa libération et s’en est allé de fond en comble, tout en faisant comprendre à qui veut que « tout dépend » de la manière dont la chose est prise. « Nous avons défendu l’État et nous avons donné à la Cour les preuves de la culpabilité de Karim Wade. Aujourd’hui il est définitivement condamné et la décision a autorité de la chose jugée. Il n’y a aucune voie de recours », a-t-il expliqué. Avant de poursuivre : « Aujourd’hui, ce qu’il peut obtenir c’est ce que la loi permet au président de la République, c’est-à-dire la grâce présidentielle », parce que le chef de l’État va utiliser « sa prérogative constitutionnelle » de le gracier comme il le fait périodiquement à d’autres Sénégalais. L’autre voie c’est « la libération conditionnelle », comme l’a bénéficié ses codétenus libérés dans la semaine. « Cette libération est du domaine du domaine du Garde des Sceaux, ministre de la Justice », a-t-il précisé. Mais toujours est-il que dans tous les deux cas, mentionne-t-il : « La peine n’est pas effacée. Elle reste aussi bien la condamnation », même si la condamnation pénale les conséquences restent. « Il ne reste que ces deux voies. Il n’y a pas une autre », souligne l’avocat de l’État sur ce dossier. Avant de corser la donne : « S’il accepte la grâce ou la libération conditionnelle au même moment il accepte sa condamnation. Et là, c’est par la loi que le président va le gracier ou le Garde des Sceaux va lui faire bénéficier de la libération conditionnelle telle que voulu par le code de procédure pénal sénégalais ». Il s’exprimait ce samedi devant la presse en marge de la cérémonie officielle d’ouverture des Journées d’intégration des étudiants de Niakhar dont il est le parrain de cette édition.
Revenant sur le dialogue social qui vient se tenir il y a quelques au Sénégal, il a fait savoir que cela lui inspire, d’autant plus que « le pays appartient à tous les Sénégalais ». Et le président Macky Sall, malgré qu’il soit bien élu, « a l’obligation de parler à tous les Sénégalais, parce qu’il faut qu’on discute des problèmes de ce pays et nous en félicitons ». « Nous nous félicitons de la grandeur du chef de l’État et nous félicitons la classe politique qui a compris le message et a répondu à l’appel du président de la République »a,-t-il déclaré, tout en ajoutant : « Il faut être mûr pour comprendre cela et la classe politique sénégalaise est mûre pour comprendre ce message » et a compris également qu’elle a en face d’elle un peuple très mûr. Et comme elle l’a compris, elle doit essayer de cultiver la maturité. « C’est la raison pour laquelle de part cette maturité, ils ont répondu à l’appel ». « Je félicite la classe politique et la société civile sénégalaise », a-t-il dit. Pour ceux qui n’ont pas répondu à l’appel, ce dernier de faire comprendre qu’ils se sont rendus compte de leur erreur, parce qu’ils pensent pouvoir savoir faire de la politique au Sénégal. « Mais, ce qui n’est le cas. Ils se sont trompés et au lieu de reconnaître leur erreur, ils persistent dans là-dessus et s’ils persistent ils vont droit vers le mur ».
Pour le cas de Idrissa Seck qui parle de deal entre le pouvoir et le PDS, ce dernier de faire savoir que ce n’est pas le cas. « Un deal c’est une entente sur le dos de personnes entre deux personnes. Et un deal on en a vu quand Idrissa Seck était en prison. On avait vu comme papier écrit entre deux personnes qui représentent deux autres personnes sur le dos du Sénégal, sur le dos de la justice pour dire nous faisons un protocole pour libérer telle personne qu’elle va remettre telle somme à telle personne à telle période », a-t-il conclu.