Loi contre la bi nationalité : Abdoul Mbaye riposte


Les bi nationaux devraient être exclus de la course présidentielle. Benoit Sambou, ministre conseiller, a révélé que pour la prochaine présidentielle de 2019  les éventuels candidats concernés devront renoncer à leur autre nationalité 5 ans avant le jour du scrutin. Dans un communiqué dont nous avons copie, le bureau de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) demande au pouvoir de la jouer à la loyale pour la prochaine présidentielle.
 
« Personne n’imagine et ne soutient qu’un Président Sénégalais puisse être binational ; d’ailleurs, la loi actuelle ne le permet pas. Mais pourquoi faut-il renoncer cinq ans auparavant à ses autres nationalités ? Pourquoi fixer subitement un délai ? Pourquoi pas 10, 15 ou 20 ans pendant que nous y sommes ? », se demande le parti d’Abdoul Mbaye. Selon l’ancien Premier ministre, « Cette proposition est un coup de poignard dans le dos de la diaspora sénégalaise ».  
 
Cette diaspora, dit-il, « parfois née hors du Sénégal, qui est binationale par le droit du sol ou le droit du sang (les métis) ou pour des raisons pratiques, mais qui est profondément attachée au Sénégal et dont les sentiments patriotiques sont au moins aussi forts que ceux des Sénégalais du Sénégal ». « Cette diaspora qui injecte par année, bon an mal an, 2 milliards de dollars dans notre pays, sauvant ainsi de la détresse des milliers de familles sénégalaises », précise-t-il.
A l'en croire,  « Cette diaspora mérite d’être traitée avec respect, justice et équité. Elle a droit à toute sa place dans la vie nationale. Elle n’est pas seulement un portefeuille et des voix, qu’on sollicite à la veille des scrutins ».


Samedi 6 Aout 2016 06:58

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