Son statut actuel de meilleur buteur de la Ligue 1, avec 11 réalisations, Ibrahima Diop le vit avec beaucoup d’humilité. «Seul le travail paye. Je ne me prends pas trop la tête. Je sais ce que je dois faire pour rester au sommet. Il me reste beaucoup à apprendre. Je suis encore jeune, mais j’ai également beaucoup appris ces dernières années auprès de mes entraîneurs et coéquipiers», confie l’attaquant du Jaraaf, joint par téléphone en début d’après-midi d’hier.
Souvent en discussion avec Ciré Dia, son mentor, Ibrahima Diop témoigne du soutien et des conseils de son capitaine, au quotidien. Une connexion entre les deux hommes qui n’est pas anodine.
Si en effet le premier est en passe de goûter aux délices de meilleur buteur du championnat de Ligue 1, l’autre l’a vécu à plusieurs reprises et détient justement le record avec 18 réalisations qui date de la saison 2004-2005. D’ailleurs, confie-t-il, «Ciré Dia m’a exigé de battre son record. Tout dernièrement, on était en regroupement et il m’a dit que j’avais les qualités pour battre son record. Il ne cesse de me rectifier pendant et après chaque match. C’est un bon coéquipier. Et je pense pouvoir répondre à sa demande», promet-il.
«Je vais continuer à travailler dur»
Troisième meilleur buteur la saison dernière avec dix réalisations, Ibrahima Diop a déjà battu son propre record en ce début de la phase retour. Il reste 11 journées pour franchir le palier. Un pari il est vrai difficile, mais nullement impossible. «J’y crois fermement. Je vais continuer à travailler dur et rester concentré devant les buts. Je pense pouvoir, avec l’aide de mes coéquipiers et du staff, terminer meilleur buteur de la saison et battre le record de Ciré Dia», jure-t-il.
Avec comme entraîneur, Abdoulaye Sarr, ancien sélectionneur des Lions, Ibrahima Diop n’a pas connu un début de saison facile. Il aura mis du temps avant de s’imposer à la pointe de l’attaque du Jaraaf et finalement d’être un titulaire indiscutable.
«Une bonne marge de progression»
Un passage à vide que l’entraîneur-adjoint, Amadou Diop «Boy Bandit», explique par «une mauvaise préparation hivernale». «Il était un peu dispersé socialement et sur le plan sportif aussi. Il n’était pas équilibré. Ce qui lui a valu de perdre ses repères», informe le technicien. Aujourd’hui, «Ibou» Diop semble avoir rattrapé son retard et devient un élément incontournable dans le dispositif tactique du staff technique du Jaraaf. Même si, pour «Boy Bandit», «il lui reste encore une bonne marge de progression. C’est un garçon sur qui on peut compter à l’avenir. Ensuite, il est jeune et a de bonnes dispositions physiques et techniques. S’il continue à travailler, il peut faire mal, d’autant plus qu’à chaque match, il se crée des occasions», témoigne «Boy Bandit». Qui souligne que «le gosse se retrouve désormais dans le jeu fourni par le club».
Sans la moindre sélection, l’ancien pensionnaire du Racing de Dakar rêve de porter le maillot national. Toutefois, il ne veut nullement brûler les étapes et veut attendre son heure. «Je veux prendre les choses comme elles viennent. Je ne vais pas me précipiter. Je suis encore jeune, même si c’est un rêve de gosse, je dois juste continuer à travailler avec mon club. Le reste viendra naturellement», souligne-t-il.
Source : lequotidien