Lettre au futur président


 Il est dit dans le Saint Coran que c’est Dieu qui choisit les guides qui façonne et dirige les destins; il était certainement écrit que vous seriez le président du Sénégal en 2012.
 
Nous vous félicitons chaleureusement
Vous arrivez au pouvoir au moment ou le monde s'inquiète chaque jour d'avantage et retient souvent son souffle. En effet on se demande ce que sera la position de l 'Afrique dans la crise mondiale financière et monétaire; des économies structurées et solides comme celles de la Grèce, de l’Espagne, de l'Italie, de la Belgique, de la France, des Usa s'effondrent à tour de rôle; la mondialisation ne fera pas de nos économies balbutiantes des exceptions.
 
Les prémices d'une troisième guerre mondiale engageant les forces occidentales et le Moyen orient se précisent chaque jour d'avantage. Après l’Irak, l'Iran risque d’en être la principale victime d'ou les effets induits directs sur les coûts du pétrole qui risquent d'atteindre des sommets jamais égalés et plomber lourdement notre économie.
 
C’est dans cette ambiance que vous arrivez au pouvoir en incarnant d'immenses espoirs de vos concitoyens. C'est dire donc monsieur le Président que contrairement à votre prédécesseur, vous n'aurez aucun état de grâce: Wade a trouvé une économie assainie à la suite de dix ans d'ajustement structurel, des caisses bien fournies, une dette remise à plat, une jeunesse engagée a ses cotés, une constitution taillée sur mesure.
 
Vous trouvez une jeunesse désemparée sans espoir, en proie au chômage, des caisses vides, une économie pervertie et exsangue, une dette complètement rétablie et dépassant  son niveau de 2000.
 
Vous trouverez une école en vacance depuis l'an 2000, un monde agricole surexploité et laissé à lui-même.
 
Vous trouverez des institutions personnalisées, aux ordres, déstructurées
Et pourtant les attentes du peuple sont plus urgentes aujourd’hui qu' en 2000: vous êtes attendus des berges qui abritent  jusqu'aujourd'hui les épaves du bateau le Joola aux pieds des tombes de Mamadou Diop et les autres: c'est dire qu'il faut reculer les calendes jusqu'au 3 avril 2000.
 
Le peuple attend de vous que vous soyez fermes pour que ceux qui ont construit une économie d'accaparement des biens publics, qui se sont nourris de derniers publics, de détournement du foncier, que ceux là rendent comptent sans exclusive.
 
Le peuple attend de vous que des audits indépendants et sans parti pris soient diligentés pour que les coupables soient  punis.
 
Aucune intermédiation d'où qu’elle vienne ne s'aurait extraire les coupables des mains d'une justice recomposée,  juste et indépendante.
 
Le peuple n’acceptera pas qu'on se limite à dire que nous sommes tous des sénégalais par conséquents des parents; ce serait trop facile.
 
Le prophète SAW avait dit à sa fille Fatima que malgré tout l'amour qu'il lui voue, il n'hésiterait pas à lui trancher le bras s'il lui arrivait de voler. C’est dire que le peuple n’acceptera pas à qu'à l’image de Abdoulaye Wade que vous amnistiez tous ces coupables d'un coup de décret ou d’une loi scélérate de l'assemblée Nationale. Ces pratiques sont révolues.
C’est là aussi monsieur le président ou vous êtes attendus
 
A suivre

Par Omar
 
 

Bamba Toure

Mercredi 29 Février 2012 12:12

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