Le tourisme c’est l'affaire de tout le monde : Alors quel budget ou quelle démarche Que fait notre tutelle pour être moins alerte à la détresse du marché touristique russe ?


Nous devons aller à l'assaut du marché Russe, puisque les touristes Russes sont en panne de destination ensoleillée. À cause des événements géopolitiques qui ne font pas bon ménage avec le tourisme certains pays vont profiter du malheur des autres. Les touristes Russes seraient une aubaine pour le tourisme sénégalais. Ce marché représente pour le Sénégal une opportunité pour dynamiser et sauver son tourisme. Pour entrer dans ce marché Russe, il va falloir prendre des mesures immédiates et urgentes, sans lesquelles nous risquons de ne pas y accéder. Il s'agit : De s’adapter aux exigences du marché russe, d’accepter les échanges monétaires et le paiement en devise russe. Il faut également très vite, constituer une délégation composée de la tutelle, des organismes patronales du tourisme, des syndicats d'initiatives et des guides, des maires de villes, des banquiers et des économistes, pour aller à la rencontre des autorités Russes du tourisme, avec un modèle d’affaire et une gouvernance d’un tourisme aux standards reconnus, de stratégie et d’ouverture de notre tourisme aux marchés émergents. Nous avons les atouts et l’argumentaire à mettre en relief, qui seront bien évidemment, la Sûreté et la sécurité, la paix et l’hospitalité, en faisant un focus sur la stabilité politique, la sécurité de nos frontières, de nos aéroports, de nos hôtels et de nos villes.
Entre l’attentat en Égypte, la crise diplomatique et économique entre la Russie et la Turquie, il est inconcevable de penser que ces millions de touristes vont se résigner et rester chez eux. Non ! Ce flux touristique va obligatoirement profiter à un pays récepteur qui en fera la demande, en mettant ces attraits et ses atouts en valeur. C’est cela que nous demandons aux acteurs et au gouvernement. Pourquoi pas le Sénégal ! En faisant de bonnes propositions notre pays peut capter sur les 7,5 millions de touristes Russes qui sont à la recherche d’alternatives, un bon demi-million de visiteurs qui représente un flux important non négligeable par notre pays. Ces touristes Russes, visitent chaque année l’Égypte et la Turquie pour respectivement 3 millions et 4,5 millions. Cette possibilité permettrait de sauver le secteur touristique sénégalais agonisant, frappé par plusieurs maux et faisant face à la fois aux dommages climatiques de l’érosion côtière, mais également a un climat international de peur à cause des attentats terroristes en Europe et dans le monde.
Le terrorisme est le terreau de la racine du mal du tourisme. Mais Dieu merci, le Sénégal a bien des leçons et des conseils à donner aux autres pays. Terre de civilisation, de culture, de paix et de concorde nationale, le Sénégal symbolise la paix. Depuis l’Europe, l'Afrique continu de subir les contres coups de la menace terroriste, qui fragilisent l’économie de nos pays classés dans la catégorie des plus pauvres, au point de mettre en alerte les potentiels investisseurs. Nous devons refuser cela et communiquer de manière ferme et claire sur nos potentialités. Si la France est en guerre, c'est contre qui et avec qui ! Pas avec le Sénégal. Il faut accepter que la solution au terrorisme, n'est pas de bander les muscles, ni de hausser le ton avec la menace, mais plutôt dans la diplomatie contradictoire ou chaque peuple se retrouve dans ce commun vouloir de vivre ensemble et de partager ensemble les valeurs d’égale dignité, de droit à la jouissance et à la prospérité, de respect et d'amour. Ce n'est pas un hasard si la  COP 21 se tient au moment ou le monde entier, déclare la guerre au mauvais comportement de l'homme, qui sans cesse agresse la nature et l’environnement, et de l'autre, contre l’idéologie religieuse ou l'apologie du terrorisme. Une autre coïncidence heureuse s’est invitée dans l’agenda : C’est le Magal de Touba avec son model économique, sa base culturelle et religieuse, la prouesse incommensurable de Khadim Rassoul Cheikh Ahmad Bamba, dont l’appel et les leçons de modestie, de respect, de partage et de paix sont retentissant aux quatre coins du monde. Lui qui n’a jamais agressé personne était respectueux de la nature.
Le tourisme en dehors de son atout économique, est un puissant intégrateur social. Il favorise la paix l’échange et le développement humain,  et l’un  des objectifs stratégiques du tourisme est le développement socio économique des communautés et des régions par l’exploitation efficace des ressources locales du pays. Le Sénégal doit accélérer la reforme du secteur touristique par la mise en place d'un nouveau cadre législatif et règlementaire, avec le développement d’infrastructures pour lutter contre le surpeuplement des grandes villes et d'une forme de ruralité qui ne garanti pas un bien être social et un ordre public inclusif. Cette préoccupation nous amène à parler de Touba, pour évoquer le tourisme religieux ou le concept mouride a acquis une notoriété internationale qui fait de son image une marque et un produit religieux transcontinentale qui s’est exporté partout dans le monde avec le Bamba Day aux USA pour ne citer que ce continent. Ces villes religieuses en particulier Touba doivent évoluer avec le concours de l’Etat qui a la responsabilité de changer la physionomie des villes par d’importants investissements d'accueil et de communication pour permettre aux populations d'entreprendre de créer de la richesse.
Restructurer notre économie touristique dans le sens du développement des secteurs de l'industrie des services, de mécaniser l'agriculture, d’augmenter la qualité et la quantité de l’eau et de l'électricité devient une sur priorité. La prise de conscience  et la volonté d'avancer ensemble doivent dépasser les notions de clivages et de concurrences pour permettre une complémentarité, se parler, travailler ensemble, pour agir ensemble, afin de mutualiser nos efforts et nos forces a chaque fois que de besoin, pour s'ouvrir aux autres. Très loin de chez nous, l’exemple du tourisme vietnamien, il représente 6% du PIB et 2,1 millions d’emplois directs et indirects. Cela veut dire que la plupart des pays ont fait du tourisme une activité prioritaire dans leur politique avec un tableau de bord. Le gouvernement du Sénégal vient de voter le budget du ministère du tourisme et des transports aériens, avec des ambitions et des intentions, c’est bien ! Mais qu’a cela ne tienne il faut des prés requis avec des bases statistiques, qui sans  lesquelles aucune politique n’est viable.
Mouhamed Faouzou DEME
 


Vendredi 4 Décembre 2015 05:52

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