La galère des ouvriers de l’autoroute « Ila Touba »


Les ouvriers opérant sur le chantier de l’autoroute Thiès-Touba, appelée Ila Touba, sont en colère. Ils reprochent à leurs employeurs chinois de mal les traiter. Dans l’édition de ce samedi du journal Le Quotidien, qui a consacré une page et demie à l’affaire, ils listent les supplices qu’ils endurent tous les jours de la semaine.

« Il est très difficile de travailler avec les Chinois. C’est infernal », a clamé Ciré Boukary, chauffeur sur le chantier. À l’en croire, lui et ses camarades travaillent de 5 h 30 du matin à 18 heures. Sans repos. Du lundi au dimanche. Ce, pour une rémunération de 420 francs CFA l’heure, alors que le tarif réglementaire est selon lui de 560 francs.

En cas de maladie, charge-t-il, pas de prise en charge. En cas de détérioration du matériel du chantier, l’ouvrier impliqué paie jusqu’au dernier centime. Les ouvriers n’ont pas de contrats de travail…

Leur salut reste l’Inspection du travail. Selon un inspecteur du travail ayant requis l’anonymat dans les colonnes du Quotidien, « si les Chinois rechignent à établir des contrats de travail aux ouvriers, le Service régional doit les mettre en demeure et s’ils n’obtempèrent pas, il fait arrêter purement et simplement les travaux jusqu’à ce que les Chinois acceptent de se conformer à la réglementation ».



Samedi 28 Mai 2016 12:37

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