La Convergence socialiste rame à contre-courant de Tanor Dieng : «Nous travaillons pour que Macky n’ait pas un second mandat»

S’il y a une vocation constante et non négociable au Parti socialiste (Ps), c’est bien la conquête du pouvoir en 2017. Et ceci depuis le 19 mars 2000, date de sa première défaite électorale. Lors d’une journée d’échanges sur le devenir du Ps tenue samedi dernier, les membres de Convergence socialiste se sont accordés sur le fait que leur parti n’a pas été créé pour demeurer dans une coalition. Il veut revenir au pouvoir, alors que leur partenaire principal dans la coalition Benno bokk yaakaar, en l’occurrence Macky Sall, veut le conserver. C’est ce que le premier adjoint de l’Union nationale des jeunesses socialistes, Mamadou Mbodj Diouf, appelle l’inévitable «choc des ambitions».


«On travaille pour que Macky Sall n’ait pas un deuxième mandat»
Son camarade Youssou Mbow invite à méditer sur le «syndrome Lan­ding Savané». En effet, le leader de l’autre version de And Jëf/Pads squattait le gouvernement de Ab­doulaye Wade jusqu’en 2007, pour ensuite se présenter contre le candidat de Sopi 2007 qui l’hébergeait dans sa coalition. L’électorat ne l’avait pas suivi. D’après Youssou Mbow, il ne s’agit pas non plus d’avoir le futur candidat du parti hors du gouvernement, mais que c’est le parti qui doit s’éloigner du pouvoir. Sinon, prévient-il, la communication des Socialistes manquera de cohérence au cours du prochain scrutin présidentiel. «Avec Benno bokk yaakaar, la frontière, c’est 2014. Pour conquérir le pouvoir, il faut qu’on sorte ou nous perdrons notre crédibilité», défend M. Mbow. Il avoue que Macky Sall a donné une belle leçon aux formations politiques, celle d’aller à la rencontre des Sénégalais dans les contrées les plus reculées du pays. Pour lui, «ceci est d’autant plus nécessaire que le Ps ne peut se contenter du rôle de laudateur. Implicitement, on travaille pour que Macky Sall n’ait pas un deuxième mandat. Qu’on le dise tout de suite où qu’on le retarde, 2014 va tout déterminer». Le nouveau président de Convergence socialiste, Pape Sow, modérateur des débats, conforte ses camarades en ajoutant que «le Ps est un parti de pouvoir».

Claude Coly

Lundi 11 Mars 2013 16:43

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