D’après quelques témoins trouvés sur les lieux de l’incident, c’est depuis hier aux environs de 14h qu’Alimou s’est fait remarqué par sa présence et son charriot sur la corniche. Alors que ses parents, inquiets de son absence, avaient déjà alerté la police de rebeuss depuis hier, l’un des jeunes hommes, qui fréquente la corniche nous confie ceci : « quand je suis venu ce matin à la plage, j’ai remarqué que le charriot d’Alimou était toujours là, ce qui est inhabituel. C’est alors que j’ai fait la remarque à mes autres pots, qui passent avec moi la matinée ici sur la plage». Une remarque qui aura valu à ces derniers d’aller prévenir la famille du défunt. Aussitôt, le petit frère, accompagné de quelques compagnons d’Alimou vinrent, pelle à la main, fouiller le long de la corniche. « C’est après maintes fouilles que nous vîmes son corps inerte, sous le sable. » nous informe l’un de ses compagnons avant d’ajouter que « la senteur qui se dégageait était loin d’être des meilleures », pour ainsi dire que c’est surement depuis plusieurs heures qu’Alimou aurait rendu l’âme. A les en croire, le sable se serait effondré sur lui, car, Alimou était un ferrailleur nous informe Moustapha Dramé, un parent proche : « il venait très souvent sur la corniche pour les besoins de son travail. Il y passait des heures à creuser pour trouver de la ferraille ». Et à Moustapha de nous faire savoir que le défunt devait avoir entre 27 et 28 ans, qu’il était marié et père de deux enfants et domicilié à rebeuss. Quelques minutes plus tard, arrivaient déjà quelques autres membres de la famille, hommes et femmes, tous en pleurs. Les sapeurs venus, récupérer le corps sans vie d’Alimou Barry, furent, quelques minutes retenus par les siens qui eurent peinent à se retenir pour laisser le corps de leur parent achevé à la morgue.
Marie Rosalie M. NDIAYE
Marie Rosalie M. NDIAYE