C’est à chaque fois la même histoire pour le Real Madrid. Quand il est dans le dur, au bord du précipice, il se tourne vers ceux qui ont pris l’habitude de le tirer d’affaire en toutes circonstances. Comme un symbole, le but qui a tout fait basculer pour les Merengue a été inscrit par Cristiano Ronaldo, le deuxième de sa trilogie du soir, sur une passe de Sergio Ramos au bout de la première période de la prolongation. Encore eux, toujours eux, avec l’aide bien involontaire d’un quintet arbitral bien mal inspiré toute la rencontre. Les tenants de la Ligue des Champions reprenaient ainsi les devants dans la double confrontation avec le Bayern Munich en quart de finale retour et ils assommeraient ensuite les Bavarois de deux contres bien négociés pour définitivement se prémunir de toute mauvaise surprise au terme d’une immense soirée européenne. Parce qu’ils ont tellement souffert pour composrer leur billet vers le dernier carré de la C1 pour la septième saison consécutive qu’il n’était pas question de crier victoire trop vite.
L’entraîneur madrilène a finalement dû se résoudre à passer en 4-3-3 pour bloquer enfin les couloirs dans lesquels le Bayern se régalait. Ça a eu le mérite d’équilibrer à nouveau les débats et les deux équipes se sont rendu alors coup pour coup. Elles sont passées par toutes les émotions en deux minutes, quand le csc de Sergio Ramos a répondu à l’égalisation de Cristiano Ronaldo. C’est alors que l’arbitre a joué un rôle décisif sur deux décisions erronées. La première a mené à l’expulsion d’Arturo Vidal avant la fin du temps réglementaire, la deuxième au but de CR7 à la 105eme minute quand le Portugais était en position de hors-jeu. C’est cruel pour le Bayern, qui avait déjà passé quarante minutes en infériorité numérique au match aller, de ne pas avoir pu se battre à armes égales jusqu’au bout. Il l’aurait mérité, le Real l’aurait mérité, cette soirée l’aurait mérité. Au lieu de cela, il en restera un petit goût amer dans la bouche. Mais triomphera tout de même le sentiment d’avoir vécu un moment à part dans l’histoire de la Ligue des Champions.