"L'avortement médicalisé doit être autorisé dans certains cas" (responsable)


La législation sénégalaise doit pouvoir s'harmoniser dans certains cas avec les dispositions du protocole de Maputo sur la légalisation de l'avortement médicalisé, a plaidé Nafissatou Ndiaye, responsable à la Direction générale de l'égalité et de l'équité de genre. "Dans le protocole de Maputo, l'avortement médicalisé est accepté, mais dans notre législation, il n'est pas reconnu. Il s'agit aujourd'hui d'aller vers l'harmonisation des textes. C'est ce que réclament les acteurs de la société civile", a déclaré cette responsable au ministère de la de la Femme, de l’Enfant et de l’Entrepreneuriat féminin.

Nafissatou Ndiaye s'exprimait à Popenguine (département de Mbour), à l'occasion d'une session de formation sur l'équité et l'égalité de genre, à l'intention de prestataires de santé. La rencontre s'inscrit dans le cadre d'une série de sessions consacrées à la Santé de la reproduction et à la Planification familiale.

Selon Mme Ndiaye, l'article 14 du Protocole de Maputo doit être harmonisé avec la législation sénégalaise sur la Santé de la reproduction, pour que l'avortement médicalisé puisse être pratiqué en cas de viol, d'inceste ou de "situations dangereuses pour la femme".

Le protocole de Maputo, relatif aux droits de la femme africaine, contient en son article 14 des dispositions dépénalisant l'avortement, en cas d'agression sexuelle, de viol, d'inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus.

APS

Vendredi 7 Juin 2013 15:24

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