L'ARMP note ''une explosion'' du montant de la commande publique en 2011

Il y a eu en 2011 ''une explosion'' du montant de la commande publique, qui est passé du simple au double de 2010 à 2011, en dépassant 1.000 milliards de francs CFA, a déclaré, lundi à Dakar, le directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), Saër Niang, qui a indiqué que ''50% de ces financements ont été contractés par les agences publiques''.


''Nous avons constaté une explosion de la commande publique en 2011, avec des montants de financement qui dépassent les 1.000 milliards de francs CFA. Cette explosion nous a permis de noter que les plus grands acheteurs publics, ce sont les agences'', a dit M. Niang en remettant le rapport 2011 de l’ARMP au Premier ministre Abdoul Mbaye.

Devant ce dernier, M. Niang est revenu, dans un exposé, sur les principales activités de l'ARMP en 2011.

''Le budget des commandes publiques a explosé en 2011, avec une commande publique qui dépasse 1.000 milliards. Cette explosion s’explique en partie par la mise en œuvre de grands chantiers entrepris par l'Etat, selon le directeur général de l’organe de régulation des marchés publics.

''Les marchés des grands travaux engloutissent de gros montants, avec 67% du budget des marchés engagés dans le domaine de la commande publique. Des chantiers comme l’autoroute à péage et l’aéroport de Diass peuvent expliquer cette explosion'', a expliqué M. Niang

Selon lui, l’Agence chargée de la promotion des grands travaux de l'Etat et de la promotion des investissements (APIX), l’Ageroute Sénégal et l’Agence sénégalaise d'électrification rurale (ASER) ont été les plus grands utilisateurs des ressources publiques en 2011.

Le Premier ministre Abdoul Mbaye, en réagissant à l’exposé du directeur général de l’ARMP, n’a pas caché son étonnement, parlant même de ''dérapages''. ''Je dois avouer que cette explosion des marchés gène un peu'', a dit le chef du gouvernement, avant de tenter d’apporter des explications à cette situation.

''C'est peut-être un signe de modernisme, avec une administration plus performante. C'est peut-être aussi que les agences permettent la dérogation. Cela nécessite que l’on examine et analyse les raisons de ces dérapages'', a affirmé M. Mbaye devant les membres de l'autorité de régulation.

Abdou Khadre Cissé

Mardi 23 Octobre 2012 11:24

Dans la même rubrique :